Brainforest et Muyissi Environnement organisent du 21 au 22 avril, au bénéfice des communautés villageoises de Mandji, dans la province de la Ngounié, un atelier sur le suivi des engagements pris par les entreprises forestières et agro-industrielles dont les activités ont un impact direct ou indirect sur les communautés riveraines.

Les communautés villageoises de Mandji, participant à l’atelier sur le suivi des engagements pris par les entreprises forestières et agro-industrielles dont les activités ont un impact direct ou indirect sur les communautés riveraines. © Brainforest

 

Les membres de la plateforme «Gulussenu» dans la province de la Ngounié reçoivent du 21 au 22 avril, une formation sur le suivi communautaire des engagements pris par les entreprises dont les activités ont un impact direct ou indirect sur les communautés riveraines. Cette session vise à définir avec les communautés le protocole de suivi des engagements socio-environnementaux des exploitants forestiers et de palmier à huile.

«La session de ce matin consiste en un renforcement de capacités au profit des communautés locales riveraines de la plantation de Mandji-Olam lot 2. L’objectif général est de faciliter pour les communautés impactées par la concession agro-industrielle de Mandji et réunis au sein de la plateforme communautaire Gulussen, l’appropriation du protocole de suivi», a déclaré le président du conseil départemental de Ndolou, Aimé Christ Matsoupa.

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Ce protocole s’articule autour des actions à mener par les communautés pour assurer le suivi communautaire. Il s’agit d’un document dans lequel sont consignées toutes les exigences légales, tous les droits des communautés. «Cet atelier, qui vous réunit aujourd’hui, vise à répondre à trois questions : Que devons-nous suivre ou quoi devons-nous suivre; comment devons-nous faire ce suivi et quand devons-nous faire ce suivi? C’est essentiellement pour ces trois questions que vous êtes réunis aujourd’hui pour répondre par ce que nous appelons le protocole communautaire de suivi des engagements des entreprises forestières et palmiers à huile », a indiqué le coordinateur programme Business & Biodiversité WWF Gabon, Eugène Ndong Ndoutoume.

Cet atelier fait suite à la formation des membres de la plateforme Gulussen en janvier dernier sur les aspects techniques de l’application des standards de certifications (RSPO, FSC) et de la cartographie participative. Au cours de cette session de renforcement de capacité, les aspects sur les exigences légales et volontaires contenues dans les standards FSC et RSPO qui garantissent la consultation des communautés et la négociation avec les entreprises forestières et agro-industrielles, ont été abordés afin de les aider à mieux comprendre les enjeux liés au sentiment d’appropriation et d’engagement collectif.

«Aujourd’hui, il y a un véritable problème dans l’ensemble des villages impactés par Olam. Les communautés remettent en cause non seulement, les délais de mise en œuvre des projets sociaux, mais parfois la qualité, les défauts d’entretien. Malheureusement, ce sont des aspects qui nécessairement n’ont pas été prévus dans les contrats sociaux signés. Donc, à partir de ce moment, ils ne peuvent pas exiger, mais pour des projets signés et contenus dans les contrats sociaux, il y a un manque de suivi. L’idée ici à travers cette formation, est de les former sur la stratégie opérationnelle de conduite de suivi d’un projet social », a confié la formatrice, Ida Navratilova Oye Obame.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Renforcement de la mobilisation des organisations de la société civile (OSC) et des coopératives villageoises pour la mise en œuvre des engagements socio-environnementaux des agro-industriels dans la province de la Ngounié, mise en œuvre par le WWF grâce au financement de l’Agence française de développement.

 
GR
 

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