Depuis le 3 avril dernier, Ike Ngouoni Aila Oyouoni est libre à l’issue de la grâce présidentielle. Condamné à 8 ans de prison pour des «raisons politiques», selon lui, l’ancien porte-parole de la présidence de la République gabonaise a, au cours de sa première déclaration, le 6 avril, plaidé pour une amélioration des conditions de détention dans les prisons du pays.

La prison centrale de Libreville. © D.R.

 

Face à la presse le 6 avril 2024, Ike Ngouoni Aila Oyouoni, l’ancien porte-parole de la présidence gabonaise, a eu une pensée pour ses compagnons «d’infortune» de la prison centrale de Libreville. Après avoir dénoncé les mauvaises conditions dans lesquelles se trouvent les prisons du pays, l’ancien détenu plaide pour une amélioration de l’univers carcéral au Gabon.

«Aujourd’hui, alors que je jouis à nouveau de la liberté, j’ai une pensée émue, très émue même pour tous ceux dont j’ai partagé la triste condition, les compagnons d’infortune et qui demeurent incarcérés, à tort. Je leur exprime mon entier soutien, j’ai hâte de les voir libérés à leur tour. Leur place n’est pas en prison. Je profite de cette occasion pour souligner l’urgence qu’il y a à améliorer les conditions de détention au Gabon», a dénoncé Ike Ngouoni.

Selon l’ancien patron de la Communication présidentielle, les prisonniers ont aussi droit à la dignité. «C’est une absolue nécessité, tout comme il est nécessaire et urgent de mettre en place une politique de réinsertion efficace, en particulier pour les jeunes ou encore d’améliorer les conditions d’exercice des agents de la Sécurité pénitentiaire. La bonne volonté et le système D ne suffisent pas toujours, il faut des moyens et un cadre adapté», a-t-il fait savoir.

Ce plaidoyer d’Ike Ngouoni, intervient dans un contexte où la prise de pouvoir par les militaires a marqué un tournant, avec la libération de plusieurs détenus, dont Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo. La promesse de grâce présidentielle, énoncée dans le discours du président de la Transition, le 31 décembre 2023, a conduit à la libération de 1 166 condamnés en ce début du mois d’avril, sur l’ensemble du territoire.

 
GR
 

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