Les enseignants du primaire catholique, exerçant dans le département du Ntem à Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, sont entrés en grève en fin de semaine dernière en vue de revendiquer le paiement de leur Pife (Prime d’incitation à la fonction enseignante) pour le compte de l’année scolaire écoulée.

La ville de Bitam, à la frontière du Cameroun - © D.R.

Selon le site Génération Nouvelle qui rapporte cette information, ce sont 73 enseignants répartis sur 13 écoles qui ont entamé ce mouvement, dénonçant l’immobilisme et surtout du silence des autorités saisies au préalable.

Si à Libreville, les centrales syndicales sont montées au créneau pour hausser le ton et menacer d’entamer une grève face à tous les maux dont souffrent les Gabonais, notamment au regard de la cherté de la vie, on annonce déjà que la cellule départementale de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Consysed) devrait se saisir du dossier et entrer ainsi dans la danse. Une réunion a d‘ailleurs eu lieu dans ce sens avec les adhérents locaux de ce mouvement.

Et au terme de cette réunion, relève notre source, il a été retenu que si la Pife n’est pas payée aux ayant droits au plus tard le 25 novembre prochaine, par solidarité de la corporation, toutes les écoles du département du Ntem entreront en grève.

Pour l’heure, en attendant de voir quelle direction vont prendre les autorités en charge du dossier, les chargés vaquent à leurs occupations de 8h à 12h, tandis que les directeurs d’écoles ouvrent leurs bureaux respectifs jusqu’à 10h. Il s’agit en effet pour eux de respecter la réglementation de l’administration gabonaise en matière de grève en précédant ainsi au service minimum.

Certaines sources ont voulu coller cette autre actualité à celle, politique, qui a cours dans le pays. Car, à Bitam, ville d’où est originaire l’ancien ministre René Ndémézo’Obiang, se raconte-il, le peuple souhaite la tenue d’une conférence nationale souveraine. Ce qui fait dire que l’on semble finalement faire des amalgames en liant des revendications professionnelles à d’autres plus politiques.

Ce qui est sûr c’est que les enseignants de Bitam attendent une réaction positive à cette réclamation qui risque d’initier un pourrissement de l’année scolaire de la région.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. scha dit :

    les enseignants sont déjà assez mal payés comme ca! en plus de ca, il faut leur voler leur pife!!!

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