Coronavirus : À Fougamou, le maire déconseille les contacts physiques

Pris mardi dans le but de protéger ses administrés contre cette épidémie ayant fait plusieurs milliers de victimes à travers le monde et dont la commune de Fougamou n’aurait ni les moyens matériels ni humains et encore moins financiers pour l’endiguer, l’arrêté municipal de Joseph Moutandou-Mboumba déconseille les accolades et renseigne les habitants sur les différents gestes à observer au quotidien pour éviter de contracter le coronavirus.

A Fougamou, pour prévenir le covid-19, le maire déconseille les contacts physiques. © Gabonreview

Joseph Moutandou-Mboumba ne s’en cache pas : la commune de Fougamou n’a pas les moyens matériels, humains et financiers pour faire face à l’épidémie du Coronavirus (Covid-19), dont le dernier bilan fait état de 80 350 malades et 2 705 morts à travers le monde. Le maire a de ce fait rendu public un arrêté municipal, mardi 25 février, qu’il présente comme une «stratégie de la prévoyance».

Adressée essentiellement aux populations de la commune, la décision administrative de l’autorité municipale contient un ensemble de mesures sanitaires, dont la principale concerne les salutations. Depuis mardi à Fougamou, il est en effet «fortement déconseiller de se faire des accolades (s’embrasser) pour se dire bonjour», et même de se serrer la main. Le maire conseille plutôt de se tenir à bonne distance (0.5 mètre), dit-il, «pour éviter les échanges de postillons et de respiration» présentés par l’OMS comme les principaux modes de transmission de la maladie. Désormais dans la commune, «on se dit bonjour avec un gentil sourire et un amical signe de la main», conseille l’édile.

Aux habitants de Fougamou, Joseph Moutandou-Mboumba, conseille également de se laver les mains au savon plusieurs fois dans la journée, de laver abondamment à l’eau propre tous les fruits destinés à la consommation, de manger des aliments bien cuits et chauds, «surtout quand il s’agit d’aliments venus de l’industrie et vendus dans les commerces», précise le maire, qui exhorte les responsables d’établissements scolaires de la commune ainsi que les chefs de quartiers à s’approprier cet arrêté municipal.