Réagissant à la publication d’Honorine Ngou, auteure du pamphlet récemment publié sous le titre «Homosexualité imposée, Gabon dévergondé», Jann Halexander, chanteur et militant franco-gabonais, bisexuel assumé, offre une réponse perspicace et émotionnelle. Il aborde les enjeux de l’homosexualité au Gabon, défiant les perceptions et plaidant pour une société plus inclusive et respectueuse des différences. Ambiance électrique.

Jann Halexander, le chanteur qui monte au créneau contre Honorine Ngou, écrivaine anti-LGBT occasionnelle. © Montage GabonReview

 

Le droit de réponse de Jann Halexander :

Mbolo

Je suis votre compatriote, le chanteur franco-gabonais Jann Halexander. Je suis né le 13 septembre 1982 à Libreville, Gabon. Hormis quelques années passées au Canada durant la petite enfance, j’ai vécu jusqu’à 18 ans à LBV, comme on dit. Je garde un lien avec le Gabon, la famille, les cousins, je fais partie de la diaspora. J’ai marché contre les crimes de A.B en août 2016 avec des milliers de gabonais dans les rues de Paris. J’ai 41 ans. Peut-être vous ne me connaissez pas, et c’est sans importance. Je vous découvre à l’occasion d’un article sur Gabon Review, un média de référence qui a souvent relayé mon actualité.

Avant d’écrire un ouvrage comme ‘Homosexualité imposée, Gabon dévergondé’, avez-vous pris le temps de discuter avec des personnes gabonaises LGBT, cela veut dire lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles ? Avez-vous pris le temps d’écouter leurs vies, de les fréquenter ?

On peut effectivement déplorer que la dépénalisation de l’homosexualité le 24 juin 2020 ait été votée par un gouvernement contesté et contestable. Il faut toutefois faire la part des choses. On parle d’humains ici. La vie d’un hétérosexuel ne vaut pas plus que la vie d’un homosexuel. Les hétérosexuels ne sont pas supérieurs aux homosexuels. Pas plus que les Blancs ne sont supérieurs aux Noirs et autres bêtises du genre.

Je suis bisexuel, assumé, je n’ai aucun problème avec ça, et je l’ai très tôt dit pour avoir la paix et faire le tri autour de moi. Je n’ai aucun problème avec mon entourage. Qui êtes-vous pour me dire si j’ai le droit d’exister ou pas ? Qui vous a donné mandat ? Qui vous permet de décider de la vie des autres selon votre bon vouloir ou vos convictions personnelles ?  En quoi votre vérité est-elle LA vérité ? Qui vous a donné l’autorisation de contester mon humanité ? Enfin, qu’est-ce qui vous permet de croire que vous êtes plus morale que moi ou quiconque ?

Depuis quand une personne qui se prétend féministe veut pénaliser les relations entre personnes de même sexe ? Ce n’est pas du féminisme, ce n’est pas de l’altruisme. J’ose croire que c’est un manque de discernement de votre part. Après tout, tout le monde a des préjugés, même moi. Mais il y a aussi le réel, le quotidien.  Si vous aviez pris le temps de connaître des gens qui ne sont pas hétérosexuels, vous auriez vu que c’est des gens comme les autres. Il n’y a pas de fléau de l’homosexualité au Gabon. La différence entre maintenant et avant c’est que maintenant les homosexuels sont plus nombreux à le dire ouvertement, à s’affirmer, à se battre, à refuser la honte et a préférer la dignité.

Entendons-nous bien : la plupart des gabonais LGBT veulent simplement vivre leur vie. Le mariage, l’homoparentalité, tout ça, la plupart n’y pensent pas.  Mais un gabonais homosexuel ne deviendra pas hétérosexuel pour vous faire plaisir. L’homosexualité ne présente aucun danger. C’est la haine des homosexuels qui tue. En prétendant que l’homosexualité est un danger, vous vous mettez du côté des assassins, et ils sont nombreux, de l’Ethiopie à la Tchétchénie. J’ai hélas chez moi toute une collection de photos de victimes, de corps mutilés, égorgés, carbonisés parce que leur seul crime était…de ne pas être hétérosexuel. Si vous voulez, je vous les envoie. Sauf si vous aimez le goût du sang, mais alors là c’est une autre histoire.

