En vue de garantir la sécurité des personnes intervenant dans les commissions et sous-commissions du Dialogue national inclusif (DNI), la coordination du comité d’organisation de ces assises a rappelé, jeudi 11 avril, à l’ordre les journalistes. Il faut traiter les informations avec responsabilité et sagesse, ont prescrit Simplice Mve Asseko et Louis-Philippe Mbadinga.

Louis-Philippe Mbadinga et Simplice Mve Asseko, le 11 avril 2024 à Angondjé. © GabonReview

 

Après quelques incompréhensions, dérapages et malentendus au quatrième jour des travaux proprement dits du Dialogue national inclusif (DNI), la coordination du Comité d’organisation a tenu, le 11 avril, à faire quelques précisions à l’endroit des médias. Il faut protéger l’intégrité des Commissaires en procédant à un traitement responsable de l’information, avant diffusion.

Ce message a été passé par le coordinateur du Comité d’organisation et par le Conseiller en Communication du ministre en charge de la Réforme des institutions. Simplice Mve Asseko et Louis-Philippe Mbadinga sont intervenus parce qu’il y a d’abord eu des précédents. «Ils ont filmé les gens en train de traiter des sujets sensibles et ils les ont mis sur les réseaux sociaux», a dénoncé, M. Mve Asseko, soulignant le fait que certains, au-delà des journalistes, sont venus pour faire le buzz et les clashs (racolage et conflits). «N’exposez pas la vie des gens. Faites vos images, vidéos, mais soyez professionnels, soyez sages», a-t-il prescrit. 

Des personnes se faisant passer pour des journalistes se sont, en effet, glissées dans les salles des travaux en commissions et sous-commissions au stade d’Angondjé. Elles ont subrepticement enregistré les échanges parfois houleux entre les commissaires et sur des positions pouvant être controversées. Toute chose pouvant exposer, à la vindicte populaire, les personnalités prenant part à ce grand rendez-vous de l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire du pays. 

«On a certaines personnes qui se sont retrouvées en difficultés en rentrant chez eux au quartier. Les journalistes ont le droit de filmer, mais ils ont d’abord le devoir de traitement de l’information avant de la diffuser. On ne censure personne. Il y a des questions de souveraineté nationale, il y a des questions qui ne devraient pas forcément filtrer», ont précisé les deux intervenants.  

Dans le même temps, Simplice Mve Asseko et Louis-Philippe Mbadinga ont regretté des intrusions pas du tout professionnelles, dans certains espaces dédiés aux travaux. Mieux, des vols, en l’occurrence celui d’un véhicule, ont été signalés. Ce qui implique que plus de 200 agents des forces l’ordre et de sécurité sont désormais mobilisés pour sécuriser les lieux. L’accès au lieu des travaux est de plus en plus règlementé et il faut absolument montrer patte blanche pour y entrer.

Le Dialogue national inclusif est désormais entré dans sa phase des travaux proprement dits. Les commissaires répartis dans les différentes commissions ont à pied d’œuvre pour examiner les dossiers dans le but de faire le diagnostic des problèmes, secteur par secteur, et de proposer des solutions pérennes pour le Gabon de l’après-transition.

 
GR
 

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