Convoqué le 17 juin dernier par le gouverneur de l’Estuaire, le Conseil municipal extraordinaire de Libreville avait enregistré la notification de la démission «volontaire» du maire Eugène Mba. Une décision très mal perçue par les Conseillers de l’opposition qui avaient dénoncé «une parodie de démission», une «violation de la loi organique portant décentralisation». Le 29 juin, le groupe politique RPM/UN a déposé un recours en annulation de l’arrêté du gouverneur convoquant cette session extraordinaire.

Me François Meye Meye, l’avocat de Faustin Laurent Bilié-Bi Essone et Emmanuel Ntoutoume Ndong, devant le tribunal administratif, le 29 juin 2021. © Facebook/partipolitiqueRPM

 

Comme ils l’avaient promis lors du Conseil municipal extraordinaire de Libreville du 17 juin dernier, dénonçant «une violation de la loi organique portant décentralisation», en compagnie de leur conseil, Me François Meye Meye, les conseillers Faustin Laurent Bilié-Bi Essone du Rassemble pour la modernité (RPM) et Emmanuel Ntoutoume Ndong de l’Union nationale (UN), représentants le groupe politique RPM/UN au Conseil municipal de Libreville, ont soumis au Tribunal administratif leur requête.

Ils ont en effet déposé un recours en annulation de l’arrêté du gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, convoquant la session extraordinaire du Conseil municipal de Libreville. «Après avoir dénoncé les irrégularités qui avaient entaché la tenue du dernier Conseil municipal, avec, en point d’orgue, la démission du maire de Libreville, les conseillers municipaux de l’opposition sont passés à exécution de la menace qu’ils avaient brandie d’introduire une saisine auprès des entités compétentes», peut-on lire sur le Facebook du RPM.

Les requérants estiment que le gouverneur Marie Françoise Dikoumba, en prenant cet acte, aurait violé les articles 112, 63 alinéa 2 et 44 de la loi relative à la décentralisation qui donne compétence «aux présidents des Conseils de présider les sessions desdits conseils», de même que les articles 21 et 22 du Règlement intérieur du Conseil municipal concernant la présentation et l’adoption de l’ordre du jour. Celui-ci n’ayant pas été discuté et adopté, tout comme le procès-verbal n’a pas été dressé, présenté et approuvé au terme de ce conseil.

Elu le 29 décembre 2020, officiellement installé au poste de maire de la commune de Libreville le 4 janvier 2021, Eugène Mba a officiellement notifié aux conseillers municipaux son départ le 17 juin à l’occasion d’un Conseil municipal extraordinaire convoqué par le gouverneur, Marie Françoise Dikoumba. Ce qui pour beaucoup constitue une entorse à la loi. D’où le recours introduit par ces opposants auprès du tribunal administratif.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ernest dit :

    Depuis 1967, date d’arrivée au pouvoir par la ruse des Bongo, nous ne sommes plus dans un pays de droits, mais plutôt dans une monarchie sans lois ni droits.

    Pour retrouver un pays normal, il nous faut d’abord en finir avec le BONGOISME qui agit comme des MÉTASTASES dans tout le Gabon. Les Bongo sont le CANCER du Gabon (dixit Laurence Ndong)…

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