À compter de ce lundi 11 jusqu’au jeudi 14 avril prochain à Malabo, en Guinée équatoriale, tous les ministres en charge de l’Agriculture du continent réfléchiront aux solutions permettant de répondre efficacement à la crise alimentaire qui tend à s’aggraver depuis quelque temps en Afrique.

Moment de l’ouverture de la 32e Conférence régionale de la FAO, le 11 avril 2022, à Malabo.

 

Ce lundi s’est ouvert dans la capitale équato-guinéenne une conférence à laquelle prennent part tous les ministres africains en charge de l’Agriculture parmi lesquels le Gabonais Charles Mve Ellah. À l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cette rencontre qui se tient aussi bien en présentiel qu’en ligne a l’ambition de déclencher une action urgente au niveau national face à la crise alimentaire qui se fait de plus en plus croissante depuis quelque temps sur le continent, inhérente au coronavirus. Aussi, dès l’ouverture de cette 32e Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel a-t-il appelé les participants à tirer les leçons de la pandémie.

«Collectivement, nous avons appris à faire les choses différemment, à passer au numérique comme jamais auparavant, et à forger rapidement de nouveaux partenariats pour surmonter les menaces. Cette même agilité et ce même esprit de collaboration sont nécessaires aujourd’hui pour la pandémie silencieuse de pauvreté, de faim et de sous-alimentation et d’extrême vulnérabilité aux chocs en Afrique», a exhorté le sous-directeur général de la FAO et Représentant régional pour l’Afrique.

Pour sa part, Francisca Eneme Efua, ministre équato-guinéenne de l’Agriculture, a invité la cinquantaine de participants à «travailler ensemble pour échanger [leurs] expériences». Censée prendre fin le jeudi 14 avril prochain, cette 32e conférence, selon sa présidente, offre aux participants «une occasion exceptionnelle de traiter les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée». Aussi a-t-elle demandé à toutes les délégations de «tout mettre sur la table» dans le but de parvenir à un consensus ministériel.

Selon la FAO, avant la pandémie de Covid-19, l’Afrique comptait plus de 280 millions de personnes sous-alimentées. En 2020, le continent a enregistré la plus forte augmentation de la prévalence de la sous-alimentation, avec 21% de la population, soit plus du double de toute autre région. L’organisation y boit le fait de la sécheresse dévastatrice dans la Corne de l’Afrique, l’insécurité alimentaire aiguë au Sahel et en Afrique de l’Ouest qui a presque quadruplé entre 2019 et 2022 et la flambée des prix des denrées alimentaires et les tensions sur l’approvisionnement alimentaire dues à la crise entre la Russie et l’Ukraine qui risquent de faire sombrer davantage de personnes dans la faim sur le continent.

 
GR
 

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