En choisissant l’essentiel des membres de la Commission électorale, qui a pris sur elle d’écarter les deux principaux challengers de l’actuel président de la Fédération, à savoir Brice Mbika Ndjambou, président de la Linaf, et Jérôme Effong Nzolo, ancien arbitre en Belgique, les proches de Pierre-Alain Mounguengui se sont brûlés les ailes. Leur champion est disqualifié pour l’élection à la présidence de la Fégafoot  prévue le 16 avril à Lambaréné.

Tout ou presque avait été fait pour que Pierre-Alain Mounguengui, le président sortant de la Fegafoot, obtienne un troisième mandat à la tête de l’organisation faîtière du football national. © PAM

Tout ou presque avait été fait pour que Pierre-Alain Mounguengui, le président sortant de la Fegafoot,  obtienne un troisième mandat à la tête de l’organisation faîtière du football national. L’organisation du scrutin avait pourtant bien débutée, avec la publication de la liste des candidats le 25 mars. Alors que les candidats retenus, Pierre Alain Mounguengui, Ndoumbou Likouni, Wayi, Ondo Ébè, Meva me Fama, Effong Nzolo, battent campagne depuis le 27 mars, un fait singulier s’est déroulé le 13 avril : l’invalidation de la candidature du d’Effong Nzolo. Motif invoqué : les dispositions statutaires qui proscrivent la non-participation des personnes occupant des postes de responsabilité au sein du ministère ou des organismes sous tutelle du département des Sports.

Jérôme Effong Nzolo est en effet le Directeur général adjoint de l’Office national du Développement du sport et de la culture (ONDSC). Mais pourquoi avoir attendu l’avant-veille de l’élection pour invalider cette candidature ? La Commission électorale qui avait écarté Brice Mbika Ndjambou de la course pour les mêmes raisons l’a fait le 22 mars, après examen des dossiers de candidature. Le dossier de Jérôme Effong Nzolo n’avait-il pas été examiné à ce moment-là ? Pourquoi avait-il été retenu dans la liste publiée le 25 mars ?

Un parti pris moins éclairant du Conseil des ministres

Pierre-Alain Mounguengui est disqualifié pour l’élection à la présidence de la Fégafoot  prévue ce 15 avril à Lambaréné. © PAM

Tout cela a donné l’impression voire le sentiment que la Commission avait choisi d’éliminer jusqu’au bout les candidats qui apparaissaient comme les plus  »solides » et les plus sérieux pour affronter et battre le président sortant. Tout cela a donné l’impression que tout était fait pour maintenir au pinacle Pierre-Alain Mounguengui. «Volonté de tricher, d’imposer, de faire triompher» a affirmé l’un des tout premiers candidats dont la candidature a été rejetée.

Pourtant, après le scandale des pratiques de pédophilie qui avait été porté sur la place publique par un journaliste français, des émissaires discrets avaient tenté de dissuader Pierre-Alain Mounguengui de se représenter pour un troisième mandat. Il lui avait été proposé de se retirer de la gestion du football en contrepartie d’une nomination au ministère des Sports. Mais l’ancien arbitre international FIFA a fait la sourde oreille.

Le Conseil des ministres du 14 avril a décidé de lui faire entendre raison. Il a été nommé Inspecteur général des services du ministère des Sports, ce qui le disqualifie clairement de l’élection à la tête de la Fegafoot prévu le 16 avril à Lambaréné. Le Conseil des ministres a pris clairement le parti d’Effong Nzolo, en le libérant de ses fonctions à l’ONDSC. Une injustice pour réparer une injustice ?

Tout porte à croire que Effang Nzolo va relancer son dossier de candidature. Il avait 24 heures pour faire un recours après sa mise à l’écart. Toutefois, un candidat disqualifié par la Commission électorale peut-il réintégrer le jeu le jour du scrutin au motif qu’il n’assume plus les fonctions qui faisaient obstacle à sa candidature ? La Commission électorale tranchera.

 
GR
 

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