Suivant l’agenda du Dialogue national inclusif (DNI), les travaux en Commissions ont effectivement débuté ce lundi 8 avril, au stade d’Angondjé. Les participants à cette grand-messe, incontournable pour la reconstruction du Gabon, ont répondu présents et sont tous animés d’un engagement patriotique et républicain pour examiner minutieusement les contributions citoyennes relatives à toutes les questions politiques, économiques et sociales soumises à leurs appréciations.

Les membres d’une Commission en travaux, le lundi 8 avril 2024 à Akanda. © GabonReview

 

Après l’ouverture officielle du Dialogue national inclusif, le 2 avril, par le président de la Transition, Brice Clotaire Oliguie Nguema, suivie des formations, les 4 et 5 avril, puis, la première plénière du 6 avril, les travaux proprement dits ont débuté ce lundi 8 avril. Les commissaires répartis dans le la dizaine de Commissions dans lesquelles se trouvent des sous-commissions sont désormais au travail dans le but de peaufiner les propositions et contributions en vue de «l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire du Gabon». 

Ce lundi, les commissaires sont tous entrés en travaux même s’ils subsistent quelques couacs inhérents par exemple à l’établissement des accréditations. Pour ce cas, certains ont passé des heures devant le poste en charge de ces opérations avant d’entrer en possession de ce sésame ouvrant l’entrée officielle dans l’antre de ce Dialogue national. Qu’à cela ne tient, les choses sérieuses ont bel et bien commencé.

Dans la plupart des commissions ou sous-commissions visitées par les journalistes, les commissaires étaient au rendez-vous. Dans certaines salles, les débats étaient houleux quand, dans d’autres ils se déroulaient dans un climat bon enfant. «Ici, les gens ne doivent pas venir nous sortir leurs diplômes. Les gens ne doivent pas venir nous sortir leur grade, leur qualité. On est tous commissaires et personne ne doit donner de leçon à qui que ce soit», a déclaré, sous anonymat, un participant aux travaux d’Angondjé, non sans insisté que le faite que «tout doit se faire de manière collégiale» d’autant plus qu’il y a déjà une base de travail. 

© GabonReview

Professeur qualifié pour l’enseignement à la Nouvelle Écosse au Canada, Jean Aimé Moucketou, membre de la diaspora gabonaise de l’Amérique du Nord (Canada) et d’Europe (France), enseignant depuis 22 ans à l’Académie de Versailles, assure quant à lui que «les travaux ont commencé avec la mise en place de la méthodologie du travail».

Membre de la sous-commission posant la problématique de la justice, des droits et des libertés au Gabon, il fait savoir que puisqu’il y a 8 thèmes qui seront traités dans cette sous-commission, ils ont mis en place sept groupes et «les travaux ont très bien commencé». «En tout cas, tout se passe bien», a-t-il déclaré. 

Sauf que comme lui, certains estiment que Bureau du Dialogue aurait dû laisser aux commissaires le choix de leur Commission. «Je suis enseignant, j’aurais aimé être dans le sous-commission formation. Mais là, je me trouve avec des magistrats, des juges, des officiers et puis d’autres compatriotes. Je me suis dit, ce n’est pas grave. Ce sont des problématiques qui touchent le Gabon. Chacun vient apporter son expertise en tenant compte de ses compétences. Ça ne me gêne pas de me trouver dans cette commission avec des hommes de la magistrature, de la justice», a-t-il dit. 

L’agenda prévoie du 19 au 21 avril, l’élaboration et la validation des rapports des travaux en Commissions, les plénières restreintes, du 24 au 25 avril, pour adopter les rapports des sous-commissions et les rapports des commissions, et du 25 au 27 avril se dérouleront les travaux de la plénière générale en vue de l’adoption du rapport final du Dialogue inclusif. Le 30 avril est prévue la clôture des assises de ce Dialogue national inclusif.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nathan Dzime dit :

    Huuummm!

    Tout cela ressemble à une réunion de sorciers dans laquelle personne ne sait de quoi ils débattent.

    Pourquoi les Commissaires ne nous communiquent pas les thématiques qui composent chaque sous-commission? On ne peut pas discuter de tous les sujets du Gabon en 19 jours, il faut pouvoir catégoriser les thématiques abordées en fonction de leurs occurences dans les contributions.
    Quels sont vos méthodes pour identifier les problématiques et pour y trouver des solutions idoines? La Mise en place et l’amélioration de processus, ce n’est pas un jeu politique pour néophytes, PARDI!

    MONTREZ-NOUS UNE SEQUENCE VIDEO REPRESENTATIVE DU TRAVAIL EN COMMISSION, NOUS VOULONS VOIR LES METHODES QUE VOUS UTILISEZ!

    C’est stressant quand je sais que tout cela engage la vie de la Nation.

    Patriotiquement Vôtre!

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