Certains l’avaient prédit. Ce jeudi 11 mai, Séraphin Akure-Davain a annoncé la création de son parti, Les démocrates libres (LDL). Écarté du directoire du parti Les démocrates (LD) de Guy Nzouba Ndama, il assure qu’il avait déjà anticipé ce scénario en entamant, sans doute, les démarches pour la légalisation de ce parti qu’il a présenté lors de sa déclaration. En témoigne le récépissé brandit fièrement lors de sa déclaration. Soupçonné de flirter avec le pouvoir depuis la Concertation politique, il revendique à travers ce parti son ancrage dans l’opposition gabonaise. Avec pour devise liberté, responsabilité, progrès, il compte prendre le pouvoir à tous les niveaux. Un pas vers l’annonce de sa candidature à la présidentielle de cette année ?

Séraphin Akure-Davain s’exprimant le 11 mai. © Gabonreview

 

Remplacé le 8 mai, par Philippe Nzengué Mayila en tant que président intérimaire de Les démocrates (LD) de Guy Nzouba-Ndama, Séraphin Akure-Davain a 3 jours plus tard, annoncé la création de son parti qui par ailleurs, est légalement reconnu en témoigne le récépissé brandit ce jeudi 11 mai. L’ancien proche de Nzouba Ndama s’est exprimé lors d’une déclaration au cours de laquelle il a assuré que «Philippe Nzengué Mayila est très bien placé pour diriger le parti en attendant la fin des ennuis judiciaires du président». S’il a souhaité un rapide épilogue à cette situation pour que Guy Nzouba Ndama recouvre rapidement sa liberté, il a affirmé qu’il avait déjà appréhendé sa mise à l’écart. «La situation aujourd’hui, nous l’avons connue depuis déjà très longtemps même si on veut nous faire croire le contraire aujourd’hui», a lâché Séraphin Akure-Davain.

«Ce que nous voyons ou que nous entendons n’est que la partie visible de l’Iceberg. C’est pour cela qu’il apparaît, à l’évidence, qu’une cohabitation avec nos amis ou nos anciens amis est désormais plus que difficile», a-t-il poursuivi. «Et nous l’avons vu venir, nous l’avons anticipé. Même si on veut nous faire croire aujourd’hui que c’est eux qui nous mettent dehors, en vérité c’est nous qui partons», a lâché Séraphin Akure-Davain  qui a annoncé l’évolution du parti Les démocrates (LD), en parti Les démocrates libres (LDL). Une entité dit-il, collective et indépendante ayant pour devise liberté, responsabilité, progrès et pour chromatique, le rouge et le blanc. Ces couleurs pavoisaient la salle et étaient d’ailleurs portées par Séraphin Akure-Davain.

Séraphin Akure-Davain brisant les chaînes avant de brandir le récépissé de LDL. © Gabonreview

Prendre le pouvoir sous toutes ses formes

«Le rouge couleur de feu, couleur de sang et de passion conforme au combat sans merci que nous menons et que nous mènerons contre les forces réfractaires au changement et au progrès», a-t-il expliqué. Le blanc, dit-il, «couleur de paix et de quiétude nécessaire au développement et à l’épanouissement de notre Nation». Son logo, a-t-il poursuivi, «est représenté par la rupture des chaînes qui entravent notre pays et son développement». Il est également symbolisé un palmier vert, symbole de richesse et de prospérité pour les enfants du Gabon. «Sorti de la terre, il a brisé les chaînes, il a poussé et tous les Gabonais aspirent à la prospérité que nous donnera notre pays», s’est-il exprimé indiquant que la rupture de ces chaînes correspond à la fin de l’esclavage.

«Ce parti est ancré dans l’opposition gabonaise. C’est un parti de l’opposition. Je le dis, et je le redis. Que ça soit bien entendu par tous et bien compris. Les démocrates libres sont dans l’opposition gabonaise, une opposition réelle, une opposition franche, une opposition dont l’objectif est de faire en sorte que notre pays connaisse des jours meilleurs», a-t-il déclaré parlant du positionnement de ce parti. Le nouveau parti présenté dans la foulée de sa mise à l’écart de LD, a un récépissé. «Oui l’enfant est né, nous devons le chérir et l’accompagner» a-t-il dit brandissant le récépissé. Ses ambitions : prendre le pouvoir. «Nous sommes-là, pas pour faire de la figuration. Mais pour prendre le pouvoir. Prendre le pouvoir sous toutes ses formes», a-t-il déclaré.

Il faisait allusion à la présidence de la République, l’Assemblée nationale et le fait d’avoir des élus locaux estimant par ailleurs que le vrai pouvoir se trouve à l’Assemblée nationale. Séraphin Akure-Davain compte changer le Gabon. «Nous sommes-là pour ça. Nous avons dit, et nous ne le dirons jamais assez que la politique de la chaise vide ne paye pas».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Tu es un homme, il y a dans ce pays des gens qui n’acceptent pas que d’autres puissent jouer les premiers rôles, c’est toujours eux qui doivent occuper la scène y compris pour la souiller tout simplement. Il faut oser, tu l’as toujours fait.
    Le président des démocrates a été appréhendé avec des sommes d’argent liquide, on n’a jamais su la provenance réelle de cet argent, de même, ces ouailles n’ont jamais été édifiés sur la question; aussi est-on en droit de se demander quel exemple ce monsieur croit donner à la jeunesse du pays en se comportant comme un …despérados?

    • Man'Stout dit :

      Un de plus ! Finalement dans ce pays, les partis politiques poussent comme des champignons. Chacun crée sa chapelle pour plus de visibilité. Un petit pays avec une faible démographie qui compte une pléthore de formations politiques. Dans ce marigot trouble, chacun sa coloration : Majorité, l’Opposition au pouvoir et l’opposition du pouvoir. Mais pour quel résultat lors des différentes joutes électorales ?

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Un fait majeur dans ce texte:

    1- Le récépissé

    Si l’on assimile bien les délais de création d’un Parti ou d’une Association, le dépôt du dossier au Ministère de l’intérieur et sa validation, la mise en marche de ce nouveau Parti est antérieur à la concertation Politique.

    Dire aussi que cela résulte(la création de ce Parti) des déboires juridico- financier de MOUKOMBO est un peu réducteur. D’où le poste ci-après de AD  » à l’évidence, une cohabitation avec nos amis ou nos anciens amis est désormais plus que difficile».

    En fait pour dire que rien de bien nouveau dans l’univers politique à Gabao. Sauf qu’à ce jeu-là il y en a qui trinque pas possible(suivez mon regard). Amen.

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