On ne peut pas être attaché à la démocratie, aux droits humains et vouloir détruire la vie de ses concitoyens, sous prétexte qu’ils ne partagent pas vos valeurs. On ne peut pas lutter contre le machisme tout en méprisant d’autres personnes. Ce n’est pas cela la vie. L’homosexualité fait partie de l’humanité depuis la nuit des temps. Toutes les lois, les stratagèmes mis en places pour nous détruire (car c’est votre but, vous avez le mérite d’être honnête là-dessus) ne marchent pas, ne marcheront pas. Nous sommes là. Ainsi va le monde. Il faut en finir avec le refrain ‘l’homosexualité n’est pas dans notre culture’. Jésus et les grosses voitures ne figurent pas dans nos cultures traditionnelles et pourtant des millions de gabonais croient en Jésus et veulent de belles voitures.

Je suis tout aussi gabonais que vous. Vous n’avez pas le monopole pour décréter qui est gabonais ou qui ne l’est pas. La charte de la transition rappelle que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. Même si je suis pour le mariage entre deux hommes ou entre deux femmes, je comprends que la société gabonaise ne soit pas à l’aise avec ça.  Du reste, à titre personnel, je ne suis pas marié et je le vis très bien. La charte de la transition rappelle aussi l’importance des valeurs gabonaises, il s’avère que mon père gabonais a fait le job et m’a transmis certaines valeurs. Parmi ces valeurs : il y  a le respect. Je respecte celui qui n’a pas le même avis que moi. Là où je suis vigilant par contre, c’est quand la personne qui n’a pas le même avis que moi veut me forcer à vivre selon ses principes. Cela s’appelle l’emprise. Cela s’appelle : la dictature. C’est contre la dictature que j’ai marché de 2016 à 2023, dès que j’ai pu. Où étiez-vous pendant tout ce temps ? Pouvez-vous simplement foutre la paix aux gens qui ne vous ressemblent pas ? Je ne vous demande même pas d’aimer les homosexuels. Simplement de les laisser tranquille. Et que chacun vive sa vie en tant qu’adultes consentants. D’où vient cette obsession chez vous et certains de vos compatriotes contre les personnes homosexuelles ?

La même charte rappelle la nécessité de respecter les opinions des uns et des autres, comme dit l’article 23 : les libertés d’opinion, d’expression, de conscience et de culte sont garanties. Je précise que j’ai également rédigé ma contribution citoyenne sur la plate-forme du CTRI. J’y rappelais la nécessité de respecter les uns et les autres et de ne pas diviser la société, y compris sur les questions sociétales. Le gouvernement de transition a pris soin de ne pas cibler les minorités de la société gabonaise dans ses nombreuses prises de paroles et montre l’exemple. Il faut une société apaisée. Que proposez-vous ?

Triste monde en 2023, où une personne qui se dit écrivaine, féministe, prend le temps d’écrire un ouvrage pour justifier la mise à l’écart de la société de milliers de gens qui ne vous ont rien demandé. Triste monde où certaines personnes ont besoin de bouc émissaires encore et encore et encore.

Mon espérance ? Je reçois chaque semaine, des messages de gabonais, de gabonaises de tous horizons, hétéros, homos, bisexuels, hommes, femmes. Eux aussi représentent le Gabon. ILS SONT LE GABON. Que les choses soient dites. Je reste un homme de combat, je suis comme la mauvaise herbe, qui pousse et repousse. Mon empathie va à la jeune femme chassée de chez elle parce qu’elle est enceinte trop tôt, mon empathie va au jeune homosexuel de PK8 emmenée de force au village pour être ‘guéri’, mon empathie va à la personne transsexuelle qui se fait cracher dessus. Et vous, comment se porte votre empathie ?

Madame, vous faites fausse route. Les intentions qui vous animent sont sombres. Mais je crois et je sais que le Gabon est plus grand et plus vaste que tout cela.

Jann Halexander, auteur de «C’était à Port-Gentil».

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Nathan Dzime dit :

    Et voilà que ça recommence!!!

