En réaction à la proposition d’amorce d’une transition politique faite par le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Laurent Angue Mezui, lors de la 2e session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le président de l’Union nationale des forgerons (Unaf), Thierry d’Argendieu Kombila, a fait une déclaration le 21 octobre, récusant cette démarche. Il invoque le respect de l’ordre constitutionnel et l’illégalité d’une démarche se trompant de tribune.

Le président de l’Union nationale des forgerons (Unaf), Thierry d’Argendieu Kombila, à l’issue de sa déclaration, le 21 octobre 2022. © Gabonreview

 

À la proposition d’une transition politique au Gabon qu’a faite le président du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Laurent Angue Mezui, lors de la 2e session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le président de l’Union nationale des forgerons (Unaf), Thierry d’Argendieu Kombila, oppose-lui, le respect de l’ordre constitutionnel et parle de processus extraconstitutionnel.

Le président du RPG avait en effet défendu dans sa communication la thèse de l’amorce d’une Transition politique au Gabon. Il justifiait sa proposition par le délabrement du tissu social et la crise multisectorielle prévalant dans le pays. «Le diagnostic fait ne manque pas de pertinence sur les questions de gouvernance évoquées», rétorque Thierry d’Argendieu Kombila qui indique que l’Unaf a fait les observations suivantes : deux processus conditionnent le déclenchement d’une transition politique, à savoir le respect de l’ordre constitutionnel et le processus extraconstitutionnel.

Il fait donc savoir que «le respect de l’ordre constitutionnel sur la vacance du pouvoir est encadré par la constitution». «La constatation de la vacance définitive relève d’une procédure qui ne prévoit nullement la compétence du CND, mais, plutôt des bureaux du Parlement, le gouvernement et enfin la Cour constitutionnelle», a-t-il déclaré.

Il explique également que «l’extra constitutionnalité intervient dans le cas d’espèce du fait accompli relevant quant à lui de l’insurrection ou du coup d’État militaire. Ce qui n’est pas le cas contextuellement». Dans ce sens, le président de l’Unaf fait remarquer que «l’examen de la proposition de mise en place d’une Commission ad hoc aux fins d’examiner les conditions de parvenir à la vacance du pouvoir pèche ici par l’absence d’un cadre légal conférant au CND les moyens de conduire une telle entreprise».

En définitive, il invoque «l’illégalité de la démarche qui se trompait de tribune et d’adresse» et qui «ne pouvait raisonnablement prospérer».

 
GR
 

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