En se rendant à la COP28 climat qui ouvre ses portes à Dubaï le 30 novembre, le président de la transition gabonaise poursuit son opération séduction tous azimuts entamée depuis le putsch d’août dernier. Objectif : placer le Gabon et son régime sur le devant de la scène diplomatique africaine.

Poursuivant son marathon diplomatique, le président de la transition gabonaise sera à Dubaï pour la COP28. © Montage GabonReview

 

Attendu du 29 novembre au 4 décembre aux Émirats arabes unis, le chef de l’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, honorera de sa présence le segment de haut niveau de la 28e Conférence des parties sur le climat, révèle Africa Intelligence ce 28 novembre. La visite s’inscrit dans le prolongement de ses sorties lors du sommet Afrique-Monde Arabe en Arabie Saoudite début novembre. Elle marque également la volonté du nouveau dirigeant gabonais de se positionner en leader africain sur les enjeux environnementaux, au cœur des négociations internationales.

Preuve de l’attention accordée à ce déplacement, le général Oligui Nguema a tenu à s’entourer de conseillers spécialisés pour mener les négociations : le colonel Maurice Ntossui Allogo, en charge du ministère des Eaux et Forêts, de la Préservation de l’Environnement, du Climat et du Conflit homme-faune, ainsi que le puissant secrétaire général de la présidence Guy Rossatanga-Rignault, cheville ouvrière lors des précédentes COP dont il connaît les arcanes, «pour avoir plusieurs fois mené les négociations pour le Gabon, notamment en 2015 à Paris, lors de la COP21», souligne Africa Intelligence. La composition de la délégation reflète le double agenda du chef de l’Etat, à la fois politique dans le dialogue Nord-Sud, et technique dans les discussions autour des mécanismes de compensation carbone et de lutte contre la déforestation, sujets phares de ce rendez-vous planétaire.

Sur la forme comme sur le fond, le choix de Dubaï, après Ryad, confirme la place croissante qu’occupe le Golfe dans la diplomatie du régime gabonais depuis le coup d’Etat du 30 août.

Au total, treize pays dont les puissances de la région auront fait l’objet d’une visite officielle du général-président en moins de 100 jours, à l’exception notable de deux alliés objectifs de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) :  l’Angolais João Lourenço et le Camerounais Paul Biya. Preuve s’il en fallait qu’en ces temps troublés, c’est désormais vers le Moyen-Orient que se tourne prioritairement Libreville pour consolider ses soutiens face aux incertitudes intérieures et sous-régionales.

Sur le plan écologique comme pour le reste, cette course à l’accroissement de l’aura diplomatique permettra-t-elle de transformer l’essai et de matérialiser les ambitions climatiques martelées ? Wait and see.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. moueligeorge dit :

    meme vous meme journalistes, vous ne savez plus c’est quoiun president de la republique… vous aussi, pourquoi vous etes tordus comme ca? qui a elu Oligui President du Gabon??????? vous les journalistes?????? vous l’appelez maintetant president du Gabon… c’est mechant ca!!!!!!! desole….ou voulez vous amener mon pays?????? avec votre Union Africaine, Il n’est pas president….. Il n’est pas legalement reconu, svp… voila pourquoi le siege est maintenant a MALABO.en GUINEE EQUATO… avec vos affirmatios, je crains pour mon pays.

    • BEYEM dit :

      @moueligeorge,

      Mon frère (sœur)là n’est pas le débat. Qu’on l’appelle comme on veut, l’essentiel pour nous gabonais meurtris par les années « BONGO », c’est l’espoir qui suscite en nous par des décisions fortes (restauration des institutions, remboursement des dettes ext & int…).
      Comprenez-vous cela?

  2. KIEM dit :

    Mon frère moueligeorge, vous écrivez en quelle langue svp, nous sommes plusieurs à maitriser d’autres langues, nous pouvons traduire.

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