Plongé dans une hibernation qui frisait la fin d’une époque, la radio panafricaine, Africa N°1, a récemment redonné de la voix. Dans le cadre du programme spécial Dialogue national inclusif, le «Tam-tam» du continent a lancé son 1er programme d’une heure, de 14 heures à 15 heures, en direct du stade d’Angondjé. Une mise en onde augurant d’un retour prochain.  

Les journalistes d’Africa N°1 émettant depuis le stade d’Angondjé. © GabonReview

 

Africa N°1 est de retour sur les ondes à la faveur du Dialogue national inclusif. Fleuron des radios au Gabon et en Afrique dans les années 1980-1990, la radio panafricaine a sombré dans la décrépitude totale durant ces dix dernières années. Si le média est fermé depuis 2019, les nouvelles autorités ont récemment émis le vœu de relancer ses activités. C’est dans ce contexte que, profitant des Assises nationales, une plage lui a été offerte sur les antennes de Radio Gabon. Une occasion pour le «Tam-tam» du continent de rappeler aux auditeurs qu’elle n’a qu’interrompu ses émissions et qu’elle prépare actuellement le terrain pour un retour en fanfare. 

Pour promouvoir le Dialogue national inclusif ouvert le 2 avril dernier par le président de la Transition, les experts d’Africa N°1 ont présenté l’ambiance d’ouverture, interviewé le ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, ainsi que d’autres personnalités présentes au lancement de ce grand rendez-vous national. «C’était un grand moment de radio», ont convenu tous ceux ayant vécu cette nouvelle expérience de la radio panafricaine.

«Parmi les conséquences de la mauvaise gouvernance dont le pays a été l’objet ces 14 dernières années, il y a eu l’extinction d’Africa N°1. La voix s’est éteinte. Cette radio qui faisait notre fierté, la fierté de l’Afrique, qui réjouissait tant d’Africains», a rappelé Laurence Ndong interviewée par Théophile Ndong Eda et Maurice Bouyomba.

Pour le ministre gabonais de la Communication, «Africa N°1 est inscrit dans le patrimoine africain». «C’est un trésor que le Gabon a offert à l’ensemble de l’Afrique», a-t-il indiqué, ajoutant que «l’objectif du CTRI étant de rendre au Gabon sa dignité, eh bien, la restauration de cette dignité passe par la restauration d’Africa N°1. C’est la première des raisons et c’est pour cela que le président de la République, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, met un point d’honneur pour qu’Africa N°1 revive. Il m’a donc instruit dans ce sens de tout faire pour qu’Africa N°1 revienne». 

Du lundi au vendredi, la radio panafricaine livrera à ses auditeurs, sur la fréquence et les moyens techniques de Radio Gabon, des programmes spéciaux : la matinale (8h-9 h), le journal du Dialogue, le billet de la diaspora, la revue de la presse, les coulisses du Dialogue et l’invité d’Africa N°1. Dans la mi-journée, elle propose les enjeux du Dialogue, des sessions d’information avec des reporters déployés sur le terrain et la soirée, de 18 heures à 19 heures, rendez-vous avec l’histoire politique du Gabon et les temps forts du Dialogue.

Parmi les ambitions que se sont, en effet, fixées les autorités de la Transition conduites par le le général Brice Clotaire Oligui Nguema, figurent la réfection et la réhabilitation du «Tam-tam» de l’Afrique, Africa N°1. Donnant suite à toutes ces ambitions affichées, le chef du département de la Communication au gouvernement de la Transition avait effectué, le 16 janvier, en compagnie de ses collaborateurs, une visite du site dans le but de s’enquérir de la situation. Objectif : faire l’état des lieux, s’imprégner de l’étendue de la tâche dans l’optique de ressusciter cette radio panafricaine.

Depuis lors, le visage du site a véritablement changé. Des travaux de nettoyage sont arrivés à leur terme. Il ne reste désormais que la relance des travaux de réhabilitation proprement dits. Avec cette mise en bouche à travers les ondes de Radio Gabon, les auditeurs espèrent que cette radio créée en 1981 et ayant cessé d’émettre en 2017 puisse revenir au-devant de la scène.

Parmi les dépenses inscrites dans la loi de finances par l’État gabonais pour l’exercice 2024, plus de 380 millions de francs CFA devraient être décaissés dans le cadre unique des salaires des agents de ce média. Des émoluments que l’Etat paye depuis 2013.

 
GR
 

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