Très préoccupée par la situation de naufrage qui plane sur les deux organismes sociaux, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), l’Union nationale a lancé le 24 juin, le débat sur la recherche de solutions pour sauver ces deux instruments de garantie sociale. Avec six catégories de propositions détaillées en 14 actions précises, le parti dirigé par Paulette Missambo invite à la mobilisation pour une rapide sortie de crise.

Les animateurs de la rencontre citoyenne organisée par l’Union nationale autour de la problématique de crise à la CNSS et à la CNMAGS. © Gabonreview

 

Face à la situation plus que préoccupante des organismes de sécurité sociale que sont la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), qui ne sont plus en capacité de remplir correctement leurs missions, l‘Union nationale a décidé de s’impliquer dans le débat et de faire connaître ses propositions à la faveur d’une rencontre citoyenne tenue le 24 juin 2022 à Libreville.

Il s’agissait, à l’issue d’un exposé du diagnostic réalisé par les vicesprésidents du parti, Odette Jeanine Taty Koumba et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, de trouver ensemble dans le cadre d’un débat participatif, les solutions de sortie de crise dans ces deux institutions.

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« La CNSS et la CNAMGS sont des biens communs, puisqu’il s’agit des biens communs, l’intérêt de tout le monde et de veiller à trouver une solution pour que ces organismes ne meurent pas. Je crois que le gouvernement cherche des solutions, il les cherche peut-être de la mauvaise manière, mais il cherche. Si nous ne faisons rien, les gens qui sont concernés, c’est-à-dire, les salariés qui ne touchent rien, les malades qui ne sont pas pris en charge vont continuer à souffrir d’une situation qui se dégrade. Et ce n’est pas ce que nous voulons, et je ne pense même pas que c’est ce que veut le gouvernement lui-même », a déclaré l’ancien Premier ministre Raymon Ndong Sima, au titre de participant à cette rencontre citoyenne, qui réunissait différentes couches de la société.

Selon l’UN, le préalable avant la mise en œuvre des différentes actions retenues dans le cadre des propositions de sortie de crise de la CNSS, réside dans la mise en conformité de la gouvernance de la CNSS à la loi, celle-ci passerait par la correction des décisions du Conseil des ministres du 7 juin 2022, pour se conformer aux statuts de la CNSS en ses articles 331, 342 et 353. « Il faudrait dans l’urgence réunir les partenaires sociaux (syndicats et patronat) afin de compléter la dissolution du Conseil d’administration par la mise en place du Comité de gestion ; nommer un directeur général de la CNSS en lieu et place de l’administrateur provisoire qui n’a aucune existence légale ; limiter les compétences du comité de surveillance et de contrôle au seul rôle d’appui à l’exercice du pouvoir de contrôle de l’État sur les actes de gestion des organes de protection sociale pour limiter l’ingérence de l’État dans la gouvernance de la CNSS et de la CNAMGS», a indiqué Jean Gaspard Ntoutoume Ayi.

Les prescriptions de l’UN pour la CNSS

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Présentées comme des solutions structurelles, elles sont regroupées en 6 grands axes de traitement répartis en 14 actions à appliquer dans le court terme. Ces six axes d’intervention sont : conformer la gouvernance de la CNSS à la loi ; réaliser le nécessaire état des lieux par l’inspection régionale de la prévoyance sociale de la Cipres (audit comptable et financier, audit des prestations techniques, audit des fichiers cotisants, du recouvrement et arriérés de paiement sur les cotisations et l’audit de la paie et des ressources humaines par un cabinet d’audit spécialisé) ; recentrer la CNSS sur sa raison sociale ; traiter les dettes de l’État employeur et les sorties de la CNSS ; traiter les dettes des entreprises et accroitre le nombre de cotisants ; et optimiser la gestion des ressources humaines de la CNSS.

