L’affaire des faux actes de naissance dans laquelle est impliqué le sous-préfet du district de Bikondom (Bitam), Dagobert Essono Nguéma, a enregistré son épilogue, le 14 avril, au terme d’une audience correctionnelle au tribunal de première instance d’Oyem. L’administrateur et sa secrétaire particulière, Nina Mengue-Abessolo, écopent chacun, de trois ans de prison et de 200 000 francs d’amende. 

Le sous-préfet Dagobert Essono Nguema, lors d’une cérémonie officielle. © D.R.

 

Dans le district de Bikondom (Bitam), ce qui aurait dû n’être qu’une banale querelle de rivales a conduit à la découverte d’un trafic de faux actes de naissance. Une affaire qui, au terme de l’audience correctionnelle du 14 avril, au tribunal de première instance d’Oyem, a conduit le sous-préfet de cette bourgade, Dagobert Essono Nguéma, et sa secrétaire particulière, Nina Mengue-Abessolo, à la prison. Trois ans d’emprisonnement ferme et 200 000 francs d’amende : telle est la sanction écopée par chacun, selon le quotidien L’Union.

Alors qu’il n’était pas impliqué dans la rixe ayant opposé dans son district deux jeunes femmes dont l’une accusait l’autre d’entretenir une relation amoureuse avec son petit ami, Dagobert Essono Nguema se retrouve aujourd’hui à la prison centrale d’Oyem. Le sous-préfet de Bikondom, d’abord soupçonné d’avoir produit plusieurs dizaines de faux actes de naissance, dont celui d’une des deux femmes souhaitant porter plainte contre l’autre, a été jugé coupable, avec sa secrétaire, de «faux et complicité de faux en écriture publique». Ce, dans la mesure où il a établi des actes de naissance douteux à plusieurs Gabonais et Camerounais aux mépris de la loi. Des délits condamnés par les articles 115 et 116 du nouveau Code pénal.

Pour les avocats de la défense, représentés par l’ancien bâtonnier, Me David Foumane-Mengue et Me Pierre Claver Ndong-Ondo, la sentence est «sévère», voire «excessive». Dès lors, ils ont demandé la relâche de leur client et de «ses complices», tout en annonçant qu’ils feront appel de la décision.

«Je trouve excessif, trois ans d’emprisonnement ferme pour quelqu’un qui aurait fait un faux en écriture publique», a fait savoir Me Foumane-Mengue avant d’ajouter : «je suis avocat depuis une trentaine d’années. C’est la première fois que j’assiste à un tel jugement».

À ce qu’il semble, Dagobert Essono Nguema aurait facturé chacun de ces documents à 50 000 francs CFA à certains bénéficiaires.

 
GR
 

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