Dans une interview accordée à Nku’u Le Messager, le président de la commission scrutin de Jean Ping revient longuement sur l’amalgame autour de l’application Fast Collect, taxée de plateforme cybercriminelle par le gouvernement.

Privat-Ngomo

Privat Ngomo, président de la commission scrutin du camp Jean Ping. © D.R.

 

Accusé d’avoir falsifié les résultats de la dernière présidentielle par piratage informatique, le camp Jean Ping a rejeté en bloc ces réprobations. Membre de la coordination nationale de campagne de Jean Ping, Privat Ngomo est longuement revenu avec l’hebdomadaire Nku’u Le Messager, sur les résultats ayant proclamé Ali Bongo vainqueur du dernier scrutin présidentiel. Pour lui, il s’agit de résultats falsifiés, qui ne sauraient être corrélés «aux résultats sincères issus de la simple compilation des scores des différents bureaux de vote par l’application Fast Collect». En effet, a expliqué l’informaticien, l’application évoluait sur une plate-forme web client-serveur. «Chaque province possédait deux à trois centres de collecte ou des agents de saisie renseignaient  in situ la base centrale de données hébergée dans un serveur du Net ; ceci grâce à un réseau virtuel privé accessible via les modem d’accès Thuraya», a affirmé Privat Ngomo.

 «Ce sont donc bien des procès-verbaux récollectés par les agents de saisie aux différents QG de centralisation provinciaux qui ont été dématérialisés et leurs résultats transmis via le satellite à la base centrale accessible à tous les membres du pôle informatique», a poursuivi Privat Ngomo. «Consolidés et compilés dans le serveur, les résultats pouvaient être édités au fur à mesure par centre de vote, par localité, par département et par province au quartier général central de Libreville», a-t-il ajouté, soulignant que la tendance issue de l’application Fast Collect, donnant Jean Ping vainqueur dans 6 provinces, a été confirmée par la proclamation officielle des résultats par les gouverneurs de province, à l’exception de celle du gouverneur du Haut-Ogooué qui n’avait pas encore eu lieu.

Amené à se présenter, Privat Ngomo a laissé entendre qu’il est titulaire d’un diplôme de 3e cycle en Mathématiques-informatique fondamentale, obtenu à l’académie de Montpellier en France, à l’Université des Sciences et Techniques du Languedoc Roussillon (USTL). «Je suis donc par ma formation universitaire un scientifique  qui a décidé d’embrasser le métier d’informaticien. Par ailleurs, je suis actuellement cadre à l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) rattachée à la présidence de la République. Je fus de 2011 à 2013, au sein de cette institution, le chef du projet Autorité de certification nationale (ACN) qui venait en amont du projet Iboga sur les élections et qui abordait fondamentalement les questions liées à la cryptologie, ou pour parler plus simplement, à la sécurité cybernétique qui porte d’une part, sur la protection des données à caractère personnel (biométrie), et d’autre part, sur la lutte contre la cybercriminalité.» L’homme sait donc de quoi il parle.

Selon l’informaticien, il ne fait aucun doute que le Haut-Ogooué dont les «résultats frauduleux» ont été annoncés en dernier, «devait servir de variable d’ajustement électoral pour d’abord rattraper le retard d’environ 60 035 voix et enfin, faire gagner Ali Bongo Ondimba en affichant une participation surnaturelle de 99,93% des électeurs de la province altogovéenne qui auraient voté à plus de 95% pour le candidat sortant».

Il est également revenu sur les accusations de cybercriminalité contre le camp Jean Ping. Développeur de l’application Fast Collect, le ressortissant ivoirien Yeo Namogo Sihifowa, actuellement en détention, est taxé de cybercriminel à la solde de Jean Ping. «Yeo Namogo Sihifowa est-il un hacker qui aurait piraté et falsifié les chiffres ? Point du tout», a affirmé Privat Ngomo. Car si cela avait été le cas, a-t-il expliqué, «les chiffres ne seraient pas corrélés à ceux proclamés par les différents gouverneurs comme vu tantôt».

Mieux, s’il y avait eu falsification, a-t-il indiqué : «Jean Ping aurait gagné dans toutes les provinces avec des scores et des participations identiques à ceux affichés dans le Haut-Ogooué et lus officiellement par le ministre de l’Intérieur. Or, les résultats produits par le logiciel Fast Collect donnaient Jean Ping perdant dans trois provinces et les gouverneurs ont confirmé officiellement cette tendance. Il n’y a eu aucune falsification des résultats».

