Alors que le pays subit une catastrophe humanitaire depuis le retour des Talibans au pouvoir il y a un an, la Représentante permanente adjointe du Gabon auprès des Nations Unies, Lilly-Stella Nguema Ndong, a invité mardi les autorités afghanes à faire plus d’efforts pour rétablir la confiance des populations, particulièrement celle des femmes et des filles systématiquement mises à l’écart.

Lilly-Stella Nguema Ndong, Représentante permanente adjointe du Gabon auprès des Nations Unies, le 30 août 2022, à New York. © Twitter

 

Si le pays tentait de se relever ces dernières années, un an après le retour des Talibans au pouvoir, il a davantage sombré dans la crise. Lundi, Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, a rendu publiques des statistiques effroyables : environ 25 millions d’Afghans vivent aujourd’hui dans la pauvreté, les trois quarts de leurs revenus sont désormais consacrés à l’alimentation. Le nombre de ménages recevant des envois de fonds a diminué de 50 % ; le chômage pourrait atteindre 40 % et l’inflation augmente en raison de la hausse des cours mondiaux, des restrictions à l’importation et de la dépréciation de la monnaie afghane.

Ces points noirs de la situation afghane sont le seul fait de l’incompétence des autorités sur place, conclut la représentation gabonaise à l’ONU. Mardi 30 août, lors du briefing sur la situation dans ce pays d’Asie du Sud, Lilly-Stella Nguema Ndong a notamment regretté «l’absence d’inclusion dans les affaires politiques depuis le retour des Talibans au pouvoir», alors même que ceux-ci ne bénéficieraient pas de budget pour investir dans leur propre avenir.

La Représentante permanente adjointe du Gabon aux Nations Unies voit donc dans cette carence trois principales conséquences : «la recrudescence des violations des libertés fondamentales, notamment celles des femmes et des filles ; la recrudescence d’activités terroristes et du trafic de stupéfiants qui constituent des menaces à la paix et à sécurité internationale [et] l’exacerbation de la situation humanitaire, du fait des crises sécuritaire, économique et climatique».

Jugeant préoccupante la situation en Afghanistan ces 12 derniers mois, le Gabon exhorte les autorités afghanes à «intensifier leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et le renforcement de la confiance» des populations.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. FINE BOUCHE dit :

    le Gabon devrait balayer devant sa porte.

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