    Que dit la majorité silencieuse? Que disent les us et coutumes de ce pays? Ou bien ce qu’elles disent n’a plus d’importance…n’importe que ce qui se révèle à nous, aux fins de constituer une minorité et ainsi se faire connaître.
    Car c’est en effet, il est difficile d’emmerger au sein de grands ensembles sociaux. Le plus simple est d’être dans un groupe réduit mais qui va monopoliser l’attention des médias de bas étage friands de buzz, ainsi notre voix portera mieux…on va se sentir exister.

    Malheureusement les bêtas qui ont initié ces débats qui ne concernent que les affaires de cul (pardon pour la vulgarité du propos), on le sait aujourd’hui et depuis toujours, n’avaient aucun sentiment pour le peuple gabonais…Ils ont donc voté tout ceci, en catimini, pour faire disparaître la population gabonaise de souche…et continuer de régner sur leurs affidés, les « gabonais nouveaux » (comme le beaujolais nouveau).
    On le sait, dans le monde il y a tout type d’orientation sexuelle. Il y a les Lgbt+, il y a la zoophilie (par ailleurs très répandue dans un certain continent), la pédophilie (jadis très repandue dans l’empire romain), la scatophilie…il y a plusieurs autres types de « philies » auusi mombreuses que les êtres humains depuis la nuit des temps. Mais dites-moi monsieur, à ce jour pourquoi aucun pays européen (pompeusement appelés libres, n’a encore initié le débat sur la libre zoophilie pour tous? Et d’ailleurs, pouvez-vous nous dater le début de ces revendications. Je ne suis pas sûr que ce fût ni avant, ni pendant la révolution industrielle, car en cette période, la préoccupation primordiale des populations était le développement à tout prix…y compris au prix de mettre les africains en esclavage.

    Les gens qui nous amènent ces débats bien de chez eux, savent qu’ils ont déjà assuré leur développement…et que l’heure est aux plans Q. Ils savent surtout qu’en imposant à l’Afrique ce schéma, c’est l’assurance de garder la population de cette dernière très basse voire inexistante. De cette façon, ils ne seront jamais inquiétés dans leur projet macabre de faire de nous (et principalement le Gabon), des greniers à matières premières. Ils pourront donc tranquillement écouler chez nous, les produits manufacturés chez eux, avec nos matières premières. Et à cette allure, qui se développera au détriment de l’autre? Vous aurez trouvé tout seul la réponse.

    Nous, on n’a même pas de simples routes en laterite, c’est sur les fesses que vous voulez qu’on se concentre ? La relation sexuelle, juste pour le seul plaisir ne nous intéresse pas monsieur pour le moment, nous cherchons aussi à »faire les enfants » (et non pas aller adopter les enfants que d’autres ont fait ailleurs.
    Notre économie est fragile et basée sur la rente des produits du sol et/ou du sous-sol, parceque nous ne sommes pas assez nombreux. Ainsi, si nous ne comptions que sur la consommation des ménages (comme dans ces pays-là) nos usines (mise à part la Sobraga(rires)), ne seraient pas assez compétitives et tout ce qui serait produit serait forcément cher afin que ces dernières aient un Retour sur Investissement à temps.

    Vous vous situez de quel côté monsieur, avec vos grands idéaux de liberté de Q: faire vos plans et boire l’eau de pluie, à l’abri sous les badamiers, exposé aux intempéries de toutes sortes, car au chômage à cause de manque d’industries pour vous embaucher; ou alors vous voulez quand même prendre la peine d’analyser le volet économique de vos jouissances?

    Je vais vous parler comme au quartier: le Gabon veut des enfants. Donc avant de commencer vos plans Q extrêmes, faites trois ou quatre enfants, et oubliez que vous en avez fait car on vous les retirera (puisque apparemment vous n’en voulez simplement pas)…l’Etat va s’en occuper (ce sera à l’Etat de mettre en place les infrastructures pour les accueillir comme cela se fait en Europe). Après, faites ce que vous voulez de vos popotins (rires).

    Pouah!!!, ça pue les miasmes du régime déchu à plein nez!

    Patriotiquement Vôtre!

