En mars 2016, l’Agence française de développement (AFD) et l’Etat gabonais, ont signé une convention consacrant la construction et extension de bâtiments scolaires à Libreville et Port-Gentil. L’établissement public français à vocation financière, entend ainsi aider le pays à relever le défi relatif à sa croissance urbaine, notamment.

Yves Picard lors de entretien avec Gabon Vision 2025 (capture d’écran). © Gabonreview

 

Plus gros projet de financement de l’Agence française de développement (AFD) à l’heure actuelle ! C’est ainsi qu’est qualifiée la convention signée avec l’Etat gabonais, en mars 2016, destinée à la construction et l’extension de bâtiments scolaires à Libreville et Port-Gentil. Un projet sur lequel est longuement revenu le directeur de l’établissement public français, dans un récent entretien accordé à Gabon Vision 2025, organisation mettant en lumière l’évolution des différents chantiers et projets initiés sur l’ensemble du territoire national.

«Le 22 mars 2016, en effet, nous avons signé une convention de 100 milliards de francs CFA avec l’Etat gabonais. Le montant de cette convention est exceptionnel à plus d’un titre. D’une part, c’est le plus gros financement de l’AFD au Gabon et, d’autre part, c’est le plus gros projet financé dans le secteur de l’éducation, tous pays confondus», a révélé Yves Picard, soulignant que l’accent sur le volet éducation se justifiait par les besoins liés à la croissance démographiques du pays, et notamment la croissance urbaine.

En effet, le patron de l’AFD a affirmé que la structure qu’il dirige n’a jamais mis en place de financement aussi important, tous pays confondus. «C’est justifié par le fait qu’il s’agit essentiellement de financer la construction de l’extension de bâtiments scolaires en nombre important. Il s’agit de créer 500 salles de classe supplémentaires sur Libreville et Port-Gentil», a-t-il indiqué. Un programme tombant à point, vu les besoins actuel du pays en la matière et, encore plus, dans le contexte économique actuel.

«Dans des périodes où l’Etat a des préoccupations financières, des contraintes budgétaires, comme c’est le cas actuellement, les bailleurs de fonds intervenant dans le financement du développement, comme l’AFD, ont un rôle important à jouer. Ce rôle consiste à aider les Etats partenaires à lever les ressources leur permettant de réaliser, malgré tout, des programmes d’investissement ambitieux», a souligné Yves Picard.

En effet, le Gabon accuse un déficit actuel de 2000 salles de classe alors que le financement de l’AFD ne concerne que 500 unités. Vu sous cet angle, pas sûr que la question soit réglée. Qu’à cela ne tienne, le concours de l’AFD se traduira par «un léger mieux sur le terrain, à partir du moment où ces établissements seront mis en service, avec une réduction du nombre d’apprenants par salle de classe».

Pour l’heure, le «Programme Education» n’est qu’en phase de démarrage, les études n’étant lancées que partiellement. «Tout se fera progressivement, le programme s’étalant sur huit ans», a précisé le directeur de l’AFD, assurant cependant que les premières salles seront prêtes probablement pour la rentrée 2018. «Il y aura donc une amélioration nette par palier, qui fera que dans huit ans, Libreville et Port-Gentil seront dans une situation d’accueil des enfants radicalement différente de celle d’aujourd’hui», a conclu Yves Picard.

L’AFD est un établissement public français à vocation essentiellement financière. C’est une banque de développement de l’Etat français, dont le travail consiste à apporter les moyens, en expertise et en financement, aux pays en développement avec lesquels travaille la France. Au Gabon, elle intervient dans d’autres secteurs en dehors de l’éducation. Elle est notamment impliquée dans le financement des bassins versants, la réhabilitation du Transgabonais ou encore la gestion durable de la forêt.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Rhody Junior dit :

    Que je comprenne bien… 100 milliards pour 500 « classes » comme ils disent? Soit un chiffre moyen de 200.000.000 la classe?

    Mon Dieu enfin des écoles modernes… Avec air conditionné, carreaux voire parquet au sol… et certainement à ce prix elles seront déjà équipées de table bancs confortables voire individuels, avec des tableaux blancs, des projecteurs et autres microscopes pour les laboratoires (salles d’ordinateurs et wifi?).

