Au Gabon, pour lutter contre le Coronavirus, certaines structures aussi bien hospitalières que touristiques avaient été réquisitionnées par le Comité en charge de la riposte (Copil). Après 4 mois de riposte, le Copil a annoncé la levée de la réquisition de certaines structures dont les hôpitaux qui pourront à nouveau assurer le service public habituel.

Les hôpitaux réquisitionnés contre le Coronavirus reprendront leurs activités régulières. Ici, le CHU d’Owendo où des aménagements ont été effectués pour recevoir, le cas échéant, les cas graves en cas de 2ème vague. © D.R.

 

Au regard de la baisse du nombre de cas positifs au Covid-19, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil) a annoncé, ce 13 juillet, la levée progressive de la réquisition de certaines structures ayant aidé à la prise en charge des cas positifs dans le cadre de la riposte. Au nombre des structures, l’Hôpital d’instruction des armées d’Akanda et le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). «Ces structures reprennent leurs activités régaliennes», a déclaré le porte-parole du Copil selon qui, les patients Covid seront préférentiellement orientés à l’Hôpital de campagne d’Akanda et à l’annexe du CHUL lorsqu’il sera opérationnel.

En 4 mois, a laissé entendre Guy-Patrick Obiang, la capacité litière pour la prise en charge des cas positifs a été augmentée par la mise en place d’un hôpital de campagne d’une capacité de 221 lits au niveau du stade d’Angondjé. Dans les prochains jours, a-t-il informé, il sera mis en service un bâtiment annexe au niveau du CHUL. Ce bâtiment a récemment été réhabilité et il permettra d’accueillir entre 80 et 100 personnes. «S’il y a donc un évènement surprenant qui arrive dans les tout prochains mois, nous aurons la capacité de pouvoir gérer le flux de personnes hospitalisées», a-t-il commenté. «Nous avons effectué des aménagements au niveau du CHU d’Owendo pour recevoir des cas graves en cas de 2e vague», a-t-il poursuivi justifiant la levée de la réquisition des structures hospitalières.

Baisse de l’activité de régulation médicale

Selon le Copil, tous les services mis en veille dans les hôpitaux réquisitionnés seront rouverts. Toutefois, a-t-il souligné, «ces structures vont par contre réserver des places pour la gestion des cas graves», au même titre que le CHUO qui a été intégré dans le dispositif de riposte. Cette levée se justifie également par la baisse de l’activité de régulation médicale. Celle-ci était chargée d’assurer le transfert des patients covid et jouait le rôle d’interface entre les structures sanitaires et le 1410. Or, constate le Copil, il y a une baisse de cette régulation médicale. «De moins en moins, les gens appellent, de moins en moins il y a des cas graves. Ce sont les effets directs de cette tendance baissière de la Covid-19 dans notre pays», a expliqué Guy-Patrick Obiang.

On note également une nette amélioration des cas de guérison. A ce jour, 50,5% des personnes positives sont déclarées guéries sur la base de la guérison virologique. Soit, un peu plus de la moitié des malades. En termes de guérison clinique, a fait savoir le porte-parole du Copil, «nous sommes à plus de 80 voire 90% des patients guéris cliniquement». Se réjouissant d’un bilan plutôt positif après 4 mois de riposte, le Copil prévient tout de même qu’«un relâchement exposera à la survenue d’une deuxième vague dont les conséquences pourront être plus néfastes».

 
GR
 

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