Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a acté, mardi 26 mars, la relance du Comité consacré à l’aide extérieure. Il a en effet présidé une séance de travail de cette structure composée du gouvernement et des partenaires technique et financier. Objectif : mutualiser les efforts en vue d’améliorer les capacités de la partie gabonaise par la maîtrise des procédures des bailleurs de fonds et de relever, à terme, le taux de décaissement des financements des projets relativement faible depuis quelques années.

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, et le vice-premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, le 26 mars 2024, à Libreville. © Com. Primature

 

Mise en place en avril 2010 et interrompu en 2016, le Comité conjoint gouvernement – partenaires techniques et financiers consacré à l’aide extérieure a été officiellement réactivé, le 26 mars à Libreville, par le Premier ministre de la Transition. En présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants des organismes de développement présents au Gabon, Raymond Ndong Sima a ouvert ces travaux dont le but est de maximiser les efforts dans le sens de l’amélioration des partenariats avec les bailleurs du fonds du Gabon.

«S’assurer de la bonne application de la démarche à suivre» 

Au Gabon, le financement des projets obéit à une méthodologie rigoureuse bien définie par les partenaires financiers. Pour obtenir une aide de financière des nombreux partenaires du pays, l’Etat doit s’assurer de la bonne application de la démarche à suivre. Ce qui n’a visiblement pas été les cas ces dernières années.

«Nous avions un certain nombre de ressources mobilisées qui étaient relativement mal mobilisées et ont avait des explications diverses et variées. On avait d’autres raisons qui justifiaient les retards dans ces décaissements. Le fait est que le suivi dans l’ensemble de l’administration des projets est toujours désastreux. On a pas été capable de réunir les conditions techniques permettant d’accéder aux ressources pour lesquelles, nous nous sommes pourtant, battus», a fait observer le chef du gouvernement de la Transition.

Et pourtant, c’était pour résoudre ces problèmes que le gouvernement avait pris un arrêté en 2010, révisé en 2011 portant mise en place d’un Comité conjoint gouvernement-partenaires techniques et financiers ; mais interrompu en 2016. «En réactivant ce Comité, notre objectif est la mutualisation des efforts en vue d’améliorer la capacité d’absorption de la partie gabonaise, par la maîtrise des conditions et des procédures des bailleurs de fonds et de relever le taux de décaissement des financements des projets relativement faible depuis quelques années», a fait savoir le patron de l’Administration gabonaise.

L’exécution de ce programme, souligne la Communication de la Primature, avait permis à l’État d’avoir une meilleure visibilité des financements extérieurs, d’entretenir un dialogue productif avec les partenaires techniques et financiers et maintenir le taux de décaissement de projets à un niveau assez élevé. Durant cette période, la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) étaient particulièrement actives au Gabon en 1013, avec des portefeuilles respectifs de 400,2 milliards et 155,3 milliards de francs CFA.

Raymond Ndong Sima (en bleu au milieu) posant avec les membres du gouvernement et les partenaires internationaux. © Captures d’écran 

«Assurer le partage d’informations, maintenir le dialogue»

Le représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, Magaran Monzon Bagayoko a, pour sa part, déclaré qu’il s’agit d’«un outil essentiel pour coordonner les interventions, aligner les financements sous les priorités nationales et assurer un suivi rigoureux des investissements en faveur du développement au Gabon».

Toujours est-il que la fin des activités de ce comité en 2016 a accéléré la baisse du taux de décaissement des projets financés par les partenaires techniques et financiers. Une situation imputable aux lenteurs administratives consécutives à la non-maîtrise des procédures des bailleurs de fonds (règles de passation des marchés, techniques de gestion des projets). Résultats, plusieurs chantiers annoncés à travers le pays sont à l’abandon ou n’ont jamais connu un début de réalisation. Autant, les autorités gabonaises sont mécontentes de la lenteur dans la réalisation des projets, du ralentissement de leur exécution ou de leur diminution, autant les partenaires sont insatisfaits de la performance dans la réalisation de ces projets.

L’intérêt de relancer ce Comité conjoint réside donc dans une démarche pragmatique et efficace voulue par Raymond Ndong Sima. Ce cadre de concertation entre le gouvernement et les partenaires au développement (Banque mondiale, BAD, BDEAC, BID, AFD, FMI, PNUD, Jica et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique) aura comme objectif d’assurer le partage d’informations, de maintenir le dialogue sur les problématiques liées à l’augmentation des décaissements ainsi que la maîtrise des procédures d’exécution des différents organismes.

 
GR
 

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