    Merci le PDG, tu veux enfin que l’enfant gabonais soit formé comme tes enfants à toi que tu envoies en écoles huppées (ruban vert…) ou à l’extérieur (Angleterre, France…)

    Donc j’ouvre bien mes gros yeux et j’attends voir ces salles de classes dont vous lancerez la construction à grand coup de médias complices (qui ne reviendront jamais sur les lieux vérifier l’avancement des travaux)… moi j’attends voir ces 100.000.000.000 (oui je l’ai écrit plusieurs fois pour me le représenter ce chiffre) dans le réel. Eh Gabon quelle énorme déception (et détournement) nous prépare t on encore?

    • gaboma dit :

      Voici ce que Ali Bongo offre aux français en échange de leurs silence et leur passivité devant ses crimes et son impopularité. Voici pourquoi la France a toujours voulu dans notre pays des hommes qui n’ont aucun soutien du peuple, c’est pour mieux les faire chanter. Et voilà Ali Bongo pris dans le piège qui le contraint à continuer à vendre le Gabon aux français pour avoir un peu de repos surtout au moment où ils ont vidé les caisses de l’état. Une salle de classe à 200 millions. On a l’impression que ce pays est damné, que son peuple est condamné à jamais à la misère parce que je ne vois pas comment on s’en sortira avec de tels abus.

  2. chary dit :

    La France détruit le Gabon depuis 50 ans, incapable d’aider au moindre développement, par cupidité, et ils continuent, par de la propagande mensongère, de nous tromper. En réalité, cet argent, c’est quelques miettes au dictateur biafrais, dont le régime risque l’effondrement, du fait d’un défaut de liquidité, sa gestion, avec le béninois, en plus des pillages occidentaux, on fait que le pays est « un gros tas de ruine », sans ressources et sans perspectives.

  3. gaboma dit :

    UNE SEULE SALLE DE CLASSE A 200 MILLIONS DANS UN GABON « PAUVRE » : Apparemment la surfacturation ne finira jamais de tuer les chances de développement du Gabon tant que la famille Bongo et le PDG seront là. La France qui n’a pas d’amis profite de l’illégitimité du pouvoir d’Ali Bongo et des soucis économiques que connait son gouvernement pour nous coller une dette de plus de 100 milliards à travers l’AFD pour seulement 500 salles de classes. Soit 200 millions par salle de classe. 50 ans de vol et d’arnaque et ce n’est pas fini? Comment les autres arrivent à bâtir leurs pays avec rien et au Gabon on ne fout rien avec des milliers de milliards. Et les gens vont dialoguer avec des personnes qui n’aiment pas suffisamment leur pays pour réfléchir suffisamment à l’avenir à long terme du Gabon au lieu de faire un bricolage très dommageable. Si la solution c’est 200 millions pour une seule salle de classe, de grâce laissez tomber parce que c’est plus de problèmes que de solutions que vous nous apporter à travers ce choix surtout quand on voit combien de diplômés sont au chômage en ce moment. 100 milliards on peut faire plus que 500 salles de classe.

  4. Gabonais eclairvoyant dit :

    L’AFD est une escroquerie. D’AUTRES pays ne sollicite plus ce bailleur de fond que le trésor et l’état français ont créés pour construire le mécanisme de la dette dans un pays qui produit des revenus. C’est aberrant de voir que des compagnies minières sont installés récemment, des chinois exploitent du bois à foison et nous sommes toujours en train d’emprunter, de s’endetter pour ne plus avoir de liberté ou d’indépendance demain car tout ce que nous ferons sera de négocier avec nos créancier car on leur devra tellement d’argent. Ils sont en train de pourrir le pays. De le tuer au point où les gabonaises n’en reviendront pas. C’est en mars 2017 qu’on pense à signer une convention construire des salles de classes ?