    • Serge Makaya dit :

      Akiba mon fils Nathan Dzime. Akiba. Même chez les crétins, pardon les chrétiens, on nous fait savoir que dans leur livre appelé la bible, il est écrit que Jésus est bien né d’une femme. Merci Nzame pour la femme que tu m’as donné et qui m’a donné 5 adorables enfants (3 garçons et deux filles) qui ont fait aussi beaucoup d’enfants. La bible dit aussi que Nzame créa la femme de la cote d’Adam. Akiba Nzame. Akiba pour ma moitié (la femme)…

    • Biswe dit :

      Ils vous demandent juste de leur foutre la paix…en quoi c’est compliqué? L’homosexualité existe depuis la nuit des temps, est ce que cela à empêcher la population mondiale de croître au point pour pointer au 08 milliards que nous sommes aujourd’hui pour servir de main-d’œuvre servile aux détenteurs du capital?
      C’est quoi cette obsession sur ce que des hommes et femmes majeurs et consentant décident de faire, pardonnez mon impudence, de leurs « bangalas,cons, trou du cul »etc…derrière les portes closes de chez eux ou les lieux qu’ils fréquentent?
      Koh, ce ne sont pas nos valeurs. Lesquels? Celles qui ont permis les « sodomies gigantesques » qui ont eu lieu dans ce pays dans tous les domaines pendant plus de 50ans du règne Bongo-PDG, de l’Ajev et consorts?
      avec tout ce qu’il y a à dire et a faire au Gabon, c’est le seul sujet qui turlipine la mama là? Nous passons le temps à célébrer d’autres cultures (Noêl arrive, et puis ca sera les Aïd, les ascension etc) et pourtant nous avons subi 500 ans d’esclavages, 150 ans de colonisation et et plus de 60 ans de pseudo-indépendances dans le vide…jamais un moment , une journée ou on s’arrête pour nous, AZWEEEEEEEE, NONn, c’est le dessous des ceintures qui intéresse….quel pays!!!

    • evariste dit :

      Comparer la zoophilie qui est un délit à l’homosexualité montre votre grandeur d’esprit…..

      Ce monsieur ne revendique rien que de vivre en paix, rien d’autre….

      C’est vous même qui placez le débat en dessous de la ceinture.

      Vous voulez qu’il fasse des enfants pour quoi ?

      Lisez l’Union de ces derniers jours, pour que les enfants se fassent violer par le grand pére comme fille de 4 ans ? ou le pére et sa propre fille de 14 ans, le pasteur pédophile ou l’entraineur de foot pervers ?

      Arrêter d’invoquer une probité de moeurs que nous n’avons plus depuis longtemps….

      Vous aurez moins à craindre de ce monsieur que de vos compatriotes « normaux »

  2. Gayo dit :

    Vraiment beaucoup d’émotions. Je ne sais en quoi être contre la dépénalisation de l’homosexualité est synonyme de dénie de l’humanité des homosexuels. Les homo sexuels ne sont pas persécutés au Gabon, jamais on a emprisonné quelqu’un au Gabon pour ses relations homosexuels. Malheureusement le compatriote le prend de façon personnel, laisse libre court à ses émotions et sa susceptibilité plus qu’il ne répond par la raison à la raison. La dépénalisation de l’homosexualité qui dans nos cultures est un fait (on se moque de ces hommes qui veulent être des femmes), le sera certainement dans nos lois au bon moment. Une société ne se transforme pas en un claquement de doit, et ces lois ont été voté en occident quand les gouvernant ont senti que les mentalité on suffisamment évolué. Ce qui est à plaindre c’est de voir des débats qui peuvent être mené avec beaucoup d’intelligence si les homosexuels veulent pousser les gabonais vers de nouvelles mentalités, être confisqués par la dictature des revendications individuels égoïstes et édomites et futiles dans un esprit de wokisme au détriment de la cohérence et la cohésion sociale. Jann Halexander vous avez perdu le débat parce que vous n’avez pas réussi à mener ce débat de façon moins passionné et moins personnels. J’espère que la prochaine fois, vous saurez vous adresser à une contradictrice avec moins de passion et plus de raison. Surtout une femme qui a l’âge de votre mère en culture bantu. Le mariage pour tous en occident ne s’est pas fait à ce stade de développement social. C’est contre productif de forcer des lois qui n’ont pas une acceptation sociale suffisante. Alors que nous manquons de nourriture et soins de santé, on n’a pas le temps d’appeler à l’arrestation de mannequin potelé et shunli qui font leurs activisme au vu et au su de tous.

