Face à la situation qui prévaut à Lambaréné où la fourniture en eau a été drastiquement réduite eu égard aux inondations de ces derniers jours ayant impacté la centrale, le vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a réuni ce mardi 22 novembre à Libreville, les directeurs généraux de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE). Il souhaitait s’enquérir de la situation, mais surtout d’envisager les solutions pérennes pour apporter le précieux liquide à la population et les protéger face aux éventuels problèmes de santé. 

Le vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en charge du département de l’Énergie et des Ressources hydrauliques et ses collaborateurs, le 22 novembre 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Plusieurs sujets ont été au centre de la séance de travail qu’a eu, ce 22 novembre, le vice-premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en charge du département de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Avec les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE), entre autres, il a abordé la situation de Lambaréné, quasiment privée d’eau potable à cause des inondations ayant occasionné des dégâts. La vente d’eau dans les cubitainers par des tiers et les délestages récurrents dans les villes de Mouila, Lambaréné et Oyem.

L’urgence étant le cas de la ville du Grand blanc où l’eau ne coule plus en abondance, le vice-premier ministre a voulu en savoir davantage sur les solutions proposées par la SEEG pour ne pas priver les populations de ce précieux liquide. «L’accès à l’eau potable est devenu un problème à Lambaréné. Il ne faut pas qu’en plus de la difficulté liée à l’accès à leur maison il y ait des problèmes de santé liés à la consommation de l’eau non potable», a mis en garde Alain-Claude Bilie-By-Nze.

En réponse, le directeur général de la SEEG, Gustave Aimé Mayi, relevant la difficulté de l’acheminement du gasoil a laissé entendre que des camions-citernes distribuent de l’eau afin de parer au plus pressé. Le tout en attendant des solutions pérennes et idoines pour répondre aux besoins des populations. 

La SEEG détenant jusqu’alors le monopole sur la distribution et la vente d’eau potable, la commercialisation de ce liquide par des tiers représente un danger pour les consommateurs et un manque à gagner pour l’entreprise. À ce qu’il se dit, le mètre cube d’eau vendu moins de 500 francs par la société est revendu à 40 000 francs CFA, voire plus. «Où prennent-ils cette eau ? Est-elle saine ? Qui fixe le prix ?» Telles sont quelques questions auxquelles il faut absolument apporter des réponses. 

«Cette activité est illégale, et elle doit être encadrée», a laissé entendre une source de la SEEG qui rappelle que les textes sur la libéralisation du secteur de l’eau ne sont pas encore adoptés. Toutefois, il reste que la SEEG, qui a la délégation de service public de l’eau et de l’électricité, doit trouver des mécanismes pour «rapprocher l’eau des ménages» et éviter qu’ils soient contraints d’en acheter dans les cubitainers dont on ignore parfois l’origine et le produit qu’ils contenaient.

Enfin, des villes du pays (Lambaréné, Mouila et Oyem) sont encore confrontées aux délestages récurrents. Pour cette situation, le vice-premier ministre a instruit les directeurs généraux à trouver des stratégies pour remédier à la situation. 

 

 
GR
 

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