La désolation est perceptible à la vue des logements que certains d’entre eux occupent. Construites avec des matériaux périssables, il ne serait pas étonnant, du fait de leur obsolescence, de les voir emportées par un orage.

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Un enseignant est une personne chargée de transmettre des connaissances. En somme, une personne qui contribue à la construction de la société. Un métier exaltant qui, cependant, commande que son praticien soit placé dans des conditions idoines. Mais cette évidence n’est pas à l’ordre du jour en ce qui concerne notamment les enseignants de l’école publique d’Andeme, un village situé dans le département du Como-Kango, à une soixantaine de kilomètres de Libreville.

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Ici, à l’exception du chef de l’établissement, les autres ont été logés par leur employeur dans deux maisons construites avec des matériaux de fortune. Planches et toitures sont si obsolètes qu’un vent violent pourrait les emporter. «C’est effectivement dans ces maisons-là que nous vivons. N’étant pas encore salarié, je dois me contenter de ça parce que je ne dispose pas de moyen pour aller louer», a laissé entendre, dépité, un enseignant ayant requis l’anonymat. Celui-ci fait également observer une autre incommodité, liée au lieu d’aisance désormais non opérationnel et qui se trouve entre les deux bâtiments de l’école. «Même s’il était opérationnel, il serait gênant pour un enseignant d’y aller pendant la récréation», s’est indigné notre interlocuteur.

Construit dans les années 1960, l’établissement comprend deux bâtiments comptant, chacun, trois salles de classe. Sa cour de récréation est impraticable à la moindre averse. Quant aux deux logements, ils ont été construits vers 1990, a-t-on appris. Exposées aux intempéries, elles croupissent aujourd’hui sous le poids des ans. Les occupants n’ont d’autre choix que de composer avec cette précarité, escomptant une attention particulière du ministère de l’Education nationale, voire du Conseil départemental du Como-Kango

 
GR
 

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