Coronavirus : Nkoghe Bekale n’a pas convaincu l’Union nationale

S’étant contenté de rappeler les mesures de prévention prises ces dernières semaines pour éviter la propagation du Covid-19 au Gabon, le Premier ministre qui était censé rassurer les partis politiques lors de sa sortie du mercredi 11 mars a plutôt fait naître des doutes et des inquiétudes au sein du parti de Zachari Myboto, dont le secrétaire exécutif adjoint, Paul-Marie Gondjout, a laissé éclater sa colère dès la levée de séance à l’immeuble Arambo, à Libreville.

Paul-Marie Gondjout, Secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, est sorti dépité de la réunion d’Arambo sur le Covid-19. © Gabonreview

La rencontre présidée mercredi par Julien Nkoghe Bekale à laquelle étaient conviés les leaders de tous les partis politiques du pays n’a pas convaincu l’Union nationale (UN), dont un des cadres, Paul-Marie Gondjout, a d’ailleurs laissé éclater sa colère dès la levée de séance prononcée par le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha à l’immeuble Arambo, à Libreville. Si, comme d’autres, le secrétaire exécutif adjoint du parti de Zachari Myboto s’attendait à une séance réservée aux questions-réponses, le chef du gouvernement a lui semblé fuir le débat, prétextant qu’il s’agissait d’une «réunion d’information» sur le Covid-19. Le Premier ministre s’est en effet contenté de rappeler les mesures de prévention prises ces dernières semaines, sur les directives du président de la République, pour éviter la propagation de la pandémie au Gabon.

Critiquant «une communication vaseuse» à laquelle n’a pas été associé le ministre de la Santé,  l’UN dit être sortie de cette rencontre avec plus de doutes qu’elle n’en avait en y entrant. «L’inquiétude de l’Union nationale repose sur la disponibilité des hôpitaux, alors que des grèves y ont lieu en ce moment ; sur la capacité des services d’urgence à Libreville comme à l’intérieur du pays à recevoir et gérer d’éventuels malades ; sur les moyens matériels, humains et financiers mis en œuvre pour la prise en charge des personnes qui seraient atteintes de ce virus», explique le parti d’opposition dans un communiqué.

Le parti de Zachari Myboto déplore également que les experts en matière de prévention des risques liés au Covid-19 n’aient pas été invités à intervenir au cours de la réunion d’Arambo, ainsi que les responsables du CHUL et de la Santé militaire. «[Ils] auraient dû apporter plus de détails sur la pandémie et les dispositions prises ou à prendre aux fins de parer à toute éventualité», estime Marcel Djabioh, le commissaire à la communication de l’UN.