Réfugié politique vivant depuis trois ans à Bannalec, commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne, Widdy Clay Lourougnon est menacé d’expulsion. Le club de la commune dans laquelle il évolue, le Fleur de Genêt Bannalec (club amateur), se mobilise pour prolonger le séjour du Gabonais en terre française.

Le club Fleur de Genêt Bannalec va-t-il obtenir gain de cause pour que Widdy Clay Lourougnon (photo) reste en France ? © D.R.

 

L’heure est à une mobilisation somme toute particulière à Bannalec, commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne. Malgré le succès de la pétition mise en ligne qui a recueilli plus de 19 200 signatures (chiffre du 10 novembre 2022), personne ne crie victoire parmi les membres et joueurs du Fleur de Genêt Bannalec (club amateur). Tous sont inquiets pour leur coéquipier, Widdy Clay Lourougnon, menacé d’expulsion.

Le dernier recours du Gabonais, âgé de 30 ans, pour obtenir l’asile politique a été refusé par la préfecture. Lors de l’entrainement, le 9 novembre dernier, Widdy Clay Lourougnon a annoncé qu’il s’était vu notifier son Obligation de quitter le territoire français (OQTF) la veille. «Ils ont considéré que je n’avais pas apporté assez de preuves», a confié le concerné dans Le Télégramme, le 12 novembre. Widdy Clay Lourougnon habite à Bannalec depuis quasiment trois ans. Il est arrivé dans le pays de Quimperlé après plusieurs années de migration.

«Il a fallu que je fuie car ma vie était en danger»

«J’ai quitté le Gabon en 2016. Là-bas, j’étais impliqué dans la politique. Disons que j’étais un petit leader politique mais contre le pouvoir. Il a fallu que je fuis car ma vie était en danger», a-t-il affirmé. À Bannalec, il a trouvé un logement avec l’aide de l’association Cimade qui soutient les migrants, réfugiés, déplacés et demandeurs d’asile. Widdy Clay Lourougnon faisait aussi de l’intérim dans une usine du village. «Au départ, on avait lancé la pétition car la préfecture ne lui avait pas renouvelé son permis de travail alors que Clay, il a juste envie de travailler pour payer son logement. Et vivre tout simplement», a expliqué Imad Belkadi, secrétaire du club de football de Bannalec.

La pétition a été mise en ligne 5 novembre à 13 h et «le soir à 20 h, il y avait déjà 5000 signatures», se sont enthousiasmé les joueurs. Ce qui explique le phénomène, c’est que tous les membres du club ont partagé sur les réseaux. «Même dans Bannalec, beaucoup de gens ont joué le jeu aussi. Ici, Clay est connu et apprécié de tous. Pas seulement au foot. Le but de la pétition, c’est avant tout d’alerter sur sa situation», a développé Imad Belkadi.

Widdy Clay Lourougnon n’abandonne pas. Il est galvanisé par les encouragements de son équipe. «Les gens sont derrière moi. J’ai tout de suite été bien accueilli dans la commune et dans le club», a-t-il conclu. Aura-t-il gain de cause pour prolonger son séjour en France ? C’est tout le bien qu’on lui souhaite.

 
GR
 

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