Un rapport des cabinets internationaux Manstrict Consulting France et MNS Consulting Group recommande au Gabon de revoir ses plans en matière de «développement du numérique». Il est notamment conseillé au pays d’asseoir ses objectifs sur une démarche d’urbanisation d’un Système d’information (SI), afin d’organiser la transformation progressive et continue du numérique dans l’administration publique gabonaise.

Restitution du rapport des assises de l’informatique et du numérique édition 2018 et 2019. © Gabnreview

 

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Focalisé sur le développement des infrastructures numériques au détriment des applications et services collaboratives, le Gabon pourrait passer à côté de son objectif de futur hub numérique d’Afrique centrale et de l’ouest en 2025. Selon les conclusions du rapport des assises de l’informatique et du numérique 2018 et 2019, organisées par les cabinets internationaux Manstrict Consulting France et MNS Consulting Group, le Gabon doit changer l’itinéraire de sa marche vers le «développement du numérique».

«Nous avons constaté que dans nos pays de l’Afrique subsaharienne francophone, la vision de l’exécutif se focalise sur la mise en place d’une digitalisation à haut dose pour le pays, et juste après cette vision, il y a une espèce de précipitation pour une course effrénée vers des infrastructures dont on a pas réellement réfléchi et cerné les différentes opportunités qui pourraient être saisies avant de se précipiter et faire de l’acquisition. Ce qui constitue un gros problème de stratégie du numérique», a indiqué le président de Manstrict Consulting, David Mbouroukounda.

Nonobstant son positionnement de 6e pays le plus connecté du continent africain, son taux de pénétration de l’internet mobile a 80% et ses 3 millions abonnés, le pays accuse des difficultés sur l’accessibilité et la valorisation de ses infrastructures numériques. A cette tare s’ajoute le manque de rentabilité de ceux-ci. Manstrict Consulting France et MNS Consulting Group conseillent ainsi au Gabon d’asseoir ses objectifs sur une démarche d’urbanisation d’un Système d’information (SI), à même d’organiser la transformation progressive et continue du numérique dans l’administration publique gabonaise.

Concrètement, l’État gagnerait à se doter d’un cloud hybride de modèle computing pour la mise à disposition de ressources numériques standardisées sous forme de service à la demande accessible via internet (public) ou intranet (privé). Il est également conseillé au Gabon de faire évoluer l’environnement pour une banalisation du poste de travail et un accès simplifié ; installer et déployer des services en mode computing dans l’administration publique.

«La stratégie habituelle du gouvernement pour le numérique est focalisée sur le long-terme. Avec un focus sur les infrastructures alors qu’aujourd’hui, le monde du numérique est caractérisé par tout ce qui est application et services collaboratives», a souligné David Mbouroukounda.

Évalué à court terme (5 ans), pour un montant d’environ 36 milliards de francs CFA, l’urbanisation du système d’informatique gabonais, favorisera l’optimisation des ressources techniques, financières et humaines. Elle permettra également de rendre plus réactif et garantira la pérennité du numérique gabonais et la flexibilité par rapport aux évolutions de son environnement.

Selon le rapport des assises de l’informatique et du numérique, la révolution numérique à travers une nouvelle structuration du SI permettra à l’horizon 2025, de multiplier par deux la contribution du numérique au PIB. Tout comme elle favorisera la création de + 20 milles emplois dans le secteur, la simplification des procédures administratives, la création des services administratifs de proximités. Cela devrait aussi offrir au pays, le statut de pionner dans le numérique en Afrique.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Avec un Bongo a l’ANINF on ne peut s’attendre qu’a cette médiocrité. Nos administrations sont encore dans les années 70. On ne sait meme pas si ce Bongo a la tête de l’ANINF sait dans quelle monde nous vivons. Il n’a ni les competences, ni l’expérience necessaire pour faire exceller notre pays.

  2. Jean jacques dit :

    Le pbma du Gabon est on nomme kes dans les domaines qu’ils ne connaissent meme pas le minimum,et les politiciens bloquent les jeunes qui peuvent bien s’adapter aux numurique.Pour avoir und administration informatisee,il faut les batiments modernes.avec les installations adapter a informatiser le systeme.Regarde le Rwanda ce sont les Chinois qui construient.mais le Gabon on arrive pas.avoir une capitale Moderne.avec les edifices et routes.

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