Prisonnier politique, Pascal Oyougou, arrêté après avoir figuré à la tête d’une marche ayant suivi un meeting de Jean Ping, a été libéré ce jeudi 11 février après quatre ans détention. Il avait été placé en détention préventive le 12 septembre 2017 sous les inculpations de «complot contre l’autorité de l’Etat, instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles contre l’autorité de l’Etat et attroupement non armé sur la voie publique ayant troublé la tranquillité publique».

Pascal Oyougou, ancien secrétaire général adjoint du RHM, devenu RPM. © Facebook

 

Court-circuitée par le message du président de la République à la Nation, l’information a faillit échapper aux rédactions : Pascal Oyougou, prisonnier politique, a été libéré ce jeudi 11 février après quatre ans détention. Si les conditions de cette remise en liberté ne sont pas encore connues, l’information a été confirmée par Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), parti dont Oyougou était le secrétaire général adjoint, du moins du temps où la formation politique se nommait Rassemblement Héritage et Modernité (RHM). Actuellement en tournée dans l’hinterland, le président du RPM a lui-même reçu la confirmation de cette libération par l’épouse du concerné.

Interpellé le 8 septembre 2017 dans des conditions incroyables en démocratie (lire : «la surréaliste interpellation de Pascal Oyougou»), le prisonnier d’opinion aurait dû être libéré depuis le 17 septembre 2019, selon ses avocats (Eric Iga-Iga et Jean Remy Batsantsa). L’instruction judiciaire avait été en effet ouverte le 12 septembre 2017. Il avait alors été inculpé pour «crime de complot contre l’autorité de l’État et du délit d’acte ou manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique».

Selon les éléments de l’enquête, la perquisition de son véhicule avait permis de découvrir un document de 13 pages intitulé «stratégie pour le salut national». Le document contenait une «stratégie pour combattre pacifiquement» le régime d’Ali Bongo.

Si cela ne figure pas dans l’instruction judiciaire, Pascal Oyougou était également accusé par le pouvoir d’avoir organisé un détournement de grumiers avec barrage de route dans le sud du Gabon, en vue de semer le trouble dans le pays pour favoriser la prise de pouvoir par Jean Ping. Mais pour l’opinion nationale, il a été emprisonné pour avoir été parmi les leaders ayant surchauffé et incité des manifestants à investir, sans autorisation administrative, l’espace public et la rue à travers une marche ayant suivi un meeting de Jean Ping. (Gabonreview y reviendra).

 
GR
 

4 Commentaires

  1. diogene dit :

    Tiens les rédactions ont failli oublier de nous rapporter quelque chose ?
    Dans le flot des informations stupides et inutiles qu’elles nous distillent, il est vrai qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits !

    Quant aux dépêches importantes pour la planète, elles vont directement à la poubelle. Une fois de plus nous sommes considérés comme des enfants !

    • Mabe dit :

      « La bêtise pure » parler de la planète est plus important que de parler du quotidien des gabonais! Allez sur France 24 et vous verrez les nouvelles de votre planète!
      Ce journal en ligne s’appelle Gabonreview ne vous en déplaise!
      Faire un article sur un gabonais détenu arbitrairement pour s’être opposé aux bêtises et au chaos généralisé que vivent le Gabon et les gabonais vous dérange grandement.
      Dites nous clairement: encore un Mercenaire à la solde du régime? Allons Diogene un peu plus de courage vous êtes un sniper des Bongo!
      Vos poches ne sont pas encore pleines donc vous êtes prêts à lutter jusqu’au bout pour un régime qui reconnaît officiellement son incompétence!
      Préoccupé par la planète l’info a dû vous échapper car un audit va être diligenté pour la gestion des ressources anti Covid-19: c’est une manière en terre gabonaise de reconnaître que la gabegie et la corruption ont encore fait des dégâts!
      J’oubliais que pour vous le plus important est la réduction des populations de phoques aux îles Galápagos!

  2. KF dit :

    Un sniper du régime mécontent qu’un journal appelé Gabonreview parle des gabonais plutôt que du destin des cétacés aux îles de Tasmanie!

  3. Mabele dit :

    Gabonreview: votre site est-il piraté ? Impossible de laisser un avis…
    Et c’est pas une affaire de modération semble-t-il.

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