Si l’adoption du principe d’un fonds d’aide dédié aux pays en développement a été jugée «historique», la conférence internationale sur le climat de Charm el-Cheikh (Égypte) s’est achevée sur une nouvelle déception, car ne fixant aucune nouvelle ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La Cop27 s’est achevée avec l’adoption du principe de création d’un fonds dédié au pays en développement. © Reuters/Thaier Al-Sudani

 

Certains s’y attendaient, d’autres nourrissaient l’espoir d’une véritable prise de responsabilité des pays développés. La Cop27 s’est achevée ce dimanche 20 novembre en Égypte, soit un jour après la date initialement prévue. Sentiments mitigés de la part des participants. Toutefois, tous saluent l’adoption du principe d’un fonds d’aide aux pays pauvres.

Si celui-ci est encore à l’étape de projet, son montant n’a donc pas été déterminé. L’on sait néanmoins qu’il servira à compenser les pertes et dommages liés aux changements climatiques. 14 pays du Sud, dont le Gabon, et 10 du Nord ont été mandatés pour concrétiser le projet d’ici à la Cop28 prévue dans douze mois à Dubaï. Les pays développés contribueront-ils réellement à ce fonds alors qu’ils n’ont pas tenu leur engagement financier jusque-là ? La question reste posée. Mais l’accord prévoit déjà de mettre à contribution des organisations comme le FMI et la Banque mondiale, rapporte Franceinfo.

«Une vraie déception»

Si Sameh Choukri, président égyptien de la Cop27, s’est dit satisfait d’avoir rempli sa mission, beaucoup n’ont pas caché leur déception du fait que la conférence n’ait pas atteint tous ses objectifs. «Aucune avancée n’a été obtenue sur la nécessité de faire des efforts supplémentaires de réduction des gaz à effet de serre et sur la sortie des énergies fossiles. C’est une vraie déception», a regretté dans un communiqué Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique. 

«Nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant, et c’est une question à laquelle cette Cop n’a pas répondu», a estimé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, rejoint par le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

L’accord de Paris ambitionnait déjà de contenir le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, la Cop27 n’a fait que réaffirmer cette ambition, sans plus. A Paris, il s’agissait, au mieux, de mettre la planète sur la trajectoire de +2,4 °C à la fin du siècle. Mais au rythme actuel des émissions, on s’achemine vraisemblablement vers +2,8 °C.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MJA dit :

    Bonjour
    Je pense qu’il est temps pour l’Afrique et les africains en particulier d’arrêter d’utiliser la terminologie occidentale pour nous qualifie. L’AFRIQUE N’EST PAS PAUVRE, ELLE EST APPAUVRIE par une prédation de ses ressources qui dure depuis des décénies pour ne pas dire plus. Nous devons sortir de notre alliénation mentale et utiliser les bonnes expressions. Je suis extrêmement agacée lorsque je lis ce genre de titre… Nous faisons écho au projet civilationnel de l’occident et restons enfermés dans leur paradigme. C’est l’Occident qui est pauvre quoiqu’industrialisé et non l’Afrique. Il faut modifier votre titre. Merci. Cordialement

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