Ayant constaté la violation de la loi sur les principes fondamentaux de l’Enseignement supérieur en République gabonaise, le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur a récemment annulé l’arrêté pris par son prédécesseur, fixant le montant des frais d’inscription et d’écolage dans l’Enseignement supérieur. Les universités et grandes écoles publiques fixeront désormais, elles-mêmes, ce montant.

Guy Bertrand Mapangou, en mars 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

En déboutant récemment l’Union des mutuelles du Gabon (Umeg) au prétexte que sa requête, déposée le 6 septembre dernier, était «sans objet», la Cour constitutionnelle ne donnait pas forcément raison au ministère de l’Enseignement supérieur, pas plus qu’elle ne confirmait l’application de l’arrêté n° 0010/MESRSFC fixant le montant des frais d’inscription et d’écolage dans l’Enseignement supérieur. Il s’est simplement agi de constater que le texte querellé avait déjà été abrogé par l’actuel ministre d’Etat en charge du département, Guy Bertrand Mapangou. C’est, en tout cas, la précision faite, jeudi 5 octobre, par Cédric Mouele Malonga, conseiller en communication du ministre.

Peu après le dépôt de la requête de l’Umeg, les juges constitutionnels avaient tenu à entendre le ministre de l’Enseignement supérieur sur le sujet de l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage décidé par son prédécesseur Denise Mekam’ne Edzidzi, en juin 2017. Au cours de son audition, Guy Bertrand Mapangou avait porté à la connaissance des juges que ce nouveau litige avec les étudiants aurait pu être évité.

L’arrêté n° 0010/MESRSFC avait été pris en violation des dispositions de l’article 13 de la loi n° 21/2000 du 10 janvier 2001 déterminant les principes fondamentaux de l’Enseignement supérieur en République gabonaise, spécialement en son article 13, qui institue que, pour l’admission aux universités et grandes écoles publiques, les montants des frais d’inscription et d’écolage sont fixés par les textes particuliers des différents établissements. «Ce sont donc les universités et les écoles qui sont, elles-mêmes, désormais chargées de fixer les montants auxquels sont assujettis les étudiants qui souhaitent s’y inscrire», précise Cédric Mouele Malonga.

Comme pour mettre fin au conflit engagé ces dernières semaines, particulièrement à l’Université Omar Bongo (UOB) où des manifestations ont déjà été enregistrées, Guy Bertrand Mapangou a décidé, le 27 septembre dernier, de l’annulation de l’arrêté du 9 juin 2017. Depuis, les responsables des universités et grandes écoles publiques ont fixé de nouveaux montants des frais d’inscription et d’écolage. Constat : la hausse a été maintenue, bien que les montants initiaux ne soient plus les mêmes. A l’UOB, par exemple, de 50 000 francs (Licence), 75 000 francs (Master) et 1 million de francs (Doctorat), l’inscription est passée à 35 000, 60 000 et 80 000 francs pour les étudiants nationaux et Cemac.

De l’USTM à l’INSG, en passant par l’ENSET et l’IUSO, chaque établissement a fixé les montants des frais d’inscription selon ses objectifs, conformément à la loi consacrant l’autonomie des universités et grandes écoles publiques au Gabon. Une loi qui, prise dans les années 1980, n’a jamais réellement été mise en application. Les établissements d’enseignement supérieur publics restent dépendants des subventions de l’Etat pour leur fonctionnement.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. BEYEME dit :

    Un Ministre d’Etat qui vient désavouer son collègue. Où est alors cette fameuse solidarité gouvernementale? Finalement, BBM avait raison.

    • E.T.M dit :

      Frère, quand ce que l’un fait n’est pas en équilibre avec la réalité, évitons désormais de détendre ledit fait. Les étudiants, ne sont-ils pas des gabonais qui, un temps soit peu doivent être pris au sérieux. Les étudiants ou, l’éducation au Gabon est toujours mis au placard et vous le savez aussi bien que moi. Sinon, pourquoi tant de grèves dans le monde éducatif?

  2. E.T.M dit :

    Bonjour, pourquoi voir à la hausse les frais d’inscription quand bien même, les conditions d’apprentissages offertes par les grandes écoles en General et lUob en particulier donnent des palpitassions à la fois chaudes et froides non seulement aux étudiants eux même, mais aussi aux visiteurs… Comme on a cesse de dire, il aurait été bon de mettre en place non seulement les bonnes conditions de vie au TEMPLE DU SAVOIR (bon campus, bonne bibliothèque, la « wifisation » du Temple, voirie, restaurant… mais aussi, informe les étudiants de ladite mesure plusieurs mois voire un an minimum avant de la mettre en application. Ce qui aurait ma foi simplifié l’assentiment des étudiants. Aujourd’hui, nous ne sérions plus à ce niveau. Bien à tous!

