Rappelant son litige avec la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), le secrétariat général de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac) annonce sa démission à venir et exige des réparations après plusieurs mois sans salaire.

Les secrétaires généraux de l’Uniffac en concertation (image d’archive). © Gabonreview

Les secrétaires généraux de l’Uniffac en concertation (image d’archive). © Gabonreview

 

Face à la rumeur de bicéphalisme au secrétariat général de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac), selon laquelle une nouvelle équipe serait en poste depuis 2014, le secrétaire général adjoint a tenu à livrer sa part de vérité. Dans une déclaration dont Gabonreview a obtenu copie, Gabin Zogho Mintsa rappelle que le secrétariat général de l’Uniffac, qui a son siège à Libreville depuis 1998, a été géré, avant leur démission, jusqu’en 2011 par deux compatriotes, devenus depuis 1er vice-président et président de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot). Et conformément aux articles 36 et 42 des statuts de l’Uniffac, «la durée du mandat du secrétaire général et son adjoint est de quatre ans». Et l’article 29 des mêmes statuts dispose que «le mandat au sein des instances de l’Uniffac est inattaquable jusqu’à son terme normal».

Comment comprendre alors, s’étonne Gabin Zogho Mintsa, d’une part qu’«une équipe élue en assemblée générale en 2011 pour quatre ans, soit, sans violation des statuts, remplacée par une autre en 2014 en sachant que 2011 + 4 (ans) = 2015». D’autre part, poursuit-il, «conformément aux articles 4,14 et 35 des statuts, le secrétaire général et son adjoint devraient être proposés par la Fégafoot et, la proposition, entérinée par l’assemblée générale de l’Uniffac (qui n’a jamais eu lieu à cet effet), à la majorité des 2/3». Une question d’autant plus importante qu’à ce jour, la Fégafoot est démissionnaire de l’Uniffac. Le secrétaire général adjoint est d’autant plus surpris qu’à la 37e assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (Caf), principal bailleur de fonds de l’Uniffac, il avait pris part aux travaux en présence de… la délégation de la Fégafoot.

Dans les faits, il s’agit d’un dossier datant de l’arrivée du Comité de normalisation de la Fégafoot mis en place par la Fédération internationale de football association (Fifa) au lendemain de l’élection invalidée du 27 mars 2013, qui prive le n°2 de l’Uniffac de son salaire et autres droits prévus par la législation du travail, après 10 ans de service à la Fégafoot. «Bien que simple citoyen, j’ai là, des raisons de me sentir frustré, rejeté et même exclu arbitrairement car, à 50 ans, ayant donné toute sa jeunesse à sa carrière dans l’administration du Football et découvrir que tous ses efforts sont désormais anéantis volontairement, est tout simplement humiliant, discriminatoire et injuste», déplore Gabin Zogho Mintsa, qui aspire désormais à se porter candidat au poste de secrétaire général de l’Uniffac.

Manifestant sa volonté de ne pas ternir l’image du football national, il a saisi la Caf et, éventuellement la Fifa via la présidence de l’Uniffac, «afin que la lumière soit faite sur cette déplorable situation qui, depuis 2013, met ce démembrement zonal de la Caf, en situation de crise prolongée au Gabon». Aussi, Gabin Zogho Mintsa a-t-il annoncé son intention de quitter son poste lors de la prochaine assemblée générale. En attendant, il sollicite «le règlement des différends financiers qui (l)’opposent à la Fégafoot pour le paiement de (ses) indemnités prévues par les articles 42 (ancien) et 57 (nouveau) des statuts ainsi que les articles 11 et 18 du règlement financier de l’Uniffac, pour les 52 mois passés au secrétariat général de l’institution».

 

 
GR
 

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