Par le biais d’une déclaration lue le 2 juillet par l’apôtre Jude Benjamin Ngouwa, la communauté des églises pentecôtistes et charismatiques ont assimilé le maintien de la fermeture des églises à un règlement de compte du gouvernement, pour les punir d’avoir dénoncé avec véhémence la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité votée les 23 et 29 juin par le Parlement.

Le porte-parole de la communauté des églises pentecôtistes et charismatiques, l’apôtre Jude Benjamin Ngouwa. © Capture/Gabonreview

 

La communauté des églises pentecôtistes et charismatiques perçoivent le maintien de la fermeture des églises, en dépit de l’allègement des mesures contre le Covid-19, comme un règlement de compte de la part des autorités. Le gouvernement les punirait ainsi pour avoir condamné la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité votée les 23 et 29 juin par les deux chambres du Parlement.

À travers une déclaration lue le 2 juillet par l’apôtre Jude Benjamin Ngouwa, les leaders religieux sont étonnés que «les communautés religieuses aient été logées à la même enseigne que les bars et les boites de nuit». Le maintien de la fermeture des églises, ont-ils déploré, «devient un abus». D’où leur «interrogation sur leur marginalisation, alors qu’en France on a laissé les églises ouvrir sous certaines conditions pourtant ils ont souffert du Covid-19 beaucoup plus que le Gabon».

Les communautés pentecôtistes estiment que pour l’apaisement de ce pays, «les églises n’auraient pas dû être traitées de cette façon (…), nous voulons qu’on nous écoute au moins en tant que citoyens au cas où on nous dénierait le ministère sacerdotal que nous exerçons heureusement avec beaucoup de responsabilité», ont-ils lancé.

Se référant à la loi régissant l’activité des confessions religieuse au Gabon, les leaders religieux ont dit se «réserver en conséquence le droit de procéder, par la liberté des cultes, à la réouverture des tous les lieux de culte sur toute l’étendue du territoire national dès le 12 juillet, tout en observant de façon stricte les mesures barrières édictées par le gouvernement».

Pour préparer cette échéance, ils ont annoncé le «lancement dans les prochains jours d’un vaste programme national de jeûne de lamentations dans un confinement total de 3 jours par tous les croyants du Gabon, du 7 au 9 juillet, sur des sujets de prière qui seront précisés ultérieurement». Toutefois, ils ont déclaré être «ouverts à toute démarche auprès de autorités compétentes pour des discussions franches et sincères en toute responsabilité».

Revenant sur la loi votée le 23 juin par l’Assemblée nationale et trois jours après par le Senat sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, les leaders religieux ont réaffirmé leur refus catégorique de cette loi. Déplorant de n’avoir pas été «écoutés ni consultés par le gouvernement avant l’adoption d’une telle loi pouvant déstructurer la société gabonaise», les hommes d’églises «ont promis d’user de tous les moyens de droit pacifique, sans reculer jusqu’au retrait pur et simple de cette disposition à l’instauration d’une vraie concertation nationale sur la question».

 

 

 
GR
 

12 Commentaires

    • Paul Bismuth dit :

      No. Car si c’est Dieu que vous rechercher, pas besoin d’être dans un endroit clos et à plusieurs pour le trouver. Par contre le virus, lui, a plus de chance d’être trouvé dans ce genre de contexte.

      • ombalo dit :

        c’est écrit où qu’on a pas besoin d’être dans un endroit clos? la foi chrétienne se vie en communauté. parcourez les écritures et vous comprendrez mieux. dites moi entre les marchés et les églises qui est en même de mieux organiser les mesures barrières?

        • Paul Bismuth dit :

          Et moi je vous demande où il est écrit qu’il faut être dans un endroit clos pour prier. Par ailleurs je vous parle de bon sens, et je suis désolé de vous dire que votre « Bible n’en contient (et c’est un chrétien qui vous parle). Je suis définitivement opposé de devoir faire courir aux gens des risques « juste » parce que vous voulez prier. Et il n’y a pas de « loi chrétienne » supérieure à la loi temporelle dans notre République.

  1. Kiliane dit :

    C’est une reprise motivée par l’envie vraiment de prier ou de se faire des sous ?

  2. Eniga dit :

    Et la bêtise continue…
    Une église est un endroit clos donc comme une boite de nuit ou un bar, un lieu qui se transforme facilement en cluster pour une propagation plus général du covid-19.
    Il faut être un fanatique, pour ne pas se rendre comte du danger.
    De plus cette église n’est pas au dessus des lois terrestre, si elle contrevient l’état devrait intervenir.
    Mais ou est passé le bon sens dans ce pays, à croire que la religion ne sert qu’a lobotomisé ces fidèles.
    TOUJOURS DANS LA HAINE JAMAIS DANS L’AMOUR.

    Une simple solution serait de prier à l’extérieur en ayant une distanciation suffisante et en maintenant les gestes barrières.

  3. Boom's dit :

    Ce qui n’est pas le fruit d’une conviction est un péché. Tu es convaincu de rester chez toi et de pas communier avec les autres… reste et ne critique pas la conviction des autres.
    Il est toujours bon de rappeler que les lieux de cultes bien organisés peuvent respecter les mesures barrières et c’est ce qui se fait chez les autres d’ailleurs. Donc, si vous appliquez les mesures barrières pour les restaurants pourquoi ne pas le faire pour les lieux de cultes.
    Arrêtons les débats infructueux…

  4. Merci dit :

    Le Gabon n’est pas un cas unique si je souviens bien, d’autres pays que nous suivons l’ont déjà fait (ex la France).Des régions du monde plus touchées et plus peuplées que le Gabon sont déjà passé par là, même en Afrique.

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