À deux mois des élections générales auxquelles plusieurs candidats se sont déjà déclarés, les uns plus nantis que les autres, le temps est à la recherche des financements. Si cela n’est pas interdit par la loi, la recherche des fonds pour financer les campagnes électorales, par appel aux dons, est en train de prendre de l’ampleur au Gabon. Messir-Wilfried N’nah Ndong, Innocent Bemvone Be Nze et Privat Ngomo sont quelques-uns déjà à appeler les bonnes volontés à leur venir l’aide. 

L’appel aux dons pour financer les campagnes électorales gagne du terrain au Gabon avant les élections générales 2023. © D.R.

 

Candidats respectifs à l’élection présidentielle et aux législatives du 26 août prochain, Privat Ngomo, Innocent Bemvone Be Nze et Messir-Wilfried N’nah Ndong ont récemment lancé les appels à dons pour financer leur campagne en vue de ces élections générales. Une quête de financement envers les électeurs pour mener pour mener à bien leurs opérations électorales.

Si depuis quelques années le financement participatif, aussi appelé crowdfunding, a pignon sur rue, au Gabon, il n’est pas très développé notamment dans les milieux politiques. Or, il permet régulièrement de financer les projets, opérations dans tous les domaines, qu’il s’agisse d’une collecte pour une association, d’un projet culturel, du financement d’un besoin vital pour un malade, ou de tout autre acte de générosité.

C’est dans ce sens qu’à l’approche des élections générales à venir, deux candidats, se présentant comme des représentants de l’opposition, l’un concourant pour le fauteuil présidentiel et l’autre pour un siège à l’Assemblée nationale, se sont illustrés par des appels à dons.  «Je suis un homme neuf, un homme nouveau. Je ne suis pas comme d’autres qui, ayant occupé certaines fonctions, ont pu se constituer un trésor de guerre probablement en ayant eu quelques indélicatesses avec les deniers publics», a récemment déclaré Privat Ngomo, responsable général du mouvement souverainiste et anti-françafrique dénommé «The NewPower».

«Le combat est collectif»

Le candidat au fauteuil présidentiel sollicite auprès «de chaque Gabonaise et chaque Gabonais, solliciter une contribution, une aide financière d’un montant de 1000 francs CFA seulement». Il invite les populations à souscrire à sa démarche à partir des plateformes de payement préalablement identifiées.

Le même type d’appel de fonds citoyens a été lancé par l’ancien activiste Messir-Wilfried N’nah Ndong. Lui aussi sollicite l’apport des donateurs pour financer ses opérations électorales.

«J’aimerais continuer de faire ce que j’ai toujours fait, c’est-à-dire mettre ce que je peux au service de notre pays, apporter mon humble contribution. Mais je ne peux pas le faire sans vous. Je ne peux pas le faire seul. L’engagement est individuel. Il est personnel. Mais, le combat est collectif», a-t-il indiqué, expliquant pourquoi il interpelle les uns en autres en les invitant à contribuer : «parce que l’engagement politique, lorsqu’on s’engage à le faire comme je le fais, c’est compliqué sur le terrain gabonais. Il y a des exigences sur le plan logistique, humain».

Avant ces deux, le candidat à la présidentielle, Innocent Bemvone Be Nze, le leader du Mouvement pour le changement en 2023, avait annoncé la mise en place d’une contribution citoyenne afin d’organiser sa campagne électorale. Une contribution devant lui permettra de «rester compétitif et d’atteindre le maximum de Gabonaises et de Gabonais sur toute l’étendue du territoire national».

La démarche de ces trois candidats aux élections générales 2023 au Gabon tranche avec ce qui a souvent cours dans le pays. Pendant les moments de campagnes, les potentiels électeurs sont souvent choyés par les candidats. Ils peuvent recevoir des sommes sonnantes et trébuchantes comme ils peuvent recevoir des denrées alimentaires, des t-shirts, des casquettes et même du matériel électroménager.

Quoi qu’il en soit cet appel devrait permettre à ces trois candidats de tester la solidarité de leurs partisans et leur popularité et de savoir si les projets qu’ils portent trouvent l’adhésion des populations.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. BEYEM dit :

    N’importe quoi ! Ces candidats me font pitié. Tata N’NAh laisse tomber, tu as mis du temps en France et ton Ndjolé natal ne te recannais certainement plus. Mais si tu veux, viens tâter le terrain en te présentant à la députation ou aux locales.

Poster un commentaire