Dialogue national inclusif : Retard à l’allumage ?

Ce mercredi 3 avril, alors que les participants au Dialogue national inclusif s’attendaient à une plénière générale marquant le début des travaux de cette grand-messe, la ministre de la Réforme des institutions a annoncé le report de ladite plénière au lundi 8 avril. Entre absence de sono, formation de certains commissaires et la non-mise sur pied des commissions, les participants ont été «libérés».

Les participants au dialogue libérant la salle insonorisée, le 3 avril 2024. © Gabonreview

«Malheureusement comme vous le voyez, la sono n’est pas prête et on ne peut pas travailler dans ces conditions», a déclaré ce mercredi 3 avril, la ministre de la Réforme des institutions, en charge de l’organisation du Dialogue national inclusif. Alors que les participants au Dialogue national inclusif présents au stade de l’Amitié s’attendaient à une plénière générale marquant le début des travaux de cette grand-messe, elle a pour ainsi dire annoncé le report de ladite plénière en attendant que les choses se mettent mieux en place. «La suite c’est une formation pour les membres des bureaux des commissions et sous-commissions», a fait savoir Murielle Minkoue épse Mintsa.

«Les uns et les autres seront appelés individuellement pour qu’ils reviennent pour la formation qui leur est destinée avant les travaux. Pour les autres membres, nous ferons une plénière lundi», a-t-elle dit aux commissaires. «Tous les autres commissaires sont attendus lundi matin pour une plénière générale. Les commissaires et les personnes-ressources», a-t-elle ajouté. «Ceux qui ont déjà l’information, vous êtes libérés», a-t-elle conclu. Alors que certains participants se sont plaints de la non-mise en place des commissions, le membre du gouvernement de la Transition a expliqué que l’idée est de repartir de façon équitable, les commissaires au sein des panels.

Murielle Minkoue épse Mintsa s’adressant aux participants puis à la presse. © Gabonreview

«Lundi à la plénière, les commissaires sauront où ils seront affectés»

Pour notamment éviter le trop-plein au sein du panel politique qui susciterait un peu plus d’engouement. «Lundi à la plénière, les commissaires sauront où ils seront affectés et où ils vont travailler», a déclaré Murielle Minkoue. «Les acteurs politiques vous êtes 104. Si le panel politique prend 104 donc 1/6 des commissaires, on va avoir des problèmes pour les autres panels», a-t-elle dit s’adressant particulièrement à un acteur politique. «Nous connaissons les profils et c’est sur la base de ces profils que nous avons proposé le déploiement de manière équitable sur les différentes sous-commissions», a-t-elle tranché. 

Si dans la foulée des commissaires déçus du report ont évoqué «l’impréparation» et surtout «l’absence d’un comité de préparatoire inclusif», Murielle Minkoue a pour sa part estimé que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) suit sa logique. «C’est le CTRI qui convoque le Dialogue donc permettez au CTRI de mettre son dispositif organisationnel pour le bon déroulé du dialogue», a-t-elle rétorqué. «Nous avons vu comment se sont passés les différents dialogues. Nous avons vu à quoi nous avons abouti. Nous ne voulons plus vivre les mêmes situations. Donc il faut que les Gabonais acceptent que ce dialogue va se passer de manière différente», a-t-elle soutenu.