Pour éviter les désagréments souvent enregistrés lors des paiements de certains marchés publics passés de gré à gré, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a invité les membres du gouvernement à privilégier les dépenses relatives uniquement aux projets contenus dans la loi de finances de l’année en cours et cela après appel d’offres. Il l’a fait savoir lors d’une séance de travail, le 30 janvier à Libreville. 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima et ses collègues, le 30 janvier 2024 à Libreville. © Com. Primature

 

Confronté souvent aux différends relatifs au paiement perpétuel des investissements réalisés dans les années antérieures et parfois non-contenus dans la loi de finances, le gouvernement veut une réelle orthodoxie dans l’exécution et le paiement des projets retenus. Le sujet était au centre d’une réunion présidée, le 30 janvier à Libreville, par le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima. À ses collaborateurs, membres de l’équipe gouvernementale, il a prescrit le règlement exclusif des dépenses liées aux projets contenus dans la loi de finances de l’année en cours et cela, après un exercice d’appel d’offres.

«Le règlement des projets d’investissements contenus dans les anciennes lois de finances devront encore attendre». Ainsi, en a décidé le Premier ministre de la Transition, à l’occasion d’une séance de travail qu’il a organisée avec les membres du gouvernement. 

Concernant ce dossier, Raymond Ndong Sima est clair : «il est essentiel que le budget de l’année 2024 soit utilisé de la façon la plus efficace qui soit». «Et qu’il soit utilisé essentiellement et j’insiste, pour les dépenses de l’année 2024. J’ai entendu beaucoup de réclamations, 2024 doit payer 2024 en priorité», a dit le chef du gouvernement de la Transition. 

Il estime que si l’économie fonctionne de manière structurée, il faut que les dépenses soient étalées dans le temps, c’est-à-dire sur l’exercice budgétaire. Ainsi, l’enjeu est pour le gouvernement d’utiliser de manière efficace le budget de l’État.

Il n’est donc pas concevable, fait remarquer le patron de l’administration gabonaise, que les ressources financières mobilisées en 2024 servent continuellement à couvrir les exercices budgétaires antérieures. Pour ces dépenses, lorsqu’elles sont constatées et livrées, une programmation de leur paiement sera faite tout au long de l’année, en fonction des ressources disponibles. Mais pour l’heure, la priorité est donnée aux projets d’investissement de 2024. 

Avec ces prescriptions et instructions, il est attendu de tous les ministères, une déclinaison des projets d’investissement assortis des coûts, suivant les Projets annuels de performance (PAP). A la primature, on ajoute que cela permettra au département des Comptes publics de préparer les plans de trésorerie de l’année et par ricochet, de mobiliser les ressources attendues pour chaque échéance de paiement. 

Ce qui implique que le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité, pour ses collaborateurs, de privilégier les appels d’offres au détriment du gré à gré souvent source de corruption et de différends.

 
GR
 

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