Le deuxième vice-président du Conseil économique social et environnemental (CESE), Nicaise Moulombi multiplie les démarches auprès des autorités judiciaires afin d’obtenir la lumière sur l’utilisation du budget d’investissement de l’institution, et le décaissement de 135,6 millions de FCFA au bénéfice de deux entreprises pour des travaux fictifs au CESE.

A quoi a véritablement servi le décaissement de 135.637.181 francs CFA au bénéfice des entreprises Elitis Multi-services et DNS Technologie par le CESE ? © D.R.

 

Le décaissement de 135.637.181 de francs CFA au bénéfice de deux entreprises sans visa de la questure pour des travaux fictifs et non livrés au Conseil économique social et environnemental (CESE) suscite des plaintes en cascade. Après avoir engagé une procédure de dénonciation auprès de la Direction générale des recherches (DGR) sur l’utilisation du budget de l’investissement, le deuxième vice-président de cette institution, Nicaise Moulombi, a réitéré la démarche au niveau du Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (B2), auprès du Procureur de la République et au ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption.

Selon l’acteur de la société civile, ces paiements au bénéfice des entreprises Elitis Multi-services et DNS Technologie, auraient «rendu difficile le fonctionnement de la première session de l’année 2022 qui s’est tenue du 21 février au 10 mars». Ils concernent la réalisation de la Peinture «virement n°8703212 » pour un virement de 22 166 527 FCFCA ; le carrelage «virement n° 8703213» soit 21.897.787 francs CFA, plomberie «virement n°8703214» pour 22.332.866 francs CFA, l’électricité «virement n° 8703215» pour 21.905.299 et étanchéité «virement n° 8703216» pour 16.162.847 francs CFA.

Joint au téléphone le plaignant a confirmé sa démarche, et dit laisser aux instances saisies le soin de faire leur travail. Cependant, s’il affirme rechercher la transparence dans la gestion financière du budget d’investissement de l’institution et des cabinets des membres, Nicaise Moulombi promet de revenir dans les jours avenirs face à la presse, pour lever un certain nombre d’équivoques.

Après ces plaintes et ces révélations, le président de cette institution sera-t-il interpellé pour besoin d’enquête et clarification en tant que premier responsable de cette institution qui peine à acter le changement de sa dénomination relative à l’environnement à travers une nouvelle enseigne ? En effet, selon une source proche du dossier ayant requis l’anonymat, certains membres du cabinet empêtrés dans ces prétendus détournements seraient en train de quitter la capitale gabonaise pour apprécier l’évolution des faits.

Ndemezo’o Obiang, fera-t-il mentir Francis Nkéa ?

Sollicité par le président exécutif du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique centrale (Roscevac), sur la question de bonne gouvernance face à la situation des travaux fictifs réglés et non livrés au CESE, Francis Nkéa parviendra-t-il à réitérer comme affirmer le 25 mai dernier à Libreville, à la faveur d’une conférence de presse du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne que « la corruption commence généralement par le corrupteur. Et généralement, le corrupteur, c’est le secteur privé et la société civile qui vont corrompre les fonctionnaires » ?

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Mezzah dit :

    Vraiment on marche sur la tête, comment un citoyen qui fait une telle BA (Bonne Action) n’est pas écouté, n’est pas pris au sérieux? Quel pays? Comme quoi il n’y a pas que la CNSS.
    Morceau choisi: « selon une source proche du dossier ayant requis l’anonymat, certains membres du cabinet empêtrés dans ces prétendus détournements seraient en train de quitter la capitale gabonaise pour apprécier l’évolution des faits ». Il faut commencer par suspendre leurs salaires.

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