Au Gabon où le caractère de la Constitution est jugé éphémère du fait des nombreuses modifications et révisions de cette loi fondamentale, l’Union des forces du changement (UFC), qui participera au Dialogue national d’avril prochain, propose la révision de la loi qui sera adoptée à l’issue des travaux, 50 ans après. Ce, par voie référendaire pour éviter les errements du passé.

Joachim Mbatchi Pambou déclinant les proposiitons de l’UFC. © GabonRebiew

 

En avril 2024 au Gabon, les autorités de la Transition convoqueront un Dialogue national avec à la clé, un peu plus de 38 000 contributions déjà enregistrées, y compris celles des partis politiques. Comptant parmi les formations politiques ayant apporté une contribution, l’Union des forces du changement (UFC) entend participer à cette rencontre qui débouchera sur l’adoption du nouvelle Constitution. La loi fondamentale du pays focalise d’ailleurs l’attention de ce groupement politique dans un contexte où, avec un peu plus d’une dizaine de révisions et modifications, son caractère est jugé éphémère et surtout appréhendé comme une «une technique de domination présidentielle», soutenant plusieurs errements.

L’UFC propose donc que «la première modification de la Constitution issue du Dialogue n’intervienne que 50 ans après son adoption par voie référendaire pour nous éviter les errements du passé». D’aucuns sont tentés d’y voir un vœu pieux, mais le groupement politique présidé par Joachim Mbatchi Pambou entend bien défendre cette position pour le bien de la Nation gabonaise.

De façon exhaustive, cette formation politique propose en plus de cette révision après un demi-siècle, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois. Un régime présidentielle pour dit-il, «permettre au président de la République d’avoir les leviers de sa gouvernance», un Parlement bicamérale en inscrivant le principe de subsidiarité dans le préambule de la Constitution.

«C’est-à-dire, exiger à l’État d’appliquer la décentralisation pour apporter le bien-être dans tout le Gabon», a déclaré Joachim Mbatchi Pambou dont la formation propose tout aussi la séparation des pouvoirs pour que le président de la République ne soit plus le président du Conseil supérieur de la magistrature.

L’UFC se fait également le chantre d’une modification du découpage électoral en tenant compte de la démographie des territoires et souhaite que la première dame de la République soit une institution encadrée par une loi.  Enfin, ce groupe politique suggère que «l’armée soit un pouvoir intermédiaire avec pour autre mission de veiller à la dévolution du pouvoir par voie démocratique».

 

 
GR
 

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