Le comité en charge de la riposte contre le Coronavirus alerte sur l’évolution croissante du nombre de contaminations. Au 4 mai, le pays a enregistré 1 nouveau décès précipité par une chute mortelle, 8 nouvelles guérisons et 32 nouveaux cas positifs pour un total de 367 cas positifs dont 93 guéris et 6 décès.

Guy-Patrick Obiang lors du point presse du mai © D.R.

 

Selon le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), les données épidémiologiques de la pandémie du Covid-19 montrent une évolution croissante du nombre de cas. Cette évolution, indique le Copil, est liée au passage de l’épidémie dans sa phase communautaire. «Il s’agit d’une phase au cours de laquelle toutes les personnes peuvent être contaminées par le Covid-19 quels que soient le sexe, la tranche d’âge et le niveau de vie», a fait savoir le porte-parole du Copil. Toutefois, note-t-il, l’existence des comorbidités telles que l’hypertension artérielle (HTA), le diabète et l’insuffisance respiratoire sont des facteurs graves pouvant entrainer le décès d’une personne contaminée par le Covid-19.

A en croire son propos, le sixième cas de décès enregistré le 4 mai en souffrait. Soit, un patient de 67 ans, hypertendu et diabétique, admis au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) le 26 avril 2020 pour fièvre, fatigue et toux avec des images au scanner spécifiques. A son admission, a assuré Guy-Patrick Obiang, les prélèvements effectués ont montré une hyperglycémie et un résultat positif au Covid-19. Le traitement, a-t-il assuré, a donc consisté à l’équilibre de l’HTA et du diabète par insuline. Dans la journée du 3 mai 2020, a-t-il informé, le patient a fait une chute à la douche et l’examen réalisé par le médecin après la chute montrait une asthénie importante et une glycémie très élevée. «Quelques heures après, l’équipe médicale a été interpellée par le voisin de chambre. A l’arrivée du médecin, le patient était déjà en arrêt cardio-respiratoire».

Pour le Copil, ce sixième décès démontre une fois de plus que l’association diabète et HTA représente un facteur de risque grave en cas de contamination au Covid-19. «Nous invitons les personnes ayant des comorbidités à appeler le numéro vert gratuit 1410 pour se faire dépister mais également à rester confinées chez elles et de n’effectuer que des sorties essentielles en portant obligatoirement le masque et en respectant la distanciation sociale. Nous leur demandons de rentrer en contact avec leur médecin traitant pour les bilans de routine car la majorité des patients reçus dans nos structures sanitaires arrivent dans un état décompensé», a déclaré Guy-Patrick Obiang.

Sur le plan épidémiologique, a-t-il indiqué, le pays a enregistré au 4 mai, 32 nouveaux cas positifs, 8 nouvelles guérisons. Au total, 367 cas déclarés positifs dont 93 guéris et 6 décès.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. bill ngana dit :

    Pour un phénomène aussi grave, les Gabonais donnent l’impression de ne rien prendre au sérieux. Tenez, par exemple, les gouvernants eux-mêmes paraissent n’éprouver aucune inquiétude face à cette pandémie. Par exemple : le Premier ministre, le porte-parole du Copil et de nombreux autres responsables publics, se présentent sans masque devant les caméras. En les apercevant ainsi, les Gabonais pensent qu’il n’y a aucun péril en la demeure ! Les masques, parlons-en. Les autorités compétentes ont décrété leur port obligatoire alors qu’il n’y en a nulle part au Gabon. Alors, chacun s’est mis à en fabriquer, de telle sorte que les modèles vont du fort utile aux fantaisistes. Qu’ils soient ou non aux normes de protection, peu importe : pourvu qu’on en porte. Et c’est ici le danger. Conçus pour protéger l’individu en barrant au virus les voies d’accès aux poumons, les masques fabriqués par tous se révèlent plutôt des barrières sans aucune utilité puisque conçus en dehors des normes de protection. Du coup, le porteur se croit sous protection mais en réalité, il est toujours très exposé. La fin du mois de mai 2020 étant présentée comme la période du pic de la maladie, attendons-nous à ce que les faux masques entrainent une grande étendue de contaminations. C’est alors que l’on s’aperçoit que ce phénomène de faux masques aurait pu être évité si l’Etat avait publié au préalable les normes de fabrication, puis acheté tous les masques artisanaux, les aurait stérilisés puis distribués ou vendus. On aurait pu ainsi, un tant soit peu, freiner la propagation du virus dans notre pays.
    Par ailleurs, chaque jour, le nombre des personnes contaminées est en progression constante. Au début de son bilan quotidien, le Copil nous avait toujours dit où et comment les malades contractaient la maladie. Depuis un moment, plus rien. Un choix justifié sans doute, mais mon inquiétude repose sur le fait que la pandémie progresse dans notre pays à un rythme exponentiel, quand les médecins qui sont sensés lutter sur le terrain contre cette pandémie, se plaignent d’un manque criard d’équipements de protection. Alors, les concernés et les malades paient au prix fort la note de cette négligence. Il est temps, pour le Copil, de corriger cette faille en lançant sur le plan local, un appel d’offre sur la conception d’équipements de protection pour les médecins. Arrêtons de croire que les Gabonais sont des incapables. Que peuvent-ils faire tant qu’on ne leur demande rien ? Enfin, reprenons-nous. Un pic de la maladie annoncé fin mai et début juin : le Gabon dispose-t-il de assez de lits dans ses hôpitaux pour accueillir tous les malades ? Pour l’instant, il ne s’agit encore que de Libreville.

  2. Julie Marina dit :

    Ce patient se serait écroulé à la douche sous le regard impuissant du personnel médical qui ne pouvait lui venir en aide faute de matériel. C’est ce que déclare son voisin de chambre dans les bras de duquel il aurait rendu l’âme. Avant de venir mettre en avant le fait que les diabètiques sont très exposés il faut reconnaître que les hôpitaux n’ont que faire d’autres types de malades. Toute l’attention se porte sur les patients covid. Il est impossible de pratiquer L’IRM pourtant prescrit à un nourrisson que je connais. Depuis plus d’une semaine les parents peine à lui faire cet examen parceque tous les hôpitaux seraient réquisitionnés pour le covid. Donc les gabonais peuvent être emporté par d’autres maladies ça ce n’est pas un problème pour nos autorités. Une semaine un nourrisson n’a pas pu faire L’IRM alors qu’il fait de fortes fièvres. Nous tiendrons ce gouvernement responsable pour avoir fermé les hôpitaux aux autres types de malades. Sortons des discours, donnons véritablement du matériel aux personnel soignant et libérez au moins une structure pour d’autres types de maladies. Il n’y a pas que le covid 19. Tous les gabonais ont droit à un suivi médical. La vie du patient covid 19 ne vaut pas plus que la vie d’un patient souffrant d’autre chose. Arrêtez cette injustice et donnez libre accès aux soins et examens aux autres malades aussi.

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