À l’Université Omar Bongo (UOB), après le communiqué du Centre national des œuvres universitaires (CNOU), la mutuelle a décidé de camper sur sa décision : fermer le Resto U. Elle juge insignifiant le nombre de repas proposés par jour (400 pour 20 000 étudiants) et évoque une absence d’alternative depuis la fermeture des commerces de secours.

Instantané de l’AG de la mutuelle de l’UOB. © D.R.

 

À l’Université Omar Bongo (UOB), les étudiants préfèrent se laisser mourir de faim que de rouvrir le restaurant fermé par la mutuelle. À l’issue de l’assemblée générale ordinaire de cette mutuelle le 17 janvier, l’une des résolutions prises a pour ainsi dire été le maintien de la fermeture du Resto U. «On a décidé de fermer le restaurant et là en AG, les étudiants eux-mêmes ont décidé que le restaurant demeure fermé», a fait savoir le président de la mutuelle, Hans Saba Douh. Le 8 janvier par un communiqué, il informait la communauté étudiante de la fermeture provisoire du Resto U «suite à la décision sans mesures palliatives», de la direction du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de fermer les espaces commerciaux.

Si dans la foulée de cette décision le CNOU pour sa part, défendait les raisons qui sous-tendent sa décision appelant par ailleurs les étudiants et la mutuelle à la retenue voire, la réouverture de ce restaurant duquel dépendent d’autres établissements en dehors de l’UOB, la mutuelle de l’UOB ne l’entend pas de cette oreille. «Je vous l’ai dit : nous sommes 20 000 cette année et le restaurant universitaire ne nous offre que 400 repas. Il y a 1 600 étudiants qui ne se nourrissent pas. Est-ce qu’on doit se satisfaire de cela ?», interrogé Hans Saba Douh.  «Nous avons accepté ça l’année dernière.  Nous débutons une nouvelle année on ne va pas continuer comme ça», a-t-il renchéri.

Il justifie le maintien de ce statu quo par le fait que depuis la fermeture des commerces par le CNOU, les étudiants n’ont plus d’autres alternatives pour se nourrir. «Les « plans B » qu’on avait ont été fermés», a-t-il lâché. «Quand vous n’avez pas pu avoir accès au restaurant parce qu’il ouvre à 12h, à 12h30 voire 13h il est fermé. Donc lorsque vous sortez d’un cours à 13h, vous arrivez on vous dit les plats sont finis. Vous aurez pu vous rabattre du côté des commerces pour pouvoir avoir un morceau de pain et un soda», a-t-il développé. «Donc c’est avec ces fermetures qu’on a vraiment ressenti le besoin», a-t-il expliqué.

 
GR
 

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