L’avocat de Brice Laccruche Alihanga a mis en garde, le 27 avril à Libreville, les responsables du traitement de son client en détention depuis 17 mois. «Si les choses restent telles qu’elles sont aujourd’hui, n’importe qui peut vivre ces malheurs y compris ceux qui organisent la déshumanisation de Brice Laccruche Alihanga aujourd’hui», a prévenu Anges Kevin Nzigou.

Anges Kevin Nzigou : Brice Laccruche a occupé de hautes fonctions dans notre pays. Avec le fonctionnement actuel de l’appareil judicaire gabonais, «n’importe qui peut vivre ces malheurs y compris ceux qui organisent la déshumanisation de Brice Laccruche Alihanga aujourd’hui». © D.R.

 

Face à ce qui s’apparente à une parodie de justice dans l’affaire Brice Laccruche Alianga, l’avocat de la défense a mis en garde les responsables du traitement de son client. «Rendons-nous compte de qui on juge aujourd’hui, qui est malmené de la sorte aujourd’hui. C’est quelqu’un qui a occupé de hautes fonctions dans notre pays. Si les choses restent telles qu’elles sont aujourd’hui, n’importe qui peut vivre ces malheurs y compris ceux qui organisent la déshumanisation de Brice Laccruche Alihanga aujourd’hui», a prévenu Anges Kevin Nzigou le 27 avril à Libreville.

Anges Kevin Nzigou, en conférence de presse, le 27 avril 2021 à Libreville. © Gabonreview

L’avocat s’est ainsi exprimé à 48 heures de la comparution de son Brice Laccruche Alihanga devant le tribunal correctionnel de Libreville, le 29 avril, pour des faits autre que les soupçons de détournements de fonds publics pour lesquels il est en prison depuis 17 mois. Un jugement pour lequel Ange Kevin Nzigou a étalé ses craintes. «Rendre justice, c’est entendre toutes parties et tirer les conséquences. Or, si vous n’entendez pas les parties de part et d’autre, cela veut dire que vous ne jugez pas, vous rendez une décision qui a été prise avant. Et ce n’est pas ça la justice», a-t-il déclaré.

En effet, Anges Kevin Nzigou aurait été informé de l’impossibilité de préparer sa défense sans le cadre du procès au tribunal correctionnel. «S’ils décident que nous n’avons pas le droit de préparer notre défense, nous allons entendre leur décision. Ça ne sert à rien de plaider une affaire alors qu’on m’a expliqué que je ne peux pas la préparer. Ça ne sert à rien à mon client de répondre à des questions sur une affaire pour laquelle il n’a jamais été entendu alors qu’on m’empêche de rentrer dans le contenu du dossier», a-t-il conclu.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fiacre dit :

    Qu’est ce que ce peuple attend pour se soulever contre ce régime tyrannique ? Et quand je dis peuple, ne pense tout particulièrement aux députés votés par le peuple gabonais. Ne peuvent-ils pas se mettre ensemble pour arrêter définitivement le jeu insupporte de ce régime en train d’agonie ?

    Il faut bien mettre fin à cette souffrance qui dure depuis un demi siècle. La solution la plus facile pour en découdre avec ce régime serait un soulèvement unanime des députés contre le régime tyrannique des Bongo. Nous devons arrêter ça au plus vite.

  2. Ernest dit :

    Qui boude bouge, Mr Fiacre. Et nos députés ont peur de bouger. Lol.

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