Lubin Ntoutoume craint le pire pour les détenus de la prison centrale de Libreville face à la pandémie de Covid-19. Le 5 mai dans le quotidien L’Union, il appelé le gouvernement, en sa qualité de bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon, à trouver des solutions pour mettre à l’abri de nombreux prisonniers.

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats Lubin Ntoutoume.© D.R.

 

Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Gabon, maitre Lubin Ntoutoume a exprimé ses inquiétudes le 5 avril sur le sort des prisonniers détenus à la maison d’arrêt de Libreville, face à la pandémie de Covid-19. «Nous sommes inquiets. La prison de Libreville est hors norme. Construite pour accueillir 400 personnes, elle est surpeuplée et confine aujourd’hui plusieurs milliers des détenus», a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal L’Union.

S’il a salué la libération de 680 prisonniers par grâce présidentielle, le bâtonnier relève que cet effort est insuffisant, «au vu du nombre des détenus préventifs surtout ceux présentant des garanties de représentation», a-t-il regretté. Pour régler la situation, Lubin Ntoutoume propose la mise en place de mesures alternatives pour préserver les libertés publiques «Le confinement porte atteinte au sacro-saint principe de la liberté d’accès de l’avocat à son client, et quelles que soient les circonstances. Les prisonniers sont, par nature, en confinement. Avec l’actuelle pandémie, ils n’ont plus droit aux visites de leurs avocats et de leurs proches. Il est possible de réorganiser les choses afin que le minimum leur soit accordé. Nous allons faire des propositions aux administrations compétentes. Il y va du maintien de l’Etat de droit», a lancé le bâtonnier.

Le bâtonnier n’a pas manqué d’évoquer les difficultés auxquelles font face les avocats depuis l’arrêt des audiences décidé par le gouvernement en raison du Covid-19. «Les tribunaux et Cours étant fermés, il n’y a donc pas de travail pour nous, et subséquemment, point de rémunération. Cette situation est extrêmement difficile et insurmontable pour de nombreux confrères, surtout les plus jeunes dont les cabinets ont encore des pieds d’argile», a-t-il déploré.

Pour faire à cette difficulté, le bâtonnier appelle à l’aide du gouvernement. «Nous envisageons de rencontrer le Premier ministre pour examiner la mise en œuvre, au bénéfice du barreau, des mesures d’accompagnement qu’il a annoncées le 10 avril dernier» a déclaré Lubin Ntoutoume,  annonçant la tenue en décembre prochain à Libreville de la Conférence internationale des barreaux (CIB). Cet évènement, a-t-il précisé, va «enregistrer la participation de 1000 avocats issus des pays ayant le français en partage».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moundounga dit :

    Bjr. Gageons tout simplement qu’à cette date là le Sars-Cov 2 ou Covid-19 aura disparu. parce que 1000 avocats en pleine pandémie (dont la gestion par les autorités est différemment appréciée)c’es très risqué. Amen.

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