La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a entamé, ce mardi 13 février 2024, les auditions d’anciens responsables politiques et administratifs du régime d’Ali Bongo Ondimba renversé par un coup d’État en août 2023. Certains, placés en détention, sont soupçonnés d’avoir trempé dans des malversations financières.

L’ancienne directrice générale des finances de la Mairie de Libreville, Gisèle Yolande Mombo face aux commissaires membres de la CNLCEI. © Gabonreview

 

La CNLCEI, l’institution chargée de prévenir et de réprimer les actes d’enrichissement illicite au Gabon, a entamé ce mardi une série d’auditions des membres de la «Young team», le surnom donné au groupe de jeunes qui gravitaient autour de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, destitué par un coup d’État militaire, le 30 août 2023. Ces auditions visent à faire la lumière sur les affaires de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux qui ont émaillé la gestion du pouvoir par les membres de ce groupe de jeunes proches de l’ex-président.

Moments des auditions. © Gabonreview

Les premiers à comparaître devant le collège des commissaires de la CNLCEI, dans le cadre d’une série d’interrogations sur des soupçons de corruption et d’enrichissement illicite, sont l’ancien sénateur Cyriaque Mvourandjami et l’ancienne directrice générale des finances de la Mairie de Libreville, Gisèle Yolande Mombo. Ces auditions font suite à l’ouverture d’une enquête depuis le 12 janvier dernier, par ladite institution à l’encontre de plusieurs personnalités accusées de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.

Selon le président de la CNLCEI, Nestor Mbou, les auditions ont pour objectif de recueillir les témoignages et les pièces justificatives des personnes soupçonnées d’avoir détourné des fonds publics ou acquis des biens de manière illicite. «La commission n’a pas vocation à juger. Nous avons juste le rôle d’enquêter, de rassembler les preuves, de monter le dossier en bonne et due forme et de transmettre le dossier au procureur de la République qui lui est le patron de l’action publique», a-t-il déclaré, précisant les missions de l’institution qu’il préside à savoir : sensibiliser, investiguer, et consulter.

D’autres membres de la «Young team» attendus dans les prochains jours

Outre ces deux anciens responsables actuellement en détention préventive à la maison d’arrêt de Libreville, les auditions se poursuivront dans les prochains jours avec d’autres membres de la «Young team», dont le nombre exact n’a pas été révélé. Les résultats de ces auditions pourraient avoir des implications majeures sur la scène politique et administrative du Gabon, mettant en lumière les défis persistants dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

La «Young team» était considérée comme le cercle restreint d’Ali Bongo Ondimba, qui avait succédé à son père Omar Bongo Ondimba à la tête du pays en 2009. Ce groupe de jeunes, issus pour la plupart de la même génération, occupait des postes stratégiques dans l’appareil d’État. Ils étaient accusés par l’opposition et une partie de la population de profiter des largesses du pouvoir et de dilapider les ressources du pays.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Cette commission ne sera crédible que si elle réserve le même traitement à tous les pilleurs de l’Etat. Ils sont nombreux et connus de tous.
    Dans le cas contraire on pourra considérer que c’est de la pure diversion.

  2. Jean Jacques dit :

    De n’importe quoi, vous parler de la corruption vous-même plonger dans la corruption, et votre son se trouve dans les fichiers judiciaires américains pour CORRUPTION son salaire d’officier ne lui permet pas d’arrêter les villas cash aux USA,voilà quelqu’un qui a déjà sali l’image du pays. PRESENTEZ LE PEUPLE OU IL A EU CET ARGENT.

  3. Jean Jacques dit :

    Cependant, le général a lui-même été accusé de thésaurisation de l’argent public.

    Dans une enquête menée en 2020, l’organisation américaine anti-corruption OCCRP a allégué que le général Nguema et la famille Bongo avaient acheté des propriétés coûteuses aux États-Unis avec des réserves d’argent liquide. Le général aurait dépensé 1 million de dollars (790 000 £) pour trois propriétés.

    Présentez à l’opinion nationale et internationale l’origine cet argent que votre olingui parle de la corruption or lui il est dans la CORRUPTION, les americains attendent seulement si un jour ils vont ouvrir son dossier, quand les agents vont l’accueillir à la descente d’avion aux États-Unis.

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