  5. Chritian Ngoua dit :

    Quelques curiosités tout de même:0 200 millions la sale de classe, c’est vraiment très cher payé;
    2)Le programme s’étale sur huit ans: cela veut dire que les 500 classes c’est en réalité pour dans huit ans, mais entretemps le nombre d’élève sera arrêté de croitre;
    3)Ce point 2 rend absurde la conclusion de M.Yves Picard qui dit que dans huit ans il y aura une différente à Libreville et Port-Gentil; cela signifie que dans huit ans c’est à dire en 2025, le nombre d’élèves sera toujours le même qu’en 2017 ou l’on dit bien que le besoin se chiffre aujourd’hui à 2000 salles de classe.
    Conclusion: Une grosse arnaque, une grande moquerie et une plaisanterie de très mauvais gout sur un sujet aussi crucial que l’Education.

  6. gaboma dit :

    Steeve Mounombou et Gabonreview ne savent calculer pour qualifier une nouvel acte d’arnaque de précarisation du Gabon et de son peuple d' »ambitieux défi?

  7. Lesly dit :

    Bonsoir à tous,

    Il ne faut faire le calcul seul de division comme si on était à l’école primaire.
    Des projets de tells envergures, il faut compterr tous les coûts relatifs aux etudes, plans, acquisition des terrains, construction de routes d’accès et installation de l’eau et électricté.
    Il faut montrer un peu de positivité au lieu de sans cesse avoir un discours aussi negative et non constructif. l’AFD est un partenaire.

    • Rhody Junior dit :

      Merci pour le cours…

      Mais nous pouvons tout de même faire appel à un « coût moyen » vu qu’on parle de salle de classes et non d’écoles. De même lorsqu’on parle du prix du kilomètre de route au Gabon, il s’agit d’une moyenne du coût du projet par le nombre de kilomètres bitumés, quels qu’auraient été les aménagement et études nécessaires en fonction de l’état du terrain.

      Pour en revenir aux classes, partant du principe que certaines seront construites dans des écoles, donc des terrains appartenant déjà à l’état… et que les études… de qualité de terrain, plan de terrassement et de construction ne sauraient excéder un certain montant… Le coût moyen en salle de classe de ce projet revient bien à 200.000.000…

      La qualité d’un tel projet, de par son montant et la quantité de bâtiments (on dira salles de classes) à monter, devra être extrêmement élevée à la fin des travaux, j’espère que vous en conviendrez. Pour le dernier exemple, même la construction des logements sociaux, avec tous les frais (de travaux de terrassement, d’études et autres) ont toujours au final fait appel à un coût de revient par logement en fonction des lotissements… permettez donc qu’on fasse de même avec les 100.000.000.000 pour 500 classes pour une moyenne de 200.000.000 la classe… Ça paraît tout de même disproportionné (même en euro plus de 300.000 la classe… C’est très fort).

    • gaboma dit :

      Tu racontes de n’importe quoi si tu as des intérêts dans cette arnaque sache que tout ça ne justifie pas le montant de 200 millions pour une seule salle de chasse. Mais enfin. Ça veut dire quoi? Que les logements construits par Ali Bongo ont coûté 1 milliards chacun puisqu’ils comptent plusieurs pièces et un investissement plus important pour l’eau et l’électricité. Dire que la division ne sert qu’a l’école primaire est une stupidité car tu le veuille ou pas ce calcul simple permet d’apprécier l’optimisation de cette investissements.

    • gaboma dit :

      Tu es qui pour nous demander de la positivité. 50 ans de corruption, d’echec, les détournement abyssales sous Ali Bongo tout ça c’est peut pour toi pour ne plus faire confiance aux Bongos et au PDG. Le positiviste n’a rien à voir la dedans. Ce qu’on sait ce qu’il n’y a plus à attendre de ce pouvoir jusqu’à ce que vienne l’alternance. Je ne sais si c’est par les armes ou les urnes.

    • gaboma dit :

      Soit tu as mal compris ce qui est écrit, soit tu es malhonnête et de mauvaise fois Lesly. On a parlé de construire des salles de classe pas de nouveaux établissement dans des zones non viabilisés pour que la route,l’eau et l’électricité multiplie le coût ramené à une salle de classe par dix.

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