Le Centre de rééducation Mot à Mot, fondé en 1993 par la première orthophoniste gabonaise, Monique Mozogo, situé au quartier Sotega, dans le 2e arrondissement de Libreville, est confronté depuis le retour des pluies à un risque d’éboulement au regard du degré d’érosion impactant le voisinage. Une action d’urgence s’impose pour éviter à cette structure de subir un éventuel drame.

Des arbres (palmiers, manguiers, badamiers…) et une maison en planches pouvant s’écrouler à tout moment sur le Centre Mot à Mot. © Gabonreview

 

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Avec le retour des pluies et surtout la densité et la fréquence avec lesquelles elles s’abattent sur la capitale gabonaise, le Centre de rééducation Mot à Mot n’est pas épargné par une éventuelle surprise. La terre alentour, engorgée d’eau, pourrait glisser. Des arbres, sur l’effet du vent, pourraient à tout moment céder et chuter sur cette structure de prise en charge des enfants trisomiques, déficients intellectuels, auditifs, paralysés cérébraux et autres autistes. D’où la nouvelle alerte lancée sur les réseaux sociaux et par les responsables de cet établissement en vue de trouver des solutions appropriées pour éviter d’éventuelles catastrophes. 

On a encore en mémoire les images choquantes de la catastrophe naturelle du PK 8. Il y a moins d’une semaine, en effet, un éboulement a causé la mort de sept personnes ; des membres d’une même famille. Un événement qui a conduit le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, et son épouse au chevet des rescapés, sinistrés. Un fait divers qui, jusqu’alors, attriste et hante les esprits. D’où les inquiétudes des promoteurs du Centre Mot à Mot qui crient «à l’aide !».

Si les fondations de cette structure, qui prend en charge les enfants en situation de handicap, précisément les trisomiques, autistes, les déficients auditifs présentant des troubles de langages, retard de langages, troubles de comportement, ne souffrent d’aucune infirmité, le problème demeure le relief auprès de l’édifice. Le terrain avoisinant présente une diversité d’arbres, dont les manguiers, les palmiers hauts de plusieurs mètres, ainsi que des badamiers. Le tout planté sur les flancs d’un terrain rongé par les éboulements à répétition et l’érosion.

À la suite des récentes précipitations et notamment celle de la nuit du 26 au 27 octobre, un éboulement, un de plus, est survenu menaçant la structure et les installations électriques. Plus de peur que de mal. Les promoteurs assurent avoir adressé des courriers aux services compétents, sans suite. 

Au regard de la physionomie du site, le danger est permanent sur cette structure fréquentée par des enfants âgés de 3 et 12 ans. Il faut agir et vite, d’autant plus qu’un nouvel effondrement a été enregistré au PK8 et une maison détruite à la Cité Mebiame à cause des pluies diluviennes, des écoulements d’eau et des vents violents. 

 
GR
 

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