Franck Nguema, ancien ministre des Sports et député du 2e arrondissement d’Akanda, annonce la création du Mouvement Gabao, un nouveau parti politique centré sur le progrès social, la justice, et l’inclusion. À en croire le nombre de signatures obtenues pour la formalisation de cette nouvelle écurie, ils sont environ 9 000 à croire en ce mouvement centriste qui entend se positionner comme un acteur majeur de la scène politique gabonaise en période de Transition, et après.

Franck Nguéma. © D.R.

 

«Mon expérience de chef d’entreprises, mon expérience de député élu du 2e arrondissement de la commune d’Akanda, mon expérience de gouvernant, m’ont convaincu qu’il est maintenant possible de réinventer notre pays le Gabon, car les temps sont accomplis», proclame Franck Nguema. Si, fin mars dernier, cet ancien ministre des Sports d’Ali Bongo a défrayé la chronique avec sa démission du Parti démocratique gabonais (PDG), il annonce aujourd’hui la création d’un nouveau parti politique : le Mouvement Gabao.

«Le Mouvement Gabao est plus qu’un parti politique comme on l’a vu au Gabon, c’est un mouvement politique et citoyen. Un mouvement moderne, jeune, rassembleur au service de l’intérêt général», a-t-il fait savoir dans une vidéo diffusée ce 15 mai 2024.

Le Mouvement Gabao est donc une nouvelle écurie dont les membres partagent des idées de progrès de la société, de justice sociale, de partage équitable de la richesse nationale, et d’épanouissement des Gabonais. Né en cette période de Transition où le clivage majorité/opposition est en berne, il s’agit d’«un mouvement politique centriste», précise Franck Nguema qui entend, dans le débat politique national, faire valoir ses idées pour lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes, transformer en bien la vie des populations, participer aux élections politiques. Ce, «pour être un acteur de premier plan de la vie politique gabonaise».

«Le Gabon, une grande famille»

«Depuis le 30 aout 2023, notre pays le Gabon connait une accélération de son histoire. C’est la volonté de Dieu. En bon croyant et en toute humilité sachons nous soumettre à la volonté de Dieu, car tout ce que fait dieu est bon», estime Franck Nguema pour qui, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) «met en œuvre un plan pacifique pour restaurer la dignité des gabonais». Ce qui nécessite la participation de tous les Gabonais pour un Gabon renouvelé, «au terme d’une période de transition raisonnable».

«Vouloir réinventer le Gabon sans les Gabonais ou en excluant certains gabonais, est une entreprise hors du processus national, inclusif et salutaire en cours pour restaurer le Gabon», pense-t-il.

Dans cette optique, et après avoir recueilli environ 9 000 signatures pour la formalisation administrative de cette structure politique au ministère de l’Intérieur, il entend poser, dans les meilleurs délais, des actions sur le terrain. Ce, comme il l’a souvent fait, au profit des populations vulnérables, conformément aux idées et valeurs du tout nouveau mouvement qui s’intéresse particulièrement aux jeunes et aux femmes. Ce qui est le «fil conducteur de l’action du Mouvement Gabao, car les jeunes sont l’avenir du Gabon et les femmes sont la matrice qui conçoit l’avenir du pays». Pour relever le Gabon, il invite le plus grand nombre à le rejoindre.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Ce n’est pas tant que ce soit Franck Nguema qui ait crée un parti politique, mais plutôt qu’il y ait un parti politique en plus (104+1). Quelle en est l’intérêt ? Soit, ce n’est pas interdit d’en créer. Toutefois, est-ce utile en l’état actuel de notre démocratie balbutiante?

    Parti du centre (gauche ou droite)!? J’ai une question : quels sont les paris de gauche et de droite au Gabon?

    On ne peut pas interdire la liberté d’expression : un principe fondamental en démocratie. On ne peut pas interdire la liberté d’association ( sauf des malfaiteurs). En revanche, il est possible de légiférer sur le non-financement des partis politiques par l’État. Seuls les membres (du parti politique en âge de voter) en assurent (assument) le financement. Par ailleurs, des particuliers (dont il faut en dresser la liste) peuvent faire des dons limités aux partis politiques.

    En tant que particulier, si j’ai à faire un don déductible d’impôts (à hauteur de 66%), je le ferai bien pour une association de surveillance et de sauvetage de la vie humaine en mer. Pas à un parti politique.

    Au Gabon, le parti politique est un ensemble vide. Une fiction légale qui n’a de sens que pour celui qui le crée. D’ailleurs il y a une erreur statistique. Le nombre d’adhérent.es dans les partis politiques semble être supérieur à la population électorale. En supposant 9000 membres par parti politique.

    A un moment donné, il va falloir se pencher sérieusement sur les conditions de création de parti politique. L’âge des adhérents.es par exemple ne peut être inférieur à 18 ans. La possession d’un compte en banque et l’obligation d’avoir un commissaire aux comptes pour approuver les sources de financement.

    Sont-ce là quelques pistes de réflexion.

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