Crise à la CNSS : Les agences fermées dès le 30 mai

Face aux retards observés dans le paiement des salaires des agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et des pensions aux retraités, le syndicat des professionnels de sécurité sociale (SYPROSS) a annoncé, le 26 mai, la fermeture des agences CNSS dès le lundi 30 mai. Selon le Sypross qui n’a déposé aucun préavis de grève, sa démarche est conforme aux textes.

Selon le Sypross, toutes les agences CNSS seront fermées dès le 30 mai. © D.R.

Dès le lundi 30 mai, les agences de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pourraient être fermées sur l’ensemble du territoire national. Le 26 mai au sortir d’une assemblée générale extraordinaire tenue au siège de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), le syndicat des professionnels de sécurité sociale (Sypross) a annoncé cette décision, indiquant qu’il s’agit d’une réponse à la récurrence des retards dans le paiement des salaires aux agents et des pensions aux retraités depuis plusieurs mois.

Le Sypross qui n’a déposé aucun préavis à la direction générale de cet organisme avant la prise de cette décision, affirme que sa démarche est conforme aux textes. «Nous avons décidé que dès ce lundi 30 mai, étant donné que la loi ne nous exige pas de déposer un préavis de grève lorsqu’il s’agit du non-respect du paiement des salaires, de la fermeture de toutes les agences de Libreville et de l’intérieur du pays», a déclaré André Richard Ndi Bekoung, le président du Sypross.

Selon lui, le syndicat prend ses responsabilités. «Nous disons que les salaires ne sont pas payés à la date du 30 à la CNSS mais le 25. Les cinq jours francs que l’administration octroie, c’est à titre exceptionnel devant une situation financière difficile mais cela ne doit pas être récurrent» a-t-il indiqué, disant avoir tout aussi constaté que la quinzaine du mois de mai n’a pas été reversée alors que la plupart des agents s’en servent pour le paiement de leurs loyers.

«C’est pourquoi, dès lundi, toutes les agences CNSS seront fermées jusqu’à ce que nous aurons des garanties sur le versement de nos salaires à date échue ainsi que les pensions retraites», a-t-il martelé. «À compter de lundi si nous n’avons pas de garantie nous allons maintenir cette situation de blocage jusqu’à nouvel ordre»,    a insisté André Richard Ndi Bekoung.

S’il a laissé entendre que cette situation est entretenue par certains décideurs qui détiennent «le visa de conformité», il a tout aussi indiqué que l’idée avec le mouvement de grève qui pourrait commencer dès lundi prochain est d’amener le directoire de cet organisme à payer à nouveau les salaires des agents le 20 de chaque mois et les pensions retraites à temps.