  3. mmwanedimbu dit :

    Nous sommes vraiment un pays extraordinaire qui vit en marge des réalités sociales et des objectifs qu’on veutvéritablement atteindre. Voici un pays qui veut se développer, qui veut atteindre l’émergence d’ici 2025, mais qui décide de détruire l’instrument qui doit lui permettre d’atteindre cette émergence. Pendant qu’on se targue de rappeler que le Gabon est le seul pays au monde où les frais de scolarité à l’université sont très bas, on oublie de dire que le Gabon n’a à peine que 1.8 millions d’habitants, et à peine 50.000 étudiants sinon légèrement un peu plus qu’on n’arrive pas à prendre à charge. Une véritable aberrattion.

    Pour essayer de vous donner le non sens de cette mesure, je voudrai vous rappeler que les richesses du Gabon sont detenues par un groupuscule de personnes à la solde d’une famille qui pille, reduisant ainsi près de 80 pour cent de la population dans un état de pauvreté. POur couronner le tout, alors que dans tout le pays le Gabon ne compte que deux véritables grandes universités et que tous les jeunes qui obtiennent leur bac sont obligés de se rabattre à Libreville pour la majorité et pour les scientifiques à Franceville, on décide de la fermeture des résidences universitaires ( avec un nombre de chambres très largement en déçà de la demande) depuis plus de quatre ans sinon six ans. Que faire alors pour des enfants qui n’ont aucun parent à Libreville ou Franceville et qui comptaient sur la cité des étudiants pour se donner une chance de réussir? Et comme si cela ne suffisait pas, on décide de les achever en augmentant les frais d’inscription sachant qu’un grand nombre des parents ont perdu leurs emplois pour cause d’une crise éconmique mal gérée par les politiques, ou des salaires minables qui ne leur permettent même pas de tenir les fins du mois. Il faudra ensuite ajouter l’inexistence d’une véritable bibliothèque et des enseignants véreux qui chacun vient se faire du beurre sur le dos des enfants qui ne savent plus à quel saint se vouer, tant chacun d’eux met systématiquement les étudiants hors de son cours pour n’avoir pas acheter son fasicule…

    Que veut on au juste? Les pays de l’Asie qui se sont devéloppés n’ont ils pas mis l’éducation au centre du développement? Comme quoi le Gabon est un pays à part qui ne se développera que par le projet graine et peut-être d’autres pratiques qu’eux mêmes connaissent car ne rentrant pas dans les réalités. Pour moi quoi?

  4. Enoc moubamba dit :

    Je suis daccord avec toi …. je pleure tous lea jours quand je voir mon pays ya pas davenir surtout pour nos enfant…. mon DIEU bien nous saucer.. .. avec la politique qui as as tout foutu en l sure.. .. dans le secret educatif que deviennent nos ingenieur qui sortent de lecole?Ila finissent dans des societes privees en travaillant dans des petites enterprise de la place mais qui va cree ?qui va inventer?et les homme dafaire de la place leur argent ces juste pour cree des maison des magasin etc…. iOS doivent reflectors et cree des entreprise

  5. God dit :

    Arrêtons de toujours manifester notre mécontentement sur les claviers car cela ne changera grand chose. La jeunesse gabonaise est aujourd’hui paralysée sur le plan éducatif à cause des grèves incessantes mais aussi du manque d’implication des parents sur la question.

  6. Gnanitoliyani ALEX dit :

    Le peuple gabonais est sans ame ,vide de tout sentiment,il ne peut ni sentir la douleur ni pleurer/Le non leur est inconnu, mais le OUI OUI c’est ce qu’ils peuvent accepter parce qu’ils sont ESCLAVES,Ils sont nés ESCLAVES
    Observez les bien, y en a qui sont comme des agneaux,des gazelles ,des antilopes oui ,des victimes/ Y en a qui sont comme des lions ,des pantheres,des tigres,des serpents ,ils ne peuvent ni sourir ni s’émouvoir de rien quand il s’agit de tuer pour se satisfaire de leur dessein macabre/
    REGARDEZ LE PEUPLE TOGOLAIS,LES ARMEES TOGOLAISES/LPRESIDENT EYADEMA FILS sais au moins qu’il est Togolais, que dans ceux qui s’opposent à lui y a aussi ses parents,sa famille/
    Le TOGO N’est pas a comparer avec le Gabon/
    J’ai fais un reve ou j’ai vu des gabonais de partout vetus de haillons ,en colonne comme des boeufs ,une operation simulée de recencement,mais au bout c’était l’abatoire/Moi je ne serai jamais de ce genre de Gabonais.

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