Estimant que les voiries urbaines au Gabon ont été construites sans tenir compte des réalités climatiques du pays, le ministère des Travaux publics envisage de lancer bientôt une réflexion sur le sujet devant aboutir à l’adoption ou non du béton armé comme principal matériau partout dans le pays.

Une route en béton armé construite sous l’ère du CTRI. © D.R.

 

Depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, fin août 2023, le béton armé a à nouveau la côte. Plusieurs voies secondaires de Libreville et certaines villes en province ont été réhabilitées ou sont en passe de l’être. Ce matériau choisi pour les ouvrages demandant une résistance élevée à la traction semble avoir détrôné le pavé, au point que le gouvernement veut en faire une norme pour la construction des voiries urbaines, particulièrement dans la capitale.

«Il y a lieu de modifier la façon de mettre en œuvre les voiries», estime le général Flavien Nzengui Nzoundou pour qui «celles de Libreville, particulièrement, ont été construites sans tenir compte de certains éléments, dont la pluviométrie».

Le ministre des Travaux publics dit d’ailleurs avoir mis en place un groupe de réflexion chargé d’élaborer un référentiel de modèle pour la réalisation des voiries au Gabon. Celui-ci, annonce le membre du gouvernement, sera «adossé sur un texte de loi qui contraindra les administrations et entreprises à construire les voiries dans notre pays selon ce modèle».

Au Gabon, plusieurs entrepreneurs du secteur du BTP s’accordent à dire que le béton armé est plus efficace que le bitume. Sa durée est plus longue et il résiste aux huiles et aux eaux de pluie.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. FINE BOUCHE dit :

    Attendons de voir lors des inondations, sans caniveaux, ni de tout à l’égout.

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bien vu!

    Les pavés sont une solution plus écologique que le béton. Car avec les pavés, une partie de l’eau de pluie peut directement s’infiltrer dans la natte phréatique.

    S’il n’y a pas de caniveaux. alors comme vous le dites (FINE BOUCHE) il y a un risque d’inondation. Autrement, une solution serait de créer à la place d’une voie plate une voie structurée en « v » avec des bouches de récupération d’eau le long. Ou prévoir le tout-à-l’égout sur les côtés.

    C’est du travail d’amateur! Des ingénieurs en catastrophe naturel.

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