«Le premier problème de la CNSS est la situation économique du Gabon. Il faut que nous comprenions que le ratio actif et inactif est déséquilibré. Lorsqu’on relancera l’économie du pays, la CNSS reprendra. Le problème de la CNSS est d’abord structurel. Le problème de la CNSS est un problème gabonais, nous n’aimons pas notre pays. Nous sommes une bande d’hypocrites et d’égoïstes», a estimé Édouard Nguema, ancien cadre de la CNSS.

Bien que satisfaite de l’exercice et l’intérêt affiché par certaines personnes ayant effectué le déplacement pour participer à ce débat, la présidente de l’Union, Paulette Missambo, n’a pas manqué d’appeler à la mobilisation autour de cette problématique aux conséquences désastreuses pour la population. « Le problème de la CNSS et de la CNAMGS, deux piliers de la solidarité nationale dans notre pays, constituent des sujets d’intérêt général et national. La solidarité nationale dont il est question pèse sur chacun d’entre nous. Les conséquences sont nombreuses, tous les compartiments de la société sont touchés, notre pays est véritablement en faillite. Dans un État organisé, les gouvernants devraient se saisir de ces propositions que nos compatriotes viennent de faire», a-t-elle déclaré en guise de conclusion.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. gabondabord dit :

    Les responsables de la situation catastrophique de la CNSS sont clairement identifiés :
    Lucifer qui nomme des badauds à des hautes responsabilités de l’état gabonais appartient à la troisième race des crapauds et doit être poursuivi par le conseil d’état de la république du Gabon pour son entière culpabilité.

    La gouvernance des batékés au Gabon, a appauvri le Gabon tout entier, confondant les biens de l’état avec leur popote. Il faut lancer des poursuites à tous les directeurs généraux de la CNSS vivants encore au Gabon, pour leur demander de rendre des comptes sur leur gestion abracadabreuse des cotisations sociales.

    C’est typiquement imbécile de renflouer 500 miliards de CFA du Trésor de la république du GABON pour aller compenser les détournements des batékés à la CNSS. Autrement dit la faillite de la CNSS est une stratégie de détournement des deniers de l’état.

    Un audit fiable révélera les vrais responsables des détournements (surfacturation, faux projets, sociétés écrans, primes exorbitantes, embauches ethniques avérées).

    Chers gabonais, 2023 c’est maintenant, nous devrions tourner la page des Bongos et des Batékés au sommet de la République que nous allons reconstruire ensemble.

    In Challah.

  2. Rembourakinda dit :

    Ne perdez pas votre temps à faire des propositions à ces incompétents, ils ne peuvent rien faire de bien, leurs cerveaux souffrent de lobotomie avancée. Le comble est qu’il y a des médecins dans leur équipe. Consacrons nos efforts à trouver comment les expulser de la gestion du pays.

  3. Prince dit :

    Exactement L’un je ne partage pas votre démarche la crise de la CNSS n’est pas un problème de propositions c’est un problème de malgouvernance et de détournement c’est tout l’argent de la CNSS va dans les poches du clan Bongo Valentin et leurs amis pourquoi la CNSS est toujours dirigée par le clan Bongo ? Simplement parceque les Bongos mettent leur gents seulement ou ya de l’argent pour profiter au maximum c’est le cas de l’Oprag, votre rôle en tant que parti d’opposition c’est de faire en sorte que ce régime pourri et corrompu dégage et ce ne sont pas vos propositions qui changerons quelque chose. Désolé.

  4. Très bonne initiative d’un parti politique. L’animation politique ne se résume pas qu’à l’invective, mais aussi à la participation et/ou implication dans les problématiques sociales de la nation.
    Aussi, à quand un débat public sur ces questions? Il est temps que les Gabonais se parlent relativement aux acquis sociaux et au vivre ensemble. Les temps de l’arrogance et de l’orgueil sont passés; la situation sociale et économique du Gabon nous invite à prendre de la hauteur et reprendre les destinées de notre pays.

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