Accusé d’avoir détourné plusieurs millions de francs CFA grâce à la vente de terrain et d’autres services publics fournis aux usagers, Jean-François Assouzock Okoue, directeur provincial de l’Habitat de l’Estuaire, a été écroué mercredi à la prison centrale de Libreville. La DGR était sur ses traces depuis quelques mois.

Jean-François Assouzock Okoue, directeur provincial de l’Habitat de l’Estuaire, a été écroué mercredi à la prison centrale de Libreville. © D.R.

 

Depuis hier, 7 décembre, Jean-François Assouzock Okoue médite sur son sort à «Sans-Famille». L’Union révèle ce jeudi que celui qui était encore le directeur provincial de l’Habitat pour la province de l’Estuaire il y a quelques semaines a été mis en examen et déféré par le Tribunal spécial de Libreville qui l’accuse de détournement des fonds publics. De forts soupçons pesaient contre lui ces derniers mois, au point que la direction générale des Recherches (DGR) a dû ouvrir une enquête à son encontre.

L’ex-directeur provincial, dans l’exercice de ses fonctions, «percevait régulièrement des sommes d’argent liées aux frais de procédure pour l’attribution ou l’acquisition de parcelles, auprès des usagers», relate le quotidien qui cite des sources bien introduites. Et si nos confrères croient savoir que le préjudice causé à l’État est estimé à plusieurs millions de francs CFA, c’est que le fonctionnaire avait sa propre grille tarifaire à laquelle il soumettait les usagers et gardait tout l’argent pour lui, à défaut de le partager avec certains de ses collaborateurs. D’autres arrestations devraient donc logiquement arriver.

«Les services étaient évalués ainsi qu’il suit : enregistrement des demandes de régularisation foncière, 50 000 francs pour les personnes physiques et 100 000 francs pour les personnes morales ; enquête foncière, 50 000 francs pour les personnes physiques et 250 000 francs pour les personnes morales ; état des lieux, 95 000 francs le mètre carré, plus 100 000 francs de rattachement pour la location des GPS ; plan de bornage, 25 000 la borne, auxquels il fallait ajouter 50 000 de frais d’enregistrement à l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), qui délivre une quittance du Trésor à l’usager. Sans oublier les amendes de constat d’infraction variant de 100 000 à 150 000 francs», précise l’Union.

Dans la commune de Ntoum où se passait la majorité des cessions de terrain, les magouilles de l’ex-DP ne manquaient plus de créer des litiges fonciers.

 

 
GR
 

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