  3. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Allo Honorine !! Amen.

  4. BEYEM dit :

    @ Mon très cher J H,

    C’est plutôt toi qui devra foutre la paix à Madame H N. Comme l’a souligné Gayo, tu mets trop de passion dans ton droit de réponse. Ce dont tu défends n’est pas nos US et coutumes. Nous avons été nombreux à s’opposer à ce que cette histoire ne soit introduite dans notre système éducatif, et nous laisserons nos peaux pour qu’il en soit ainsi. Laisse tomber mon cher, le débat est ailleurs…

    • Le Grand dit :

      Petit, pas de familiarité avec lui. Il a critiqué le régime d’Omar Bongo, d’Ali Bongo. L’artiste a chanté avec François Ngwa et Tita Nzebi contre AB pendant que les rappeurs au pays fermaient leurs gueules. Pendant ce temps, on n’a jamais entendu parler de cette Honorine qui fait sa pub et son fric sur le dos de gens qui n’ont rien demandé. Elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même.

      • Gayo dit :

        C’est un autre débat. Nombreux sont également ceux qui ont combattu le régime Bongo et qui ne partagent pas le point de vu Jann Alexander. Je suis de ceux qui pensent que pénaliser l’homosexualité n’est pas dans nos us et coutumes. A cause du symbole que cela représente, ce sujet sensible. Le gouvernement Ali Bongo qui dans son illégitimité n’était pas le bon pour soulever cette question. Je ne pense pas non plus que c’est le bon moment pour l’aborder alors que les besoins primaires font objet de luttes pour le moment. Jann Alexander a le droit de défendre le droit des homosexuelle mais il lui faut un discours plus posé, qui ne tourne pas autour de sa personne et ses propres besoins physiologique.

    • Yann Lévy Boussougou Bouassa dit :

      « Ce n’est pas dans nos us et coutumes ». Je ne sais pas qui est dépositaire de la culture gabonaise dans ce pays et si cette assertion repose sur une réalité , mais sur un plan purement juridique, il s’avère que notre loi est supérieure à la coutume. Et c’est très bien que cela soit le cas, vu que dans notre pays existe pléthore de coutumes. La loi est finalement l’élément qui, en principe, nous rassemble (là où la coutume peut nous diviser) puisqu’elle est censée refléter la volonté de tout le monde. Or, c’est précisément une loi qui dépénalise l’homosexualité. Je ne comprends pas très bien en quoi cette dépénalisation gêne aujourd’hui quand on sait que jusqu’en 2019 (je crois), l’homosexualité n’était pas pénalisée au Gabon. Il y a eu en réalité une courte période de pénalisation avant un retour au statu quo ante. Je ne me souviens pas de discours aussi violents sur l’homosexualité avant sa pénalisation, puis sa dépénalisation. Et parfois je me demande si la pénalisation n’a pas été utilisée par les autorités de l’époque pour détourner les gabonais des préoccupations les plus urgentes (inflation, chômage important, pauvreté grandissante, avenir bouché pour les jeunes…). Si tel était le cas, alors elles ont bien réussi, puisque il n’était pas rare que des entrepreneurs de conscience nous explique qu’avec cette dépénalisation de l’homosexualité le peuple gabonais allait se soulever. A l’époque (comme aujourd’hui encore) j’avais trouvé cela d’un ridicule indicible, car avec toutes les raisons qui existaient pour justifier un soulèvement, c’est finalement la moins noble (c’est mon avis) et la moins urgente que le peuple choisirait.

      Bref. Foutons la paix aux homosexuels. Essayer de leur mettre la misère ne nous rendrait pas plus humain (au contraire). Notre pays a récemment clarifier l’identité des protagonistes du mariage. De mon point de vue cela est très bien. Et il ne faudrait pas céder à quelque pression extérieure (elle l’est principalement) pour revenir dessus. Pour le reste, je dis qu’il faut laisser les homosexuels tranquilles.

  5. Le nouveau dit :

    Bravo mR halexander pour les lumières que vous apportez sur le sujet
    Pour ma part je pense que les viols et rapports non consentis en particulier avec des enfants et notamment dan s le cadre familial doivent être l objet de plus de condamnations et croisades.

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