Alors que l’annonce d’un cas de fièvre Ebola à Abidjan en août dernier avait suscité la panique, une nouvelle analyse a révélé qu’il n’existe aucune preuve de la présence du virus dans ce pays. La jeune guinéenne de 18 ans déclarée positive, aurait été mal diagnostiquée.

Au CHU de Cocody en Côte d’Ivoire, des agents de l’Institut national de l’hygiène public avaient été déployés pour une opération de désinfection. © AFP

 

Le cas déclaré positif au virus Ebola le 14 août en Côte-d’Ivoire serait un faux cas positif. Les résultats des prélèvements envoyés pour une confirmation au laboratoire Bio-Mérieux de Lyon en France, se sont révélés négatifs. Mardi dernier, le gouvernement ivoirien a classé cette patiente comme « non-cas de maladie à virus Ebola », sortant le pays de la liste des Pays à virus Ebola.

Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé dans un communiqué qu’il n’existe «aucune preuve» de la présence du virus Ebola en Côte-d’Ivoire. Alors que d’aucuns se demandent de quoi souffrait ce faux-cas positif, l’OMS souligne dans son communiqué qu’avec les nouveaux résultats obtenus, la patiente n’a pas eu la maladie à virus Ebola et annonce que de plus amples analyses sur la cause de sa maladie sont en cours.

Depuis que la Côte d’Ivoire a annoncé la détection du cas, ajoute l’OMS, «plus de 140 contacts ont été listés dans les deux pays. Aucune autre personne n’a présenté des symptômes de la maladie, ni n’a été testée positive à Ebola». L’OMS «rétrograde désormais ses interventions en Côte d’Ivoire du niveau de riposte à celui d’état d’alerte», fait savoir le communiqué dans un contexte où, l’annonce de ce faux cas d’Ebola fait douter le diagnostic de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.

Une guérison trop rapide ?

L’un des cas contacts du faux-cas positif vacciné. © D.R.

Pour rappel, le malade est une guinéenne de 18 ans qui s’était rendue par route en Côte-d’Ivoire pour rejoindre son compagnon. Prise en charge, la jeune femme qui avait parcouru 1 500 Km se rétablira vite. Au regard de l’absence du virus dans sa région de provenance et le tableau clinique de la jeune femme, la Guinée-Conakry récusera le diagnostic ivoirien, validé par l’OMS en Côte-d’Ivoire qui parlera d’un cas « extrêmement préoccupant ».

Une douzaine de ses experts seront mobilisés pour suivre la situation et 5000 doses de vaccins contre Ebola, initialement destinées à la Guinée-Conakry, seront envoyées à la Côte d’Ivoire pour la prise en charge des cas contacts de la jeune femme. Seront vaccinés, le personnel soignant ayant été en contact immédiatement avec elle, des forces de sécurité déployées à la frontière de la Guinée, les proches et voisins de la patiente à Abidjan, ainsi que ses contacts pendant son voyage.

L’OMS débloquera tout aussi 500 000 dollars, plus de 276, 3 millions de francs CFA, de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence afin de soutenir le pays à initier une riposte rapide. Selon l’OMS, sa politique de non regret encourage l’adoption de mesures immédiates avant que toutes les dimensions et conséquences d’une urgence ou d’une flambée épidémique ne soient connues, afin de sauver autant de vies que possible. Au-delà de la remise en cause du diagnostic ivoirien par la Guinée-Conakry, au Gabon le ministre de la Santé a soutenu par le représentant de l’OMS dans le pays, avait annoncé l’activation du plan de préparation à la riposte contre le virus Ebola. Il justifiait ses craintes par les liaisons directes entre le Gabon et la Côte d’Ivoire par voie aérienne.

 
GR
 

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