Dans le cadre d’un accord de la COP26 visant à ce que 190 pays abandonnent l’utilisation du charbon, l‘énergie fossile, la plus émettrice de CO2 et principal responsable des changements climatiques, le président exécutif du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Économie Verte en Afrique Centrale (Roscevac), Nicaise Moulombi, a plaidé pour l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon, contre la mise en place des énergies renouvelables.

Le président exécutif du Roscevac, Nicaise Moulombi, intervenant à la COP26. © D.R.

 

Arrivé à la COP26 le 6 novembre 2021 à Glasgow afin de prendre part aux discussions sur la justice climatique en faveur de l’Afrique, le président exécutif du Roscevac, Nicaise Moulombi, a présenté la position commune des organisations de la société civile du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète. « Nous ne sommes pas venus ici pour faire du tourisme, les changements climatiques frappent durement les économies africaines et encore plus celles au sein du Bassin du Congo où les ressources naturelles sont à l’origine d’une insécurité jusqu’ici non maîtrisée. Les changements climatiques n’est pas une utopie, c’est le premier facteur responsable de la perte de nos forêts, avec des conséquences sur la biodiversité et la mise en œuvre de l’agenda 2063 », a-t-il déclaré

Se prononçant sur la problématique du charbon, qui est l’une des grandes priorités de la COP26 car selon plusieurs études, son utilisation est l’une des principales causes des émissions de gaz à effet de serre, le président du Roscevac a plaidé pour que soit scellé le destin du charbon pour embrasser les avantages environnementaux et économiques qu’il y a à construire un avenir alimenté par des énergies propres. Le communiqué sur le projet visant à passer à l’énergie propre appelle les plus grandes économies à ne plus utiliser, d’ici la décennie 2030, les centrales au charbon qui ne sont pas dotées de mécanismes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il appelle le reste de la planète à faire de même au cours des années 2040.

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« Il faut que l’accord sur l’élimination progressive de l’électricité provenant du charbon mette un accent particulier sur l’alternative aux énergies renouvelables. Nous devons privilégier également des solutions basées sur la nature mais tout en accélérant le processus de l’économie verte en limitant la déforestation au sein du Bassin du Congo. Nous connaissons tous les principaux pays consommateurs de charbon que sont l’Ukraine, le Canada en encore la Pologne. Nous devons accompagner ces pays afin qu’ils cessent progressivement d’utiliser le charbon pour leur production d’électricité car ce sont les populations africaines qui paient le lourd tribut », a déclaré Nicaise Moulombi.

Les nations prévoient d’interrompre la construction à un rythme soutenu de nouvelles centrales au charbon. Elles cesseront également le financement de la construction de nouveaux complexes de production dans d’autres pays. L’accord prévoit l’engagement de dizaines de pays développés et en développement à ne plus utiliser le charbon, et plus de 100 institutions financières et autres organisations ont également accepté de ne plus financer le développement du charbon.

 
GR
 

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