Pour Privat Ngomo, il ne fait aucun doute que Yeo Namogo Sihifowa, mais aussi Igor Ntumba et Jamel Nkebassani, sont injustement accusés d’être des cybercriminels ayant trafiqué les résultats du scrutin du 27 août 2016. «Ceci est un grossier mensonge d’Etat et nous mettons au défi les accusateurs de présenter publiquement le fichier-journal qui a sauvegardé les attaques des prétendus hackers», a-t-il affirmé, défiant le gouvernement alors que celui-ci dit avoir les preuves de ces cyber-attaques.

Président de la commission scrutin du staff Jean Ping, Privat Ngomo a dit répondre de ces informaticiens qui évoluaient dans le pôle informatique, sous son autorité. «Je suis donc comptable du travail informatique réalisé sous mes instructions et me tiens à la disposition des autorités gabonaises pour apporter les éléments techniques qui disculpent totalement Yeo Namogo Sihifowa, Ntumba Igor et Jamel Nkebassani», a-t-il conclu.

 

 
GR
 

28 Commentaires

  1. NYAMA dit :

    Voilà ce qui est clair ! Félicitations cher Monsieur pour cette brillante démonstration.

    NOUS AVONS CHOISI PING !

    LE MONSTRE IBUBU DOIT DEGAGER

  2. jean jacques dit :

    je doute de tes connaissances en informatiques, comme refuter que yeo n’a pas falsicier ou pirater c’est triste de voir les gens qui n’acceptent jamais la verite. Toi tu depasse les indiens , les israeliens ou les paquitanais en matiere d’informatique. ping a fraude.

    • Fille de Mbigou dit :

      Tu doutes des compétences en étant toi même pas du milieu.Tu as des résultats de 8 provinces, et tu connais le nombre d’inscrit dans la neuvième. Tu fais un petit calcul vite fait, tout en sachant bien que les scores de 99% de suffrage exprimé n’existe que du coté de l’union soviétique et non en démocratie. Tu prends la moyenne du taux de suffrage exprimé dans tout le pays, tu peux même t’amuser à donner à ton adversaire 90% des votes, mais tu sais très bien que sur les 710000 inscrits au G2 tout le monde ne votera pas car tu as déjà la moyenne nationale qui est à peu pres de 40% de suffrages exprimés.
      Mais bon, faut quand même faire un peu de stats qui est une science au passage.

    • Walter 1 dit :

      C’est de la diversion politique habituelle connue de tous, le vote n’est pas électronique au Gabon. Et la CENAP n’a aucun site web où elle héberge les résultats du vote pour qu’un usager ou encore un hacker puisse s’en servir. Il s’agit des PV physiques et manuscrites que tous les représentants des candidats sont sensés avoir à la fin du scrutin dans chaque bureau de vote. Heureusement que le plus grand nombre connait ce vieux morceau de la samba pédégiste: distraction et mensonge enfantin.

    • l'ombre qui marche dit :

      Si l’on juge par tes écrits et ton sempiternel les vieux les vieux les vieux car sûrement ton père n’est pas vieux et MUGABE est un jeune homme de 30 ans! COMMENT COMPRENDRAIS TU L’INFORMATIQUE?

    • Tatandi dit :

      Merci pour ton esprit de relance de polémique JJ. Heureusement pour nous, tu ne penses pas ce que tu écrits. Tu es là tout simplement pour nous amuser et relancer les débats.

  3. N'gwane dit :

    IL n y avait que comme ca qu on pouvait avoir les informations du scrutin numérisées. La source de ces informations provient des pv qui, eux, sont en papier, et ont été signés par chaque représentant de chaque parti. Et pour ceux qui ont fait de la programmation, ils vous diront tous qu ils peuvent créer une application qui montrerait l’évolution du scrutin en fonction de chaque canditat et ce, à partir des pvs <>.
    Maintenant le hackeur a intervenu à quel moment?
    Encore une manigance bete!
    Maaamooooooooooooooo!

