Salaires, CNSS, internet, électricité… La liste des factures impayées s’allonge tant et si bien que les employés de la chambre consulaire sont entrés en grève le 13 octobre courant. Ils conditionnent désormais la reprise du travail à la satisfaction de leurs revendications.

Banderole devant la Chambre de commerce. © Gabonreview

Banderole devant la Chambre de commerce. © Gabonreview

 

Boudant en silence depuis plusieurs mois, les employés de la Chambre de commerce ont fini par craquer face à toutes les tracasseries dont ils sont victimes. Et pourtant, cette institution a célébré son 80e anniversaire les 29 et 30 mai 2015 à Libreville par l’organisation d’une foire commerciale qui a rassemblé de nombreux opérateurs économiques. Jusque-là, les employés avaient joué la carte de l’apaisement, contribuant à la réussite de l’événement. Mais le temps a passé et les promesses qui leur ont été faites sont restées vaines. Le 13 octobre dernier, ils ont entrepris de barricader toutes les issues et d’interrompre le service pour revendiquer leurs droits, notamment le paiement de leurs salaires des trois derniers mois, l’apurement des factures d’internet, d’électricité, de téléphone, ainsi que le reversement à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de leurs cotisations. Le lendemain, tôt dans la matinée, ils  ont séquestré, Alain Kouakoua  l’un des vices président et le directeur général, pour augmenter la pression.

Une vue de la Chambre de commerce. © Gabonreview

Une vue de la Chambre de commerce. © Gabonreview

Le personnel de la Chambre de commerce fustige également le fait que la subvention étatique soit «bloquée au Trésor». Pour eux, la «situation est critique depuis plusieurs mois alors que des courriers ont été adressés au président de la République pour lui faire par de la situation». «Des courriers ont également été envoyés au Premier ministre, au ministre de l’Economie et au ministre du Commerce depuis le début de l’année, en vain. C’est ce qui a obligé les agents à bloquer les issues malgré les bonnes paroles et les promesses de la direction générale», a expliqué un agent sous couvert de l’anonymat.

Devant cette situation, les employés de la Chambre de commerce conditionnent la reprise du travail à la satisfaction de toutes leurs revendications. Disant avoir été au cœur de l’organisation de nombreuses rencontres d’échange avec des investisseurs privés venus de plusieurs pays, ils jugent «injuste» que leur situation soit «aussi précaire». Ils invoquent leurs impayés de loyer, les difficultés à s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants ou encore leurs conditions de vie.

Pour rappel, la Chambre de commerce est un établissement public qui œuvre pour la promotion des investissements privés, donne des avis sur les règlements relatifs aux usages commerciaux ainsi que sur toute réforme du régime du commerce, de l’industrie, de la forêt, de l’agriculture, des mines, de l’artisanat et du secteur des métiers. Elle  assure aussi, dans le cadre de sa mission de représentation, l’identification, l’information, la sensibilisation, la formation et  l’assistance à tous ses membres.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Roberto dit :

    Combien de vice présidents à la chambre ce commerce ? Et pourquoi les salaires ne sont pas payés. Qui peut répondre ?

  2. mourou tabe dit :

    je ne comprend pas bien la situation de la chambre de commerce; est elle un organe de l’Etat ou une émanation des entreprises? Je pose cette question parce que dans l’article il est question de subvention de l’Etat qui serait bloquée au trésor. En tant qu’émanation des entreprises, la chambre de commerce ne devrait pas avoir des problèmes de trésorerie si chaque membre s’acquitte de ses cotisations. Il est donc nécessaire de clarifier la situation

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