À la suite de l’Association de lutte contre les crimes rituels, une autre dénommée Sacri international interpelle les autorités politiques sur la mise en place des critères de différenciation entre crime de sang et crime à caractère rituel.

© Gabonreview/Shutterstock

© Gabonreview/Shutterstock

 

Au regard de l’absence d’éléments de précision devant permettre de mieux appréhender, dans le cadre d’une enquête judiciaire, le phénomène des crimes de sang, le prélèvement d’organes, les mutilations et autres actes ignobles portant atteinte à la vie humaine à des fins rituelles, et soucieux de voir le nouveau Code pénal amener véritablement à des condamnations à perpétuité et à des peines imprescriptibles dans les cas des crimes sus cités, le président de Sacri international propose au gouvernement un certain nombre de réponses aux manquements que présente la nouvelle prescription, adoptée le 11 août dernier.

«De ce qui arrivera dans le cas d’une tentative échouée de crime de sang avec prélèvement d’organe comme celle vécue par Marie Catherine Ntsame Ovono 3 ans éventrée à vif à Libreville le 3 juin 2015. La condamnation à perpétuité sera-t-elle applicable aux affaires en cours jugées par les tribunaux non spéciaux ? Les commanditaires seront-ils punis au même titre que les exécutants ?», interroge Nic Geordan Mbadinga Moussadji. Ainsi, est-il suggéré aux autorités gabonaises de prendre en compte la nécessité de la mention explicite que la perpétuité sera appliquée aussi bien aux exécutants qu’aux commanditaires des crimes à caractère rituel ou crime de sang ; de mentionner clairement que la mesure sera appliquée à tous les faits non jugés à la date de la publication de l’ordonnance au journal officiel ; de l’utilisation dans tous les actes juridiques et administratifs de l’expression crimes à caractère rituel au lieu de crime de sang et cela compte tenu du caractère assez codifié et du but visé par ces actes criminels ; la mise en place au sein du tribunal spécial d’un collège d’experts composé d’anthropologues, des magistrats, d’acteurs associatifs, des représentants des mouvements philosophiques et des confessions religieuses pour permettre par des critères précis la reconnaissance d’un acte criminel en crime à caractère rituel ou pas.

Nic Geordan Mbadinga Moussadji, voudrait également que la qualification en crimes à caractère rituel des actes criminels tels que la tentative de meurtre au regard des éléments qui permettent de déterminer qu’il aurait pu s’agir d’un crime avec prélèvement d’organe ; les meurtres à caractère rituel avec prélèvement d’organes ou non ; les viols et actes incestueux à caractère rituel ; les violations des sépultures et l’atteinte à l’intégrité des cadavres ; la mise en place d’une unité spéciale composée de policiers, gendarmes, douaniers, magistrats et psychologues pour enquêter sur les crimes à caractère rituel. Il propose également la création, au sein du tribunal spécial, d’une Commission d’indemnisation des victimes d’infractions pénales afin que l’issue d’enquêtes non résolues ne laisse pas les victimes et les familles dans une situation d’abandon total et un sentiment d’injustice. «Sacri international espère que ces projets d’ordonnance adoptés par le conseil des ministres du Gabon se traduiront très vite en ordonnances puis en lois après l’intersession du parlement gabonais».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. l'ombre qui marche dit :

    J’approuve lourdement ces propositions de sacri international je serais même d’avis que même les affaires soient disant jugées le soient de nouveau car je n’ai jamais compris pourquoi les commanditaires ne sont pas souvent inquiétés en définitive il faut condamner le trio infernal COMMANDITAIRE-SORCIER-EXECUTANT et pour contrer une éventuelle corruption des agents de l’unité spéciale chaque fois qu’un affaire va passer en jugement 24h00 avant on met en place un grand jury

Poster un commentaire