    <>

  4. maxime KAMGA dit :

    Monsieur Privat Ngomo. Il y a deux zones d’ombre. Si vous êtes un chevronné de l’informatique. pourquoi faire appel à cet ivoirien? Quelle compétence a t il de plus que les Gabonais? Ping s’est déclaré vainqueur avec des résultats partiels oui ou non? Voilà sur quoi vous devez éclairer les gabonais. Le journaliste aurait du vous poser ces questions.

    • okazaki dit :

      Mon cher si tu savais lire tu ne verrais aucune zone d’ombre! L’article présente bien l’ivoirien comme étant le développeur de l’application fast collect! C’est son invention et l’article te précise qu’il était sous les ordres de Privat Ngomo! Concernant les résultats partiels à partir du moment où tu as les scores sur 8 des 9 provinces avec un écart de 60 000 voix on a pas besoin de faire math sup pour comprendre que l’avance est insurmontable vu le nombre de votants, et le taux de participation moyen

    • l'ombre qui marche dit :

      Cet ivoirien a développé un logiciel où est le mal de l’utiliser? les pv sont physiques(sur papier) signés des représentants du régime et de l’opposition et maintenant moi j’ai assisté au dépouillement dans mon centre de vote j’ai filmé les tableaux noirs donc dans mon centre je sais que les gabonais ont voté PING d’ailleurs il fallait voir les représentants du régime au bord des larmes et comme par hasard cette tristesse se lisait sur les tronches de quelques représentants de la cenap contrastant avecles mines réjouis des militaires de rang donc cher monsieur ON NE S’EN LAISSERA PAS CONTER

  5. Le maréchalat du Roi Dieu dit :

    Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire le Gabon regorge un grand nombre de compétences, merci Monsieur Privat Ngomo pour la clarté de vos propos .

  6. sm dit :

    Aussi fluide qu’un spaghetti viande chargé de mayonnaise…
    Qu’on vienne nous dire que ça c’est de la fraude, c’est tenter de démontrer que 1+1=3, comme on veut nous le faire avaler comme pour les résultats officiels…

    Bravo Privat Ngomo

  7. voix de la nation dit :

    Oui nous avons choisi le Président de la République son excellence Mr Jean Ping.

  8. LeCaiman dit :

    Moi je n’ai pas choisi PING mais j’ai plutôt choisi de sanctionner les illuminés.

    A ces accusations de piraterie, je ne comprends pas trop bien. est-ce que le vote est électronique?
    Est-ce que les informations de chaque bureau de vote, sont centralisées dans chaque serveur disponible dans chaque gouvernorat, puis transmis au Serveur central de la CENAP? sommes nous aussi avancés dans les administrations, en terme de nouvelles technologies?

    Ha vraiment!!!

  9. gee dit :

    la CENAP sert meme a quoi au gabon???? si ce n’est qu habiter pendant les élections a la cité de la democratie et après revenir a son siège habituel….ils n ont pas un logiciel informatisé pour prétendre avoir été attaqué.tout est manuel,c’est la honte qui les envoie dans la diversion.si ils sont meme d’accord on refait les elections organisé par l’ONU ????ils vont voir le vrai corrigé

  10. messowomekewo dit :

    Ce monsieur sait de quoi il parle,c’est un cadre correctement formé,rien à voir avec la médiocrité ambiante des émergents et compagnie…toujours dans l’approximation,car aucune maîtrise de quoi que ce soit!!!la fin est proche heureusement.
    Vive Jean Ping notre Président.

  11. AAB de Nour dit :

    Depuis quand on pirate des documents physiques? Voilà un grossier mensonge d’Ali.

  12. Jean -jacques dit :

    C’est pas interdit de rêveravec votre ping .il ne sera jamais et jamais pdt du Gabon.certainenent pdt de Gamba.mais pas Gabon.vous refuser que ping n’est pas un vieillard?ã 74 ans il est vieux?ne refuser pas la realité.Et mon pere est agd mais pas vieillard.et quand il arrivera ãl’age devotre ping il seraun vieillard bien civilisé.pas votre vieillard bandit qui recrute les ivoriens pour qu’il accede au pouvoir.il n’a même pas honte.Bongo qui le poussait comme un pion pour occuper les hautes fonctions.

  13. tara dit :

    Mr NGOMO ce HAckers est recherché pour des faits similaires au congo et dans un autre pays africain, son frère ivoirien a témoigné sur les ondes de RFI qu’il avait déjà eu à le faire ailleurs, la logique aurait voulu que tu nous dise d’abord ce qu’il faisait au QG de Mr PING? en quoi consistait son travail? Si on suit ton raisonnement les agents de saisit faisait leur travail et vs vs centralisiez alors lui il faisait quoi là?car vs dites bien que les résultats que vs aviez concordaient avec les résultats proclamés? On sent qu’il y’a du mensonge dans vos propos.

    Ensuite vs sans la province du Haut Ogooue vs avez déclarez Ping vainqueur sur quelle base??? Les scores dans certaines provinces ne vous émeuvent pas le moins du monde mais c’est celle du Haut OGooue qui vs émeuvent ????

    Enfin, des résultats surnaturels??? celà signifie que ça n’existe nul part au monde or ce qui n’est pas le cas faites vos recherches et revenez nous voire avec des arguments et des preuves pas avec un mélange de concrèt et de discours politique.

  14. SEMA dit :

    Mon frère,tu as dit « fichier-journal »?Ali et ses sbires ne savent pas ce que c’est.Ndemezo l’a dit,ils ne savent pas ce qui est appelée cybercriminalité,à partir du moment ou le vote n’est pas électronique et les PV sont sur papier il ne peut parle de hacker….

  15. le gaboma dit :

    ce jean est vraiment bete comme l’ane non meme l’ane est mieu ali et sa bande de meme

  16. une gabonaise dit :

    Qu’on soit pour Ali ou pas, c d’abord du bon sens. Enfin!!! il est claire que même si on aurait placé une personne insignifiante ou un chien en face du président sortant, les gabonais auraient toujours voté pour le changement. cela ne dit pas que tout serait rose demain dans le meilleur des monde, néanmoins c’est une pas en avant.
    Alors arrêtez de vouloir faire croire au monde des intelligents que Ali a gagné ces élections lààààà. Le pire c’est que ce même Ali est conscient qu’il a été vomi pas la population malgré ces gadgets de campagne et tout l’argent distribué.
    Tantôt on veut diaboliser PING et ses collaborateurs, tantôt on nous fait croire que tout va bien, et voila qu’on cri au piratage. Vraiment ils sont au bord du précipice. Nous comprenons tous, y compris ceux du pouvoir en place que la vérité est simple. 1+1=2. que vient faire le piratage informatique dans un système où le vote est physique (bulletin mis dans l’urne + décompte sur tableau noir devant des yeux biens ouverts + procès verbaux sur papiers « que certains ont pu filmer ») a quel moment mon frère ivoirien aurait pu falsifier les résultats.
    Et comme le pays a encore des têtes réfléchies, notre cher Pivat NGOMO a le mérite de bien dire les choses en des termes propres, sauf pour ceux qui ont choisi la bêtise à tout prix.

    La cenap n’a été qu’un instrument de fraude, voila la vérité!

  17. Yeux ouvert dit :

    De grâce,demandez à Jean Jacques le fanatique, le lobotomise par son système PDG avilissant, dégradant de se taire lorsque nous abordons des sujets sérieux.Comment un homme de cet acabit ne passe son temps qu’a sortir des âneries de sa bouche?? Le peuple a choisi PING ! Souffrez de le reconnaître. Ce n’est qu’une question de temps !! Que tu le veuilles ou pas PING PRÉSIDENT.

    JE SUIS PING!!!!!

  18. Euqirfa dit :

    Hi dear all ,

    1 – Est-ce que en admettant ce qui est faux en faisant allusion à la soit « disante » cybercriminalité c’est ce qui a fait que BOA sorte avec 93.93% aux Hauts plateaux ?

    2 – Est-ce que en admettant ce qui est faux en faisant allusion à la soit « disante » cybercriminalité le pouvoir en place avait aussi mis en place un système informatique en ligne afin d’héberger les résultats des urnes ?

    3 – Est-ce que en admettant ce qui est faux en faisant allusion à la soit « disante » cybercriminalité tout le monde sait ce que veut dire l’expression cybercriminalité qu’on entend très souvent à la télévision ?

    NB : S’il vous plait nous ne voulons plus perdre assez de temps dans la distraction car le peu de temps que nous avons doit être concentré à la prise de considération de la voix du peuple … Peuple qui ayant eu la chance d’être Gabonais mais à la fois la malchance d’avoir été géré par des gouvernants décevants